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Révélé—l’accord secret de l’Allemagne avec la Russie

ISTOCK.COM/LAURIPATTERSON

Révélé—l’accord secret de l’Allemagne avec la Russie

Se ranger du côté de la Russie contre l’Ukraine expose le pacte secret de l’Allemagne—et ses dangereuses intentions.

J’ai cru pendant de nombreuses années que l’Allemagne et la Russie avaient peut-être secrètement signé un pacte moderne Hitler-Staline. La réaction de l’Allemagne à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine a révélé l’existence de cet accord. Cela montre également jusqu’où les Allemands sont prêts à aller pour maintenir cet accord intact.

Pourquoi est-il si important aux yeux des Allemands de continuer à se ranger du côté des Russes contre l’Ukraine et la plupart des pays occidentaux ?

Voici ce que j’ai écrit dans la Trompette de septembre 2008 : « Je crois que les dirigeants de l’Allemagne ont peut-être déjà convenu d’un accord avec la Russie, un pacte moderne Hitler-Staline où l’Allemagne et la Russie se partagent les pays et les biens entre eux. Cet accord permettrait à chacun de tourner leur attention sur d’autres cibles. Tout accord de ce type qui aurait été conclu entre l’Allemagne et la Russie est un précurseur de la guerre ! »

L’invasion ouverte de la Russie et les frappes militaires contre des zones fortement peuplées en Ukraine ont été horribles. Le monde a vu des fosses communes et des preuves de torture et de crimes de guerre commis par les troupes russes dans des villes ravagées comme Boutcha. Quelque 8 millions de personnes ont fui leurs foyers.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et une grande partie de l’Europe de l’Est ont rapidement envoyé des armes à l’Ukraine. Mais l’Allemagne, malgré une rhétorique sympathique à l’égard des Ukrainiens, s’est mise en travers du chemin. Lorsque l’Occident tente d’imposer des sanctions au président russe Vladimir Poutine et à ses proches, l’Allemagne affaiblit ces sanctions.

Le monde entier peut maintenant voir clairement que l’Allemagne se range du côté de Poutine. Malheureusement, peu de gens comprennent pourquoi.

Donner du pouvoir à Poutine

Alors que Vladimir Poutine se préparait à une invasion de l’Ukraine à grande échelle, l’Allemagne a contrecarré tous les efforts visant à le dissuader. Lorsque l’Ukraine a demandé des armes, l’Allemagne a envoyé quelques milliers de casques à la place. Lorsque d’autres nations ont voulu envoyer des armes pour forcer Poutine à faire marche arrière, l’Allemagne a utilisé les restrictions de vente d’armes de l’OTAN pour les en empêcher. Lorsque la Grande-Bretagne a trouvé le moyen d’envoyer ses propres armes à l’Ukraine, elle les a transportées en contournant l’espace aérien allemand plutôt que de demander officiellement de l’aide à l’Allemagne, même de cette manière modeste.

Sans l’Allemagne, Poutine n’aurait probablement même pas envahi. L’Allemagne a fissuré ce qui aurait été autrement une opposition assez unie de l’Occident. Cela a donné à Poutine l’assurance que les conséquences d’une attaque ne seraient pas graves, et que la guerre en valait la peine.

En janvier, alors que les forces russes se préparaient à attaquer l’Ukraine, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a résumé ainsi les actions de l’Allemagne : « C’est un échec à fournir de l’aide et c’est une trahison des amis. »

Une fois que Poutine a effectivement lancé l’invasion à grande échelle, l’Allemagne a changé sa rhétorique. Mais cela n’a pas changé grand-chose d’autre.

Si l’Allemagne soutient trop ouvertement la Russie, elle risque de perdre le soutien de la moitié de l’Europe. La Pologne, les États baltes et bien d’autres pourraient rompre définitivement avec l’Allemagne. Même de nombreux citoyens allemands exigent que leur gouvernement tienne tête à la Russie.

Le gouvernement allemand a donc parlé fermement. Il en a profité pour augmenter ses propres dépenses militaires de façon spectaculaire. Après avoir résisté à d’immenses pressions, il a finalement suspendu l’ouverture du gazoduc Nord Stream 2, qui vise à renforcer l’Allemagne et la Russie aux dépens du reste de l’Europe.

Les promesses de l’Allemagne d’apporter une grande aide à l’Ukraine sont peu concrètes. L’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne, Andrij Melnyk, a déclaré : « En tant qu’Ukrainiens, nous ne ressentons pratiquement rien. Il n’y a aucune aide qui rendrait justice au niveau de la brutalité et du désespoir subi par ma patrie. »

L’Allemagne a déployé de grands efforts pour affaiblir même les sanctions économiques contre la Russie. La Grande-Bretagne et l’Amérique ont promis de ne plus acheter de pétrole et de gaz russes. L’Allemagne a empêché à plusieurs reprises l’Union européenne de prendre un engagement similaire. L’Europe a continué à acheter chaque jour plus de 600 millions de dollars d’Énergie russe, dont plus d’un tiers va à l’Allemagne. La machine de guerre de Poutine ne pourrait pas fonctionner sans ce flux d’argent constant.

Melnyk a appelé cela « un couteau dans le dos de l’Ukraine ».

L’Allemagne a également fait obstacle aux sanctions efficaces contre le secteur financier russe. Les États-Unis voulaient couper entièrement la Russie du système de paiement interbancaire Swift. Sous l’impulsion de l’Allemagne, l’UE a refusé. Elle a accepté d’exclure de swift 70 pour cent du système financier russe. Puis, lorsque la sanction a été appliquée, le chiffre réel était de 30 pour cent.

EuroIntelligence a appelé cela « des sanctions qui n’en ont que le nom » et a écrit : « L’UE encourage le camp ukrainien de loin, regardant depuis des salons chauds, chauffés par le gaz russe » (3 mars).

Les membres de l’otan qui tentent d’envoyer des armes en Ukraine se sont heurtés à l’Allemagne qui s’efforce, avec succès, de retarder et de bloquer ces envois.

« Cher Monsieur Scholz, abattez ce mur », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy dans un plaidoyer passionné adressé directement au chancelier et au gouvernement allemands le 17 mars. M. Zelenskyy a déclaré que de nombreuses entreprises allemandes continuent de faire des affaires avec la Russie, « qui se sert tout simplement de vous et de vos entreprises pour financer la guerre. Vous êtes à nouveau face à un mur. Ce n’est pas un mur de Berlin ; c’est un mur en Europe centrale entre la liberté et la servitude… ».

Ce discours était diffusé en direct par vidéo dans l’enceinte du Bundestag, avec des centaines de dirigeants allemands présents et à l’écoute. Mais après qu’il ait terminé, ils n’ont même pas débattu de son discours. Ils ont continué à vaquer à leurs occupations habituelles. Un député a écrit : « C’était aujourd’hui le moment le plus indigne que j’aie jamais vécu au Bundestag ! »

L’Allemagne a continué à agir comme si elle soutenait l’Ukraine. Elle a prévu d’envoyer un représentant dans sa capitale assiégée, Kiev. Zelenskyy a dit au président allemand, Frank-Walter Steinmeier, qu’il n’était pas le bienvenu. Ce faisant, il a mis en lumière la relation confortable de l’Allemagne avec la Russie pour que le monde puisse la voir.

Alors que le monde scrutait la rhétorique de l’Allemagne par rapport à ses actions, le gouvernement allemand a encore modifié son approche. Mais ce n’était que pour la forme.

En avril, le gouvernement allemand a de nouveau été pris en flagrant délit de double jeu. Il avait demandé une liste d’armements que son industrie de l’armement pouvait fournir rapidement. Il a transmis cette liste aux Ukrainiens, et leur a dit qu’ils pouvaient choisir gratuitement des équipements qui y était énumérés, jusqu’à 1,1 milliard de dollars.

« Vous êtes à nouveau face à un mur. Ce n’est pas un mur de Berlin ; c’est un mur en Europe centrale entre la liberté et la servitude. » ~ Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy


Mais le gouvernement allemand avait modifié la liste. Il avait supprimé les armes qui pouvaient réellement nuire aux forces russes et laissé les armes dont l’Ukraine n’avait pas besoin. Le gouvernement ukrainien a dit qu’il n’y avait pas grand-chose sur la liste qu’il pouvait utiliser, et le gouvernement allemand a essentiellement dit, désolé, c’est tout ce que notre industrie de l’armement dit avoir de disponible. Mais ils ont été pris dans leur mensonge.

« Olaf Scholz a été pris en flagrant délit de déformation des faits concernant les livraisons d’armes à l’Ukraine », écrit le Spectator. « En coulisses, il est occupé à faire échouer les efforts pour aider le pays, tout en faisant semblant d’être indigné par l’agression de Vladimir Poutine » (21 avril).

Beaucoup voient la vérité de ce qui se passe. Welt a publié un article avec un titre condamnatoire : « Le gouvernement allemand est maintenant en partie responsable des massacres de Boutcha et Marioupol ». « On a menti à l’Ukraine, et dans les coulisses, la proximité avec la Russie n’a pas disparue », écrit Klaus Geiger. « C’est une autre raison pour laquelle le massacre de Boutcha a été possible » (5 avril).

Après cette révélation, l’Allemagne a encore changé de direction et a finalement promis d’envoyer des armes lourdes à l’Ukraine. Mais là encore, ce n’était qu’un simulacre. Bientôt, il a été révélé que l’Allemagne prévoyait d’envoyer des véhicules de combat mais pas de munitions.

Un empire commercial

Le pouvoir derrière cette trahison qui continue à l’encontre de l’Ukraine et de l’Occident n’est pas seulement le gouvernement allemand, mais aussi l’industrie allemande.

« Si vous voulez comprendre pourquoi l’Allemagne agit ainsi, écoutez le meilleur conseil jamais donné à un journaliste : suivez l’argent », a écrit Wolfgang Münchau. « La politique étrangère de l’Allemagne est en fonction de son modèle industriel-corporatiste » (EuroIntelligence, 1er mai). Il a écrit que les relations de l’Allemagne avec la Russie sont motivées par « un profond réseau de contacts industriels allemands et russes ».

« Le principal moteur de cette relation n’est pas Gerhard Schröder [ancien chancelier allemand et dirigeant d’une entreprise énergétique publique russe] ou tout autre politicien, mais l’industrie allemande », poursuit Münchau. « Son principal représentant est la German Eastern Business Association [Association allemande du commerce de l’Est], l’un des groupes de pression les plus influents d’Europe. Elle joue en Allemagne un rôle comparable à celui de la National Rifle Association [association défendant les possesseurs d’armes à feu] aux États-Unis. Elle a acheté des hommes politiques et des partis politiques entiers. C’est le seul groupe de pression que je connaisse qui a le pouvoir de déterminer la politique étrangère d’un pays occidental avancé. »

L’Allemagne étant dominée par ses industriels, cette association et les dirigeants eux-mêmes ont probablement beaucoup plus de pouvoir dans la politique étrangère allemande que la National Rifle Association [Association nationale pour protéger le droit de posséder et de porter des armes] aux États-Unis.

Les sondages d’opinion montrent que les Allemands sont généralement favorables à imposer plus de sanctions à l’encontre de la Russie et à fournir des armes supplémentaires à l’Ukraine. Mais les grandes entreprises allemandes ont travaillé dur pour contrecarrer ces mesures.

Martin Brudermüller, PDG de la plus grande entreprise chimique du monde, Basf, a qualifié le boycott de l’énergie russe d’insensé et a déclaré qu’il « précipiterait l’économie allemande dans sa pire crise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Werner Baumann, PDG du géant mondial de la pharmacie et de l’agriculture Bayer, a déclaré : « Un gel de l’approvisionnement en gaz aurait des conséquences catastrophiques pour l’industrie en Allemagne et pour les habitants de notre pays. » Le conglomérat aéronautique Airbus a également fait pression contre les sanctions. Le PDG de Siemens Energy, Christian Bruch, a averti que « les répercussions seront dramatiques ». Siemens a annoncé qu’elle cessait ses activités avec la Russie, mais d’autres entreprises, dont la plus grande société allemande, le géant des logiciels sap, continuent à y faire des affaires.

De nombreux économistes allemands de premier plan estiment que des sanctions à l’encontre de la Russie seraient beaucoup moins destructrices que ne le prétendent ces chefs d’entreprise. Mais ces dirigeants sont déterminés à maintenir l’Allemagne proche de la Russie. Malgré tous les conflits que les Allemands ont eus avec cette nation, et bien qu’ils la craignent, leur richesse et leur puissance dépendent actuellement de la Russie.

Deutsche Welle a demandé, « Les entreprises allemandes en Russie sont-elles des collaborateurs de guerre ? » (4 février). Le New York Times a titré, « Pour les entreprises allemandes, les liens avec la Russie sont personnels, et pas seulement financiers » (6 mars). Dans « Les Allemands se préparent à rompre leurs liens avec la Russie », le Financial Times a déclaré : « Les liens commerciaux, universitaires et culturels sont profonds, ce qui rend la rupture très personnelle pour beaucoup » (13 mars).

Vous pouvez lire l’histoire troublante du pouvoir des industriels allemands dans mon article de couverture de mars, « Émergeant de la clandestinité allemande ». Cet article a été inspiré par le politicien polonais Donald Tusk, qui a révélé que la chancelière allemande sortante, Angela Merkel, lui avait confié en privé qu’elle avait été contrainte de soutenir le gazoduc Nord Stream 2 et toutes ses ramifications parce qu’elle était « impuissante » face à la pression écrasante des industriels allemands.

« Si vous connaissez l’histoire allemande et la prophétie biblique, peu de déclarations d’une dirigeante allemande pourraient être plus révélatrices—et effrayantes ! » dit cet article. Il explique comment les empires allemands ont été renforcés par des entreprises allemandes pendant des siècles. Rien que dans un passé récent, la Ligue pangermanique a favorisé l’essor de l’Empire allemand avant la Première Guerre mondiale, et les chefs d’entreprise ont contribué à porter Adolf Hitler au pouvoir dans les années 1930. Avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce sont des chefs d’entreprise qui ont conspiré pour aider les nazis à entrer dans la clandestinité et à revenir des années plus tard.

« C’est pourquoi la révélation de Mme Merkel devrait secouer le monde », ai-je écrit. « Le vrai pouvoir en Allemagne est entre les mains des mêmes personnes qui ont poussé l’Allemagne à la guerre mondiale deux fois auparavant ! » Encore une fois, ce sont les industriels qui continuent à pousser l’Allemagne dans cette relation étroite avec la Russie, alors même que sa guerre contre l’Ukraine fait rage.

Quel est l’intérêt pour eux de faire cela ?

Une sombre histoire de coopération

Trop peu de gens se posent cette question, et encore moins comprennent la réponse. EuroIntelligence a émis l’hypothèse que Poutine pourrait faire chanter le chancelier allemand avec une propagande compromettante. Mais cela n’explique pas pourquoi les chefs d’entreprise allemands ont investi des années d’efforts précieux pour construire cette alliance avec la Russie.

De nombreuses élites allemandes estiment que leur nation a désormais tiré tous les avantages possibles des États-Unis, et elles sont maintenant prêtes pour une nouvelle phase de la stratégie allemande. Certaines veulent que l’Allemagne moderne utilise son impressionnante puissance industrielle et économique pour multiplier sa puissance politique et militaire. Elles veulent faire de l’Europe une nouvelle superpuissance, un Saint Empire romain moderne !

« Si vous voulez comprendre pourquoi l’Allemagne agit ainsi, écoutez le meilleur conseil jamais donné à un journaliste : suivez l’argent. La politique étrangère de l’Allemagne est une fonction de son modèle industrialo-corporatiste. » ~ Wolfgang Münchau, EuroIntelligence


Ces Allemands savent que l’OTAN a protégé l’Europe de la Russie pendant toute une vie. Après la Seconde Guerre mondiale, Hastings Ismay, le premier secrétaire général de l’OTAN, a résumé l’objectif de l’alliance de cette façon : « Maintenir les Russes à l’extérieur, les Américains à l’intérieur, et les Allemands à terre. »

Cette alliance a maintenu l’armée allemande à un bas niveau, mais elle a aussi aidé son économie à devenir l’une des meilleures du monde et a aidé l’Allemagne à se réunifier et à exercer un pouvoir politique incontesté sur l’Europe ! Et les élites allemandes se sentent toujours « limitées » par rapport à ce qu’elles savent pourraient être leur économie, leur politique et leur armée.

C’est pourquoi l’Allemagne travaille avec la Russie. Ces deux nations s’efforcent de se renforcer mutuellement aux dépens de l’Europe et de l’ordre mondial dirigé par les États-Unis. Toutes deux veulent détruire cet ordre et se construire de grands empires ! Ces empires s’affronteront inévitablement, mais pour l’instant, il est dans l’intérêt de l’Allemagne et de la Russie d’affaiblir tous les autres et de se renforcer mutuellement. En gardant cela à l’esprit, la duplicité de l’Allemagne est facile à comprendre.

Et l’histoire rend cela encore plus facile à comprendre. Entre les guerres, l’Allemagne et la Russie travaillent souvent ensemble. Plus tristement célèbre encore, juste avant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne d’Adolf Hitler et la Russie de Joseph Staline se sont mises d’accord pour se permettre mutuellement d’engloutir d’autres nations et de les partager entre elles.

Cet accord infâme, le pacte Molotov-Ribbentrop, a ouvert la voie à la guerre la plus dévastatrice de l’histoire !

Staline pensait qu’il pouvait faire confiance à Hitler. Mais après avoir réalisé qu’il ne pourrait pas conquérir la Grande-Bretagne, Hitler a décidé de rompre l’accord et d’attaquer la Russie. Cela a brisé la vision du monde de Staline. Staline ne s’y attendait pas. Mais s’il avait lu ce qu’Hitler avait écrit dans Mein Kampf des années auparavant, il aurait su qu’Hitler prévoyait également de conquérir la Russie.

En 2008, la Russie a choqué le monde en envahissant l’ancienne nation soviétique de Géorgie et en prenant le contrôle de deux de ses régions. L’Allemagne s’est peu exprimée à ce sujet et n’a rien fait. C’est pourquoi j’ai pensé que ces deux nations avaient déjà élaboré un accord moderne « Molotov-Ribbentrop ». En 2014, la Russie a annexé la péninsule de Crimée à l’Ukraine et a soutenu les rebelles dans l’est de l’Ukraine, plongeant cette région dans une guerre permanente. Une fois de plus, l’Allemagne n’a rien dit et rien fait ! L’Ukraine était sur la voie de l’adhésion à l’Union européenne. On pourrait penser que les Allemands auraient été extrêmement furieux contre la Russie ! Mais pas s’ils avaient auparavant conclu un accord avec la Russie sur ce qu’elle pouvait faire en Ukraine.

Se pourrait-il que l’Allemagne ait accepté de laisser la Russie s’emparer de ces régions en échange du fait que la Russie a laissé l’Allemagne s’emparer des Balkans dans les années 1990 ?

Quels autres accords ces deux nations auraient-elles pu conclure, qu’ils n’ont pas encore mis en œuvre ?

Si ou quand l’OTAN échouera et que les États-Unis seront poussés hors d’Europe, les pays d’Europe de l’Est auront besoin d’un nouveau champion. Ils ne peuvent pas tenir tête à la Russie tout seul, surtout si elle utilise ses armes les plus puissantes. Ils préféreraient se tourner vers les États-Unis, mais avec la disparition des États-Unis, l’Allemagne reste la seule véritable option.

L’élimination de l’Amérique placera l’Allemagne au sommet d’une Europe qui se dépêche pour s’assurer qu’elle dispose de la puissance de feu nécessaire pour se défendre. Cette force militaire ne se battra pas pour l’OTAN et l’ordre mondial dirigé par les Américains, mais elle se battra pour un ordre mondial dirigé par les Européens.

Les Allemands se méfient et craignent même la Russie et Vladimir Poutine. Mais ils voient aussi comment son audace peut les aider à construire et à dominer un nouveau Saint Empire romain. C’est pourquoi ils travaillent avec lui, même dans des circonstances désastreuses qui les pousseraient autrement à s’opposer à la Russie. La Russie peut prendre le contrôle d’une partie de l’Europe de l’Est, comme l’Ukraine, la Biélorussie et peut-être plus. Mais les autres pays seront obligés de se tourner vers l’Allemagne !

La crise actuelle en Ukraine pourrait rapidement aboutir à la division de l’Europe de l’Est entre ces deux blocs de pouvoir. Ce que nous voyons aujourd’hui n’est que le début.

Une marmite bouillonnante

Le livre biblique de Jérémie est rempli de prophéties axées sur la fin des temps. Historiquement, Jérémie a uniquement adressé son message d’avertissement directement à la nation de Juda. Pourtant, un grand nombre des prophéties contenues dans son livre s’adressent à Israël, qui était déjà en captivité à l’époque. C’est parce que ces prophéties visent principalement les descendants modernes d’Israël qui, nous pouvons vous le prouver, sont l’Amérique et la Grande-Bretagne d’aujourd’hui. (Demandez notre brochure gratuite Jérémie—prophète de malheur ou d’espoir ? pour une explication complète).

Aujourd’hui, ces nations sont profondément divisées. Leurs peuples sont divisés entre eux ; leurs dirigeants sont divisés par des désaccords amers et des guerres politiques. Ne pensez-vous pas que les dirigeants russes et allemands vont exploiter cette division ? Ils feront ce qu’ils ont presque toujours fait au cours de l’histoire lorsqu’ils ont le pouvoir sur des ennemis faibles et divisés : ils profiteront pleinement de la situation.

Jérémie 1 : 13 témoigne que Dieu a montré au prophète la vision « d’une chaudière bouillante, du côté du septentrion ». Ce langage symbolique décrit l’Allemagne moderne. Sous la surface, cette nation est pleine d’un mécontentement sous-jacent à l’égard de l’ordre mondial actuel. Les Allemands sont en colère contre les États-Unis. L’ambition impérialiste qui a poussé l’Allemagne à déclencher les deux guerres mondiales est bien vivante. Elle est « bouillante » !

Les versets 14-15 poursuivent : « Et l’Éternel me dit : C’est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes du septentrion, dit l’Éternel ; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, et contre toutes les villes de Juda. »

La coopération entre l’Allemagne et la Russie prépare le terrain pour qu’une énorme « chaudière bouillante » déborde ! Cette chaudière bouillante va ébouillanter tous les habitants de l’Amérique et la Grande-Bretagne. Il est prophétisé que ce sera la pire souffrance jamais connue de l’homme. Et cela se produira par la main de Dieu, en raison de sa colère extrême contre les péchés de ces peuples.

À plusieurs reprises, Dieu a demandé à Jérémie : « Que vois-tu ? » Dieu demande aux gens aujourd’hui : Que voyez-vous ? Voyez-vous vraiment ce qui se passe en Europe ? Voyez-vous comment le terrain est préparé pour une guerre mondiale comme jamais auparavant ? Comprenez-vous cela ?

Dieu nous explique cela, et nous voyons les événements s’aligner sur ses prophéties. Et quiconque le voit et tient compte de l’avertissement, et obéit à Dieu, peut être protégé et mener une vie heureuse, stable et épanouie.

Une grande cause d’espoir

À première vue, ces nouvelles concernant l’Allemagne et la Russie peuvent sembler déprimantes. Mais si vous les regardez sous l’angle de la prophétie biblique, vous voyez clairement qu’elles sont étroitement liées à la Seconde venue de Jésus-Christ !

Le Christ a dit dans Matthieu 24 : 21-22 que s’Il ne revenait pas, « personne ne serait sauvé [vivant] » ! Pensez-vous vraiment que les hommes peuvent résoudre tous ces problèmes que vous voyez se multiplier dans ce monde aujourd’hui, dont beaucoup impliquent des nations dotées de l’arme nucléaire ?

La Russie et l’Amérique possèdent 90 pour cent des armes nucléaires du monde. La France et la Grande-Bretagne ont également des bombes nucléaires, et d’autres nations d’Europe ont des bombes nucléaires américaines déployées sur leur territoire. L’Allemagne pourrait rapidement devenir une grande puissance nucléaire si elle le voulait—pratiquement du jour au lendemain.

Il n’y a aucun moyen pour l’humanité de résoudre ces problèmes. Comme le dit Ésaïe 59 : 8, « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix… ».

Les hommes vont poursuivre leurs tentatives futiles de forger la paix. Ils devront souffrir jusqu’au retour de Jésus-Christ. Les souffrances seront bien plus intenses juste avant Son retour. Mais Son retour est lié à ces puissances allemandes et russes montantes. Il promet qu’Il reviendra avant que la guerre ne mette fin à toute vie humaine ! (Matthieu 24 : 22). Les puissances militaires montantes en Russie et en Europe font partie intégrante de ce qui rendra nécessaire le retour du Christ.

Dieu veut que nous lui répondions. Il dit qu’il nous aidera de toute manière nécessaire si nous lui obéissons. « Pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » demande Dieu dans Ézéchiel 18 : 31. Il ne veut pas que l’un d’entre nous ait à souffrir ! Il est impatient de nous épargner la violence du cataclysme à venir et de nous bénir.

Nous devons comprendre ces prophéties bibliques. Elles préparent la voie à la Seconde venue de Jésus-Christ sur Terre. Cela signifie que toutes les mauvaises nouvelles sont sur le point de prendre fin. Il va apporter la paix, la joie et le bonheur à ce monde pour toujours.

Ger Fr