Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

Qui rejoindra l’Alliance ?

LA TROMPETTE

Qui rejoindra l’Alliance ?

Le roi du sud (Chapitre 3)

Lire le chaptire précédent : Obama et le roi du sud

Le « roi du nord » et le « roi du sud » prophétisés dans Daniel 11 : 40 sont tous deux des coalitions de nations dirigées par un pays en particulier. De nombreuses autres prophéties montrent que le roi du nord est une union de 10 « rois » européens dirigés par un homme fort suprême allemand.

Nous avons établi que le roi du sud sera dirigé par l’Iran. Quelles autres nations feront partie de cette alliance islamiste radicale ? Ce passage de Daniel 11 nous donne quelques indications importantes.

Pt Fr 202301

Commençons par le verset 42, qui dit que lorsque le roi du nord attaquera, « il étendra sa main sur divers pays, et le pays d'Égypte n'échappera point ». L’Égypte sera conquise, ou contrôlée, par le roi du nord. Cela implique clairement que l’Égypte sera alliée au roi du sud.

Cette prophétie indique que nous sommes sur le point d’assister à un changement profond dans la politique égyptienne ! Nous avons annoncé depuis 1994 que cela se produirait. Intéressez-vous à l’Égypte aujourd’hui, et vous constaterez la politique étrangère et l’orientation politique de la nation changer d’une manière qui menace de transformer toute la région !

Changements radicaux en Égypte

En 2011, un changement énorme se produisit dans la politique égyptienne, semblable à ce qu’il se passa lors de la révolution iranienne de 1979.

Pendant 30 ans, le président égyptien Hosni Moubarak résista aux radicaux et fut l’ami d’Israël et des États-Unis, suivant la politique de son prédécesseur Anouar el-Sadate. Moubarak résista aux musulmans radicaux dans leur violence à l’égard d’Israël et d’autres nations. Il fut un allié de poids dans l’aide apportée à l’Amérique, la Grande-Bretagne et Israël dans leur guerre contre le terrorisme. Il lutta contre l’obtention de la bombe nucléaire par l’Iran. Le président Moubarak exerça, en outre, le pouvoir nécessaire à l’intérieur de l’Égypte pour contrôler son principal adversaire, les violents Frères musulmans.

Pourtant, l’Amérique, sous la direction du président Barack Obama, se retourna contre cet homme. Lorsque les manifestations explosèrent au Caire en janvier 2011, le président Obama indiqua clairement qu’il se rangeait du côté des manifestants anti-Moubarak, alors descendus dans la rue. Dès le début de ces manifestations massives, l’administration Obama entreprit d’humilier publiquement Moubarak ! L’Amérique trahit totalement un ami de 30 ans !

Résultat ? L’influence de l’Amérique au Moyen-Orient fut réduite à néant du jour au lendemain. À peine quelques semaines plus tard, Moubarak fut évincé, le gouvernement du pays déstabilisé, et l’Iran commença à s’y installer.

Même lorsque Moubarak était encore au pouvoir, les relations entre l’Iran et l’Égypte avaient commencé à se réchauffer. En 2007, les deux pays étaient sur le point de rétablir des relations diplomatiques complètes. En janvier 2008, Moubarak s’entretint avec le président du parlement iranien, première rencontre de ce type en près de 30 ans. Le fait que Moubarak lui-même ait organisé cette réunion montre à quel point les forces pro-iraniennes de son pays exerçaient des pressions sur lui.

Avant de quitter le pouvoir, Moubarak lança cet avertissement : « Ils parlent peut-être de démocratie, mais le résultat sera l’extrémisme et l’islam radical ». Et c’est bien ce que nous avons vu arriver ! Après son départ, les forces pro-iraniennes prirent le contrôle. Les Frères musulmans extrémistes, l’organisation politique la plus importante et la mieux organisée d’Égypte, prirent le contrôle du pays. L’un de ses dirigeants, Mohamed Morsi, devint ensuite président.

Les Frères musulmans prirent les choses en main parce qu’ils étaient très bien organisés et très lourdement soutenus par l’Iran ! Sommes-nous aveugles à ce que l’Iran peut faire en coulisses lorsqu’il donne du pouvoir à ces autres groupes ? C’est presque pas à pas ce qu’il se passa en Iran en 1979.

De nombreux Occidentaux espèrent voir l’Égypte se transformer en une oasis de démocratie et de paix. Mais que veut le peuple égyptien ? Une enquête réalisée en 2010 par le Pew Research Center montra que les Égyptiens ne sont pas intéressés par la démocratie à l’occidentale. ILS VEULENT EN RÉALITÉ UN RÉGIME ISLAMIQUE STRICT. Ce sondage par Pew révéla que 85 pour cent des musulmans d’Égypte souhaitaient une forte influence de l’islam sur la politique du pays. Presque le même nombre d’entre eux déclarèrent que ceux qui quittent la foi musulmane devraient être tués. Quatre-vingt-deux pour cent étaient favorables à la lapidation des adultères ; 77 pour cent pensaient que les voleurs devraient avoir les mains coupées. Cinquante-quatre pour cent croyaient que les attentats suicides tuant des civils pouvaient être justifiés. Près de la moitié des personnes interrogées avaient une « opinion favorable » du groupe terroriste Hamas, et un cinquième d’entre elles avaient une opinion positive d’Al-Qaïda et d’Oussama ben Laden. Parmi les 18 pays musulmans interrogés par Pew, c’est l’Égypte qui affichait le taux le plus élevé d’opinions défavorables à l’égard de l’Amérique : 82 pour cent. Ce sondage fut réalisé il y a plus de dix ans. Depuis, le monde est devenu encore plus anti-américain et radical.

MOUBARAK, PUISSANT QU’IL ÉTAIT, FUT EN MESURE DE CONTRÔLER OU DE CONTENIR LES OPINIONS LES PLUS EXTRÊMES DE SON PROPRE PEUPLE. MAIS LORSQU’IL DÉMISSIONNA, CETTE DIGUE FUT ROMPUE.

Le gouvernement des Frères musulmans sous Morsi rétablit rapidement les liens diplomatiques avec l’Iran. L’Égypte annonça qu’elle souhaitait « ouvrir une nouvelle page » avec l’Iran. Téhéran réagit en nommant un ambassadeur en Égypte, pour la première fois depuis que les deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques en 1978. Le gouvernement égyptien tendit également la main au Hamas, une organisation islamiste palestinienne soutenue par l’Iran que le Caire avait jusqu’alors évitée.

Le président Morsi ne resta au pouvoir qu’un an avant d’être renversé par un coup d’État du général Abdel Fattah al-Sisi en juillet 2013. L’influence de l’Iran en Égypte lui fut retirée.

Les prophéties bibliques montrent toutefois que cette situation n’est que temporaire. Ces partisans de la ligne dure pro-iranienne sont destinés à revenir au pouvoir. Les Frères musulmans jouissent toujours d’un soutien considérable en Égypte. Le coup d’État de Sisi réussit principalement parce que les Égyptiens étaient mécontents des politiques économiques des Frères musulmans, et pas nécessairement de leur idéologie islamiste. Sous Sisi, la situation économique de l’Égypte ne s’est pas améliorée ; dans certains domaines comme le tourisme, elle a même empiré. Plus important encore, le taux de pauvreté a augmenté pour atteindre près d’un tiers de la population égyptienne.

Nombreux sont ceux qui, en Israël et en Occident, ont sous-estimé l’influence des Frères musulmans et le soutien populaire aux politiques anti-israéliennes. Les mouvements musulmans organisés par les Frères musulmans ont reçu le soutien de toute l’Égypte. Aucun nouveau dirigeant ne pourrait jamais obtenir le pouvoir de résister à des convictions aussi fortes du peuple égyptien. Tout cela fait le jeu de l’Iran.

La prophétie de Daniel 11 : 42 est en train de s’accomplir en ce temps de la fin !

La Libye et l’Éthiopie seront-elles les prochaines ?

Les nations de la Libye et de l’Éthiopie sont mentionnées dans Daniel 11 : 43, en plus de l’Égypte. CES DEUX NATIONS SONT LA CLÉ QUI OUVRE LA STRATÉGIE DE L’ISLAM RADICAL. CETTE STRATÉGIE VA ÉBRANLER LES ÉTATS-UNIS ET L’EUROPE DANS LEURS FONDEMENTS !

Ce verset dit : « Il [le roi du nord] se rendra maître des trésors d'or et d'argent, et de toutes les choses précieuses de l'Égypte ; LES LIBYENS ET LES ÉTHIOPIENS SERONT À SA SUITE ». Pourquoi Dieu inspira-t-Il la mention de la Libye et de l’Éthiopie ? Chaque mot de la Bible inspirée par Dieu a de l’importance. Dieu plaça deux nations dans le même verset que l’Égypte pour une raison précise.

CE VERSET MONTRE QUE LA LIBYE ET L’ÉTHIOPIE SERONT ÉGALEMENT ÉTROITEMENT ALLIÉES À L’IRAN !

Voici comment le commentaire Soncino définit « à sa suite » : « Soit qu’ils rejoignent son armée, soit qu’ils se mettent à sa disposition. » Le Gesenius’ Hebrew-Chaldee Lexicon définit cette expression comme « en sa compagnie ».

Il faut donc SURVEILLER LA LIBYE ET L’ÉTHIOPIE. ELLES SONT SUR LE POINT DE TOMBER SOUS LA LOURDE INFLUENCE OU LE CONTRÔLE DE L’IRAN, LE ROI DU SUD. C’est pourquoi elles sont soumises à la victoire du roi du nord.

Pourquoi l’Iran serait-il si intéressé par le contrôle de la Libye et de l’Éthiopie ? Pour moi, la réponse est intrigante.

Procurez-vous une bonne carte du Moyen-Orient, en particulier de la mer Méditerranée et de la mer Rouge. Vous comprendrez rapidement pourquoi le roi du sud, ou l’islam radical, est si intéressé à conclure une alliance avec ces deux pays, ou à les contrôler (ainsi que l’Égypte et la Tunisie). Ils se trouvent sur les deux mers qui constituent la route commerciale la plus importante du monde !

Quiconque influence ou contrôle fortement l’Éthiopie contrôlera indubitablement les petites régions de l’Érythrée et de Djibouti sur le littoral de la mer Rouge. Ces régions ne sont devenues indépendantes de l’Éthiopie que récemment. Aussi, je crois que la Bible considère que ces petites régions font partie de l’Éthiopie.

Contrôler le canal de Suez n’est toutefois pas suffisant. C’est ce que l’Égypte tenta de faire en 1956, lorsque la Grande-Bretagne, la France et Israël l’expulsèrent d’un seul coup. La situation est cependant tout à fait différente si cette route commerciale maritime est bordée de nations islamiques radicales possédant une véritable puissance aérienne, y compris des missiles et des drones ! Cela pourrait donner à l’Iran un quasi-contrôle sur le commerce transitant par ces mers. L’islam radical pourrait arrêter le flux de pétrole essentiel vers les États-Unis et l’Europe !

L’Iran pourrait également utiliser ces routes commerciales pour prendre le contrôle de Jérusalem, le troisième site le plus sacré de l’Islam. Il me semble que Jérusalem est encore plus importante pour l’Iran que le pétrole.

L’Allemagne et le Saint Empire romain—une superpuissance composée de 10 rois, dominée par le catholicisme et dirigée par l’Allemagne la plus trompeuse et la plus agressive qui soit—se rendent compte que la ferveur musulmane pourrait se répandre comme une traînée de poudre si l’Iran s’emparait de Jérusalem. De nombreux catholiques considèrent Jérusalem comme leur site religieux le plus important.

Si l’Iran prenait le contrôle de cette route commerciale, cela pourrait provoquer d’énormes dégâts et le chaos en Amérique et en Europe presque du jour au lendemain. L’Allemagne et le Vatican, le cœur du Saint Empire romain, ne permettront pas au roi du sud de s’emparer de Jérusalem et de la plus importante route commerciale au monde !

Le 27 janvier 2011, j’ai enregistré une émission télévisée de la Clef de David, dans laquelle j’ai invité les téléspectateurs à surveiller la Libye et l’Éthiopie en raison de la nouvelle compréhension que j’avais reçue. Il n’y avait presque rien dans les nouvelles sur la Libye à ce moment-là. Le pays semblait stable.

Moins d’un mois plus tard, une guerre civile fut déclenchée. Plus tard dans l’année, le dictateur libyen Mouammar Kadhafi fut renversé et assassiné. Depuis, la nation nord-africaine est extrêmement chaotique. Elle a connu de multiples attaques terroristes, des manifestations de masse violentes, des armes lâchées dans les rues, des assassinats, des enlèvements de politiciens et de leurs proches, des élections désordonnées, ainsi que des licenciements et des démissions de hauts fonctionnaires. Le 11 septembre 2012, des terroristes assassinèrent l’ambassadeur américain Christopher Stevens dans la Benghazi anarchique, dans le nord de la Libye.

En Éthiopie, la situation n’est guère meilleure. En 2020, l’Éthiopie connut une guerre civile brutale qui l’éloigna de son allié traditionnel, les États-Unis. Cette situation rapprocha l’Éthiopie de l’Iran, qui lui envoya plusieurs drones en août 2021. Entre-temps, le groupe terroriste islamiste al-Shabaab—qui contrôle un territoire important en Somalie voisine—lança une incursion à grande échelle en Éthiopie en juillet 2022. Selon un article de l’Associated Press datant d’août 2022, al-Shabaab compte « plusieurs milliers de combattants » sous son « commandement » éthiopien. Il s’agit notamment de Somaliens et d’Oromos—des groupes ethniques majoritairement musulmans—de l’intérieur de l’Éthiopie. Al-Shabaab bénéficie d’un important soutien iranien.

Al-Shabaab a également des comptes à régler avec l’Éthiopie. En 2006, le groupe prit le contrôle de Mogadiscio, la capitale de la Somalie. Plus tard dans l’année, l’Éthiopie envahit la Somalie, forçant les terroristes à quitter la ville. Le think tank américain Council on Foreign Relations [Conseil sur les relations étrangères] écrit : « L’intervention, qui se fit à la demande du gouvernement de transition de la Somalie, radicalisa al-Shabaab, selon les analystes. Al-Shabaab se replia dans le sud, où il commença à organiser des attaques de guérilla, y compris des attentats à la bombe et des assassinats, contre les forces éthiopiennes. Certains experts estiment que c’est au cours de ces années que le groupe se transforma en une véritable insurrection, prenant le contrôle de vastes portions de territoire dans le centre et le sud de la Somalie. »

LA PROPHÉTIE SUR LA LIBYE ET L’ÉTHIOPIE DÉVOILE LA STRATÉGIE MILITAIRE DE L’IRAN !

Le roi du sud heurtera le roi du nord, en brandissant probablement son pouvoir sur la route Méditerranée-mer Rouge. La Libye, l’Éthiopie et les autres nations situées le long de la mer Rouge jouent un rôle clé dans la stratégie de l’Iran en matière de routes commerciales. Ce heurt sera un acte de guerre spectaculaire qui provoquera une réponse violente de la part du roi du Nord.

La Bible indique donc que la Libye et l’Éthiopie devront être assujetties au roi du nord parce qu’elles se trouvent dans le camp de l’islam radical. Ces deux nations sont « à ses pieds » (selon la version King James). Pourquoi ces deux nations sont-elles mentionnées dans cette prophétie si elles ne jouent pas un rôle clé ?

Ces deux pays sont déjà influencés par l’islam radical, mais ne sont pas encore dans le camp radical. Il faut s’attendre à ce que la Libye et l’Éthiopie se tournent sévèrement dans cette direction.

Un autre détail de la prophétie mérite d’être noté : dans Daniel 11 : 42-43, l’accent est mis sur l’Égypte, puis sur la Libye et l’Éthiopie. Cela montre que l’ÉGYPTE EST LA GRANDE CONQUÊTE ! Elle est la VÉRITABLE puissance derrière la Libye et l’Éthiopie, ce qui suggère qu’elle aura un rôle important dans le basculement de ces deux nations dans le camp iranien.

Nous devons comprendre l’ÉNORME IMPACT que la collaboration de l’Égypte avec l’Iran aura au Moyen-Orient et même dans le monde entier. Cet axe Iran-Égypte changera la politique au Moyen-Orient, en particulier en Libye et en Éthiopie.

Cela signifie que nous pouvons nous attendre à ce que l’Égypte, avec l’aide de l’Iran, entraîne la Libye et l’Éthiopie dans le camp iranien !

Cette situation est très alarmante en raison du pouvoir dont dispose l’Égypte. Cela fait des années que l’Amérique accorde à l’Égypte des milliards et des milliards de dollars d’aide militaire. Les Égyptiens sont certains d’utiliser leur redoutable puissance militaire pour faire basculer une grande partie du Moyen-Orient vers l’Iran.

Voici ce que Barnes’ Notes déclare concernant ce passage : « La conquête de l’Égypte était presque en soi une conquête de la Libye [et] des Éthiopiens ». C’EST TOUT À FAIT VRAI ! La véritable puissance ici est l’Égypte. L’Iran et l’Égypte travailleront ensemble pour faire basculer l’Éthiopie et la Libye dans ce camp du « roi du sud » dirigé par l’Iran—et ils le feront avec beaucoup de violence ! Ils sont très doués pour attiser la violence.

Ailleurs dans le monde islamique

Au-delà de l’Éthiopie, l’Iran envoie depuis longtemps des armes illégales à des pays et à des groupes terroristes autour de la mer Rouge. Les rebelles houthis du Yémen sont l’un des groupes auxquels l’Iran a expédié de grandes quantités de missiles, d’armes et de drones. Tout comme la Libye et l’Éthiopie, le Yémen est en proie à une guerre civile. D’un côté, les forces gouvernementales soutenues par l’Arabie saoudite ; de l’autre, les Houthis soutenus par l’Iran. Ces rebelles utilisent les armes de l’Iran non seulement pour mener leur guerre civile, mais aussi pour s’opposer au principal adversaire régional de l’Iran : l’Arabie saoudite.

L’Iran a également envoyé d’innombrables cargaisons d’armes aux islamistes de Somalie, pays côtier de la Corne de l’Afrique. En mars 2008, Téhéran signa un accord militaire avec le Soudan. En mai de la même année, il renforça ses liens avec l’Érythrée en signant des accords commerciaux et d’investissement. L’année suivante, en avril 2009, l’Iran et l’Érythrée convinrent d’étendre leur coopération bilatérale.

L’Iran exerce une influence et un contrôle considérables en Afrique du Nord. Ceux-ci se sont considérablement intensifiés avec les troubles qui commencèrent à éclater avec le printemps arabe au début de l’année 2011. Le gouvernement tunisien tomba aux mains des musulmans radicaux en janvier de cette année-là. Ennahda, le parti islamiste interdit sous la dictature de Zine al-Abidine Ben Ali, devint rapidement la force politique la plus puissante du pays. En octobre de la même année, le parti islamiste remporta les premières élections libres du pays depuis son indépendance en 1956. C’est presque exactement ce qu’il se passa en Égypte lorsque les toutes premières élections libres de son histoire amenèrent au pouvoir les Frères musulmans en 2012. Il ne fallut toutefois pas longtemps pour que le mécontentement monte contre la ligne dure d’Ennahda. L’assassinat de deux personnalités de l’opposition en 2013 menaça de déclencher une nouvelle révolution en Tunisie. Celle-ci ne fut évitée que lorsque des factions rivales négocièrent une abdication pacifique du gouvernement islamiste élu. La Tunisie élit alors le parti laïc-nationaliste Nidaa Tounes, dont le candidat, Beji Caid Essebsi, devint président. Toutefois, M. Essebsi est un ancien fonctionnaire du régime déchu de Ben Ali. Il a été critiqué pour l’économie défaillante de la Tunisie et pour les attaques terroristes qui ont paralysé l’industrie du tourisme. Là encore, ce scénario n’est pas très différent de celui de l’Égypte.

Concentrons-nous maintenant sur l’un des plus importants alliés de l’Iran mentionnés dans les prophéties : l’Irak.

Une prophétie clé concernant l’Irak

L’Iran est déjà le pays islamique le plus puissant du Moyen-Orient. Imaginez le pouvoir qu’il aurait s’il prenait le contrôle de l’Irak, qui fut autrefois le troisième exportateur de pétrole au monde. Dès 1992, je prédisais que cela pourrait arriver. Cette prédiction était basée sur une prophétie que j’explique dans le prochain chapitre de cette brochure.

Voici ce que j’écrivis dans « L’Irak est-il sur le point de tomber aux mains de l’Iran ? » dans le numéro de décembre 1994 de la revue La Trompette philadelphienne : « Une telle prise de contrôle [de l’Irak] par l’Iran CHOQUERAIT le monde—en particulier l’Europe. Cela inciterait fortement l’Europe à s’unir rapidement. Selon toute vraisemblance, une telle action donnerait à l’Iran le pouvoir de provoquer une augmentation considérable du prix du pétrole. [En réalité, il contrôlerait alors la quasi-totalité des flux de pétrole au Moyen-Orient.] Cela pourrait contribuer à déclencher l’effondrement des monnaies faibles du monde occidental. L’Europe pourrait alors s’unir rapidement afin de former le bloc économique le plus puissant du monde. Cet événement est prophétisé dans votre propre Bible ! »

Vous devriez relire ce paragraphe !

La façon dont les événements se sont déroulés depuis le début des années 1990 a ouvert la voie à la réalisation de ce scénario de façon encore plus saisissante que je ne l’avais imaginé.

PLUS L’IRAN GAGNE EN INFLUENCE SUR L’IRAK, PLUS CET ÉTAT TERRORISTE CONTRÔLE PRATIQUEMENT TOUTE CETTE RÉGION—QUI CONTIENT UNE GRANDE PARTIE DU PÉTROLE MONDIAL !

En 2003, les États-Unis éliminèrent les dirigeants de l’Irak. Saddam Hussein était le seul dirigeant que l’Iran craignait. Les États-Unis l’éliminèrent, mais n’eurent pas la volonté de garder le butin de guerre. L’Amérique avait, à ce moment-là, une merveilleuse occasion de faire pression sur l’Iran. D’autres pays soutenant le terrorisme auraient rapidement cédé si l’Iran avait été battu ou contraint de cesser de soutenir le terrorisme.

Saddam Hussein était sans aucun doute une menace terroriste. Mais la source principale du terrorisme est l’Iran. Une action décisive en Irak, sans s’occuper de l’Iran, ne permit pas d’arrêter le terrorisme.

En réalité, les États-Unis ouvrirent la voie à la domination de l’Irak chiite par l’Iran chiite !

Ce sont les États-Unis qui renversèrent le dirigeant serbe Slobodan Milošević lors de la guerre du Kosovo en 1999. Il était le seul dirigeant européen que l’Allemagne craignait. LE PARADOXE STUPÉFIANT EST PEUT-ÊTRE QUE LA PUISSANCE AMÉRICAINE A OUVERT LA VOIE À LA FOIS AU ROI DU SUD ET AU ROI DU NORD—ET QU’ELLE A AINSI ACCÉLÉRÉ SA PROPRE DESTRUCTION.

Depuis que l’Amérique a renversé Saddam Hussein, l’Iran a tenté par tous les moyens d’étendre son influence sur la population chiite majoritaire en Irak et de prendre le contrôle de l’immense richesse pétrolière du pays.

Peu après la prise de Bagdad par les forces de la coalition, il apparut rapidement à quel point les chiites iraniens avaient déjà pénétré en Irak, même sous la dictature de Saddam Hussein.

Stratfor écrivit le 23 avril 2003 : « La population chiite pose un sérieux problème administratif pour les États-Unis. C’était en partie prévu, en partie une surprise. La surprise ne réside pas dans l’ampleur de l’antiaméricanisme, mais dans l’ampleur de l’organisation. Les chiites sont bien mieux organisés que ne le pensaient les services de renseignement américains. Il est clair que leur objectif à long terme est de gouverner l’Irak. » En réalité, cet objectif était en cours de réalisation bien avant que les États-Unis n’attaquent l’Irak.

« La communauté chiite irakienne, dans la mesure où elle est organisée, doit cette organisation à l’Iran », poursuivait Stratfor. « L’objectif de l’Iran est simple : faire sortir les États-Unis d’Irak. Les responsables de Téhéran ne s’attendent pas à ce que cela se produise immédiatement, mais ils s’attendent à ce que cela se produise. »

Les événements survenus depuis l’invasion de l’Irak par l’Amérique il y a vingt ans ont prouvé que l’attente de l’Iran était tout à fait justifiée.

Bien que l’Amérique se fût engagée à ne pas permettre à une théocratie de type iranien de s’installer en Irak, elle n’eut pas la volonté politique d’honorer cet engagement. L’Iran exerce désormais une grande influence au sein du gouvernement irakien.

L’Irak tombe face à l’Iran

En 2010, l’Irak était dans une impasse politique, incapable de former un gouvernement pendant neuf mois, jusqu’à ce qu’il reçoive le soutien de l’ecclésiastique chiite anti-américain Moqtada al-Sadr, soutenu par l’Iran.

En août 2014, Haïder al-Abadi, un chiite ayant de fortes connexions avec l’Iran, fut nommé Premier ministre de l’Irak. Il effectua son premier voyage à l’étranger en Iran. « Le fait d’avoir choisi l’Iran comme première destination après ma prise de fonction témoigne de la profondeur des liens qui nous unissent », déclara M. Abadi.

Cela fait maintenant plusieurs années que l’Iran s’efforce de se positionner pour prendre le pouvoir en Irak, travaillant avec le gouvernement irakien, cimentant les liens économiques et exploitant d’autres canaux diplomatiques. Loin d’empêcher cette évolution, les États-Unis l’ont en fait encouragée !

En 2013, l’Iran utilisa la menace des terroristes de l’État islamique pour justifier la poursuite de son intervention en Irak. Réticents à s’engager dans un nouveau conflit au Moyen-Orient, les États-Unis invitèrent l’Iran à les aider à combattre l’État islamique. Les Américains partagèrent même avec l’Iran la base militaire de Taqaddum, située à 100 kilomètres à l’ouest de Bagdad. Les États-Unis utilisèrent cette base pour la première fois lorsque la guerre d’Irak débuta en 2003. Selon un rapport de Bloomberg View datant de 2015, certains des groupes militants présents à Taqaddum combattirent directement les États-Unis par le passé.

Ali Khedery, un consultant stratégique qui conseilla plusieurs ambassadeurs américains en Irak, prévint que l’État islamique « sera vaincu. Le problème, c’est qu’après cela, il restera une douzaine de milices, endurcies par des décennies d’expérience du combat, financées par le pétrole irakien et commandées, ou du moins fortement influencées, par [le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran]. Et ce seront les derniers à rester debout. »

C’est exactement ce qu’il se produisit. Aujourd’hui, le sud de l’Irak accueille des dizaines de milices chiites soutenues par l’Iran. Grâce à ces mandataires, l’Iran a attaqué des bases américaines, lancé des drones et des missiles sur l’Arabie saoudite et acheminé des armes, du personnel et du matériel en Syrie et au Liban.

En janvier 2020, des manifestations massives firent éruption : elles réclamaient le départ des États-Unis d’Irak. Moqtada al-Sadr appela à une « marche d’un million d’hommes » contre le maintien de la présence américaine dans le pays. En réponse, le parlement irakien adopta un vote non contraignant visant à expulser les forces américaines du pays.

En décembre 2021, l’Amérique mit officiellement fin à sa mission de combat dans ce pays. Elle conserve aujourd’hui une petite présence de renseignement et de formation, mais n’a pas l’intention d’empêcher l’Iran d’entrer dans ce pays en proie à des troubles.

Les événements ont prouvé l’exactitude des prophéties bibliques. L’Irak est effectivement tombé sous la coupe de l’Iran. Il est destiné à devenir un allié important du roi du sud.

L’Iran « encercle » l’Amérique

Dans une interview accordée en septembre 2003 à l’agence de presse IRNA, l’ancien président iranien Hachemi Rafsanjani donna une version effrayante de ces événements : « Même si les États-Unis ont une présence physique dans les pays qui nous entourent, LA RÉALITÉ EST QUE LES ÉTATS-UNIS SONT EN FAIT ENCERCLÉS PAR L’IRAN » (c’est moi qui souligne).

N’était-ce que de la vantardise ? Regardez la situation honnêtement et vous verrez que c’est vrai ! L’Iran a bel et bien « encerclé » l’Amérique, car il est le ROI des nations soutenant le terrorisme !

Au milieu des soulèvements qui balayèrent le Moyen-Orient au début de 2011, Stratfor écrivit au sujet de l’étendue de l’influence iranienne croissante : « Comme l’Iran l’a rappelé à tous les alliés des États-Unis dans la région lors des récents troubles, de Bahreïn à l’Arabie saoudite et du Yémen à Israël, Téhéran est la puissance montante et celle qui comblera le vide après le départ des Américains. C’est Téhéran qui dispose d’un réseau solide et bien établi de mandataires et d’agents secrets déjà en place à des postes clés dans toute la région. Il peut fomenter des troubles à Gaza ou au Liban qui se répercutent en Israël, et il peut à tout le moins exacerber les émeutes à Bahreïn, où se trouve la 5e flotte américaine et qui est à la porte de la population chiite de l’Arabie saoudite dans l’est riche en pétrole. L’Iran a fait tout cela alors que les troupes américaines sont restées en Irak, et ce qu’il a réalisé jusqu’à présent n’est qu’une préfiguration (intentionnelle) de ce qui pourrait être possible si la Perse dominait la Mésopotamie, le tremplin naturel vers tous les autres coins de la région » (14 avril 2011).

Les tentacules de l’Iran s’étendent dans toute la région. Alors que l’Amérique a retiré ses forces d’Iran et d’Afghanistan et réduit sa présence au Moyen-Orient, l’Iran est devenu encore plus audacieux. Il s’efforce de renforcer ses liens et d’étendre son influence sur les nations mêmes qui, selon les Écritures, feront partie de l’alliance du roi du sud. Le mouvement islamique radical, dirigé par l’Iran, est très fort en Égypte, en Algérie, en Libye et en Éthiopie. Cette religion prendra probablement le contrôle de ces pays très bientôt. L’Iran semble être sur le point de devenir une superpuissance mondiale.

En vérité, l’accomplissement de ce pilier de la prophétie du temps de la fin se rapproche de plus en plus !

Lire le chapitre suivant : Une alliance encore plus mystérieuse