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Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique ? (quatrième partie)

Dennis Jarvis/Flickr

Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique ? (quatrième partie)

La suite provenant de Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique? (troisième partie)

LA BLESSURE MORTELLE

Revenons maintenant à notre description de la bête d’Apocalypse 13 : « Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fût guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; et ils adorèrent la bête, en disant :  Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes ; et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois » (Apocalypse 13 : 3-5).

La bête représentée ici est celle qui possède la splendeur et la puissance royales symbolisées par la gueule du lion (Babylone) ; la force pesante symbolisée par les pattes de l’ours (Médo-Perse) ; la rapidité, la ruse et la cruauté symbolisées par le léopard (la Grèce). Puisque l’interprétation de ces symboles se trouve dans Daniel 7, et puisque la quatrième bête avait dix cornes, l’interprétation biblique de la bête d’Apocalypse 13 se rapporte à la quatrième bête de Daniel 7—l’Empire Romain de 31 avant J.-C. à 476 de notre ère. La bête décrite par Jean dans Apocalypse 13 avait sept têtes, mais la seule tête qui existait au moment où Jean a vu cette bête (qui possédait les plus puissantes caractéristiques des autres bêtes symbolisant ses prédécesseurs) était la quatrième bête de Daniel qui possédait la septième tête et les dix cornes. En conséquence, « l’une de ses têtes », spécifiée comme ayant été blessée à mort (Apocalypse 13 : 3), était la septième tête de l’Empire Romain—la tête de laquelle sont sorties dix cornes. Les dix cornes, conformément à l’interprétation de Daniel, représentent dix gouvernements successifs issus de l’Empire Romain, et destinés à exercer le pouvoir jusqu’à l’établissement du royaume de Dieu sur la Terre, lors du Second avènement du Christ.

Or, la blessure mortelle est celle qui a été infligée à l’Empire Romain lorsque, au dernier stade de sa décadence, les barbares l’ont envahi, mettant un terme à son gouvernement en 476 de notre ère.

Remarquez que le dragon donne son pouvoir à la bête. Qui donc est le dragon ?

Certains disent : « la Rome païenne ». Mais nous laisserons-nous toujours guider par l’interprétation même que la Bible donne de ses propres symboles ? Si tel est le cas, alors le « dragon » est un symbole représentant Satan le diable. Voyez Apocalypse 12 : «… le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan … fut précipité sur la terre … le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère … Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre » (versets 9, 12-13). « Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan » (Apocalypse 20 : 2).

Ils adoraient la bête. (Apocalypse 13 : 4). Partant de cette déclaration isolée, certains en concluent que la bête doit être la papauté, car ils ne se rendent pas compte que le peuple adorait aussi l’Empire Romain et ses empereurs ! Observez comment ils adoraient la bête, en disant : « Qui peut combattre contre elle ? » L’Empire Romain était la plus grande puissance guerrière que le monde eût connue. Cette bête tuait avec l’épée (verset 10).

L’histoire rapporte, en des récits innombrables, ce culte voué aux empereurs romains, car le paganisme constituait une religion d’État. Ce qui suit est un passage tiré d’un manuel scolaire, ouvrage de Robinson, Medieval and Modern Times [Les temps médiévaux et les temps modernes], page 7 : « Le culte de l’empereur : En un mot, le gouvernement romain n’était pas seulement organisé de façon exemplaire … chacun était astreint à s’associer au culte rendu à l’empereur, parce qu’il représentait la majesté et la gloire de l’empire … Tous, en tant que bons citoyens, étaient forcés de prendre part aux sacrifices officiellement offerts au chef de l’État, comme à un dieu ».

Mais quand la septième tête de cette grande bête a reçu sa blessure mortelle en 476 de notre ère, était-ce sa fin ? Non, la prophétie dit : « Sa blessure mortelle fut guérie … et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois » (verset 3, 5). Les dix cornes représentent les dix royaumes successifs émergeant de ce royaume. Ainsi, à travers les dix cornes issues de sa tête (l’Empire Romain de 31 avant J.-C. à 476 après J.-C.), la bête (car les dix cornes font partie de la bête) continue d’exister jusqu’au Second avènement du Christ.

Le texte dit que l’une de ses têtes a été blessée à mort. La bête comprenait les sept têtes et les dix cornes. Jean voit la bête vivant au temps de sa septième tête, l’Empire Romain. Et lorsque cette tête de la bête a sa blessure mortelle, cette blessure mortelle—celle de la bête—a été guérie. Les cornes ont régné une à la fois.

L’Empire Romain en Afrique du nord a été envahi par les Vandales qui ont saccagé Rome en 455. Puis Odoacre, du peuple des Hérules, a établi son gouvernement à Rome en 476. Mais cette phase ne signifiait pas la guérison de la blessure mortelle, car il ne s’agissait que d’un gouvernement dans Rome. Ce n’était pas un gouvernement romain, mais seulement celui de barbares étrangers.

Ensuite est venu le royaume des Ostrogoths (493-554), un autre peuple étranger qui a régné sur le territoire. Mais il a été chassé d’Italie et a disparu.

Ces trois royaumes, envahissant le territoire romain, constituent la période désignée dans l’histoire comme « l’âge de transition » (voir Ancient History, de Myers, page 571). C’est-à-dire une transition entre la blessure et la guérison.

Or, Daniel a vu une « petite corne » sortir d’entre les dix, et trois des premières cornes ont été « arrachées devant cette corne » (Daniel 7 : 8). Il restait alors sept cornes à venir. Au sujet de la petite corne, Daniel 7 dit qu’elle avait une « plus grande apparence que les autres » (Daniel 7 : 20). La papauté a dominé complètement toutes les autres cornes subséquentes.

LA BLESSURE MORTELLE EST GUÉRIE

C’était le quatrième royaume (symbolisé par la quatrième corne), succédant à la chute de l’empire en 476, qui a réellement guéri la blessure mortelle, et restauré l’empire. En l’an 554 de notre ère, Justinien, l’empereur de l’Orient, à Constantinople, a établi son gouvernement au travers d’un légat impérial à Ravenne, en Italie, et a amené ce qui est connu comme la « Restauration Impériale » de l’empire.

Examinez maintenant Apocalypse 13 : 5. Le pouvoir a été donné à cette « bête », une fois guérie, de « continuer d’agir pendant quarante deux mois ». Dans les prophéties relatives à la durée du châtiment d’Israël, chaque jour représente une année de l’accomplissement effectif (voir Ézéchiel 4 : 4-6 ; Nombres 14 : 34). En conséquence, la bête guérie continua de régner pendant 1 260 ans.

Après la guérison, en 554, sont venus le royaume des Francs (français), le Saint Empire Romain (allemand, ensuite les Hapsbourgs autrichien), et le royaume de Napoléon (français). Mais, à la défaite de Napoléon en 1814, la bête guérie a cessé d’exister. « Ainsi a pris fin », comme il est dit dans Modern History de West, page 377, « un gouvernement qui datait de César Auguste » (depuis 31 avant J.-C.). Il s’est effondré dans l’abîme !

Or de 554 à 1814, la durée d’existence de la « bête guérie », a été exactement de 1 260 ans !

En ce temps-là, huit des cornes ayant apparu et disparu, la bête elle-même s’est trouvée dans une condition de non-existence, symbolisée comme « l’abîme » dans Apocalypse 17 : 8. Toutefois, en l’an 1870, Garibaldi est parvenu à grouper les nombreuses parties éparses du territoire de la péninsule d’Italie en une nation, et le royaume ainsi constitué a été le commencement de la neuvième corne, qui culmina avec le règne fasciste de Mussolini et son alliance avec Adolf Hitler. 

La suite sur Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique? (Partie cinq)

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