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Ruth était-elle Moabite ?

LA TROMPETTE

Ruth était-elle Moabite ?

Ruth : Devenir l’épouse du Christ (Chapitre Deux)

Lire le chaptire précédent : Ruth : Un livre pour notre époque

On peut considérer Ruth comme le point de départ de la lignée royale de David. Cela donne à l’histoire de Ruth un éclat particulier. Le livre de Ruth parle de royauté—de véritable royauté ! Elle épousa le prince Boaz, et devint l’une des plus grandes figures royales de la Bible !

Elle peut être considérée comme la mère de la lignée de David, et cette lignée physique s’étendit jusqu’à Jésus-Christ Lui-même. Le Christ est un Fils de David (Matthieu 1 : 1). Compte tenu de la place prépondérante de Ruth dans cette noble lignée, il est important d’examiner attentivement ses propres origines.

Ruth était une femme du « pays de Moab » (Ruth 1 : 6). Les Moabites étaient les descendants de Lot, le neveu d’Abraham. Après la destruction de Sodome et Gomorrhe, les filles de Lot pensaient qu’elles n’auraient pas d’autres chances d’avoir des enfants, alors elles firent boire leur père et firent en sorte de tomber enceintes de lui—une histoire terrible ! (Genèse 19 : 30-38). Cela montre à quel point le fait de vivre au milieu de Sodome et Gomorrhe les avait affectées. C’était un acte des plus corrompus. Et les Moabites sont issus de cette mauvaise et incestueuse relation.

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Ne semble-t-il pas un peu étrange que Ruth soit issue de ce peuple qui était, pourrait-on dire, corrompu à cause de ce qui était arrivé ? Est-il logique de penser que Dieu—qui est un Dieu de pureté comme nous n’en avons jamais connu nous-mêmes—commencerait la maison de David avec quelqu’un qui viendrait d’un tel milieu ? Je ne pense pas qu’Il ferait cela. D’une part, cela n’a tout simplement pas une once de vérité. Mais au-delà de cela, il y a beaucoup de choses dans la Bible qui indiquent que Dieu ne ferait pas cela. Après tout, Dieu interdit aux Moabites d’Israël d’entrer dans l’assemblée de l’Éternel pendant 10 générations (Deutéronome 23 : 3).

Nous pouvons avoir un aperçu de la vision de Dieu sur ce sujet en étudiant la pureté qu’Il exigeait dans l’ancien Israël.

L’ascendance de Jésus-Christ

Un indice important à ce sujet se trouve dans le livre d’Esdras. Lorsque les Juifs retournèrent à Jérusalem après leur captivité, ils se marièrent avec des non-Israélites. Esdras 9 : 1-2 révèle qu’ils ne se séparèrent pas des habitants du pays, mais qu’ils « ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils, et ont mêlé la race sainte avec les peuples de ces pays […] »

En écrivant sur ce passage dans Le mystère des siècles, Herbert W. Armstrong fait une déclaration à laquelle nous devons prêter attention.

« Contre l’ordre de Dieu, le peuple de la colonie commença à se marier avec les Cananéens, les Hétiens, les Phéréziens, les Jébusiens et d’autres races [y compris les Moabites] » et il cite ensuite Esdras 9 : 2, insérant le commentaire entre crochets : « et ont mêlé la race sainte [racialement pure, car ils n’avaient pas le Saint-Esprit] avec les peuples de ces pays […] »

M. Armstrong poursuit : « Le prophète Esdras était en colère ! Il se leva devant l’assemblée et annonça : “Vous avez pêché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable… Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères” (Esdras 10 : 10-11) ». Esdras était vraiment courroucé et fit beaucoup pour arrêter ce péché.

M. Armstrong conclut avec cette déclaration : « Jésus-Christ naquit de la tribu de Juda, et il était nécessaire qu’Il soit de la pure souche raciale originelle, tout comme Noé ». Le mot hébreu qui nous parle de la généalogie « parfaite » de Noé (Genèse 6 : 9) est le même mot traduit par « sans défaut » dans Exode 12 : 5 pour décrire l’agneau de la Pâque.

Cette déclaration est sûrement controversée dans le monde d’aujourd’hui, mais elle est basée sur un certain nombre de faits. Dieu accorde beaucoup d’importance à la pureté, certainement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan physique. Il interdit les mariages interraciaux, comme le montre clairement le récit d’Esdras. En fait, Sa loi souligne l’importance d’une telle pureté en l’exigeant même pour l’élevage et le travail du bétail—ainsi que pour les semailles et l’utilisation de tissus pour les vêtements (Lévitique 19 : 19 ; Deutéronome 22 : 9-11). Son tabernacle, symbole de Son Église, était fait des matériaux les plus fins et les plus purs (voir Exode 25).

Ces aspects physiques de la pureté, cependant, ne sont que des types de la pureté spirituelle que Dieu veut pour Son peuple (voir par exemple, Psaumes 24 : 3-4 ; Matthieu 5 : 8 ; 1 Timothée 5 : 22 ; 1 Jean 3 : 3). Le Christ est pur amour ! Il aime donner, et Il va épouser une Église qui est une « vierge pure » (2 Corinthiens 11 : 2). Nous devons être purs comme Dieu est pur—totalement justes autant que nous pouvons l’être. Nous devons penser et agir comme Dieu autant que nous le pouvons. C’est de cela qu’il s’agit réellement.

Mais M. Armstrong a bien écrit que depuis le début jusqu’à l’époque du Christ, cette lignée physique et raciale—les descendants de David seulement, de la tribu de Juda—était pure. Nous devons donc nous interroger sur les origines de Ruth, cette dame de « Moab », qui était une partie biblique si importante de cette lignée.

Ruth était-elle Moabite ? Pour répondre à cette question, nous devons examiner certains détails de l’histoire d’Israël, avant son époque.

Dans le pays de Moab

Lorsque les Israélites étaient en route vers la Terre promise, ils demandèrent à Sihon, roi des Amoréens, la permission de traverser son territoire. Sihon refusa et lança une guerre contre les Israélites (Nombres 21 : 21-23). Et que se passa-t-il ? « Israël le frappa du tranchant de l’épée et s’empara de son pays depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok, jusqu’à la frontière des enfants d’Ammon ; car la frontière des enfants d’Ammon était fortifiée. Israël prit toutes les villes, et s’établit dans toutes les villes des Amoréens, à Hesbon et dans toutes les villes de son ressort. Car Hesbon était la ville de Sihon, roi des Amoréens ; il avait fait la guerre au précédent roi de Moab, et lui avait enlevé tout son pays jusqu’à l’Arnon » (versets 24-26).

Vous pouvez voir la zone géographique de ces événements sur les cartes A et B. La carte B montre qu’Israël s’installa et conquit les Amoréens. C’était dans le pays situé à l’est de la mer Morte et du Jourdain.

À partir du verset 33, nous voyons comment les Israélites conquirent également le peuple de Basan, y compris le roi Og. « L’Éternel dit à Moïse : Ne le crains point ; car je le livre entre tes mains, lui et tout son peuple, et son pays ; tu le traiteras comme tu as traité Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon. Et ils le battirent, lui et ses fils, et tout son peuple, sans en laisser échapper un seul, et ils s’emparèrent de son pays » (versets 34-35).

Nombres 22 commence ainsi : « Les enfants d’Israël partirent, et ils campèrent dans les plaines de Moab, au-delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho ». La carte B montre que les plaines de Moab sont clairement en territoire israélite. Ils conquirent toute cette région. Aucun Moabite n’y habitait lorsqu’Israël reprit cette région. Ils la prirent aux Amoréens, qui avaient auparavant chassé les Moabites.

Notons cependant que Moab resta juste en dessous d’eux, au sud de la rivière Arnon. Et ils sont toujours dans cette même région aujourd’hui. En fait, Dieu ne voulait pas laisser les Israélites prendre cette terre : « L’Éternel me dit : N’attaque pas Moab, et ne t’engage pas dans un combat avec lui ; car je ne te donnerai rien à posséder dans son pays : c’est aux enfants de Lot que j’ai donné Ar en propriété » (Deutéronome 2 : 9). L’une des raisons est peut-être que c’est l’endroit où Dieu situera le lieu de refuge.

Avant que les Israélites ne traversent le Jourdain pour entrer dans la Terre promise, les tribus de Ruben et de Gad annoncèrent à Moïse qu’elles voulaient en fait avoir leur héritage à l’est du fleuve, plutôt qu’en Canaan. C’était une terre de pâturage de premier choix, et ces tribus avaient beaucoup de bétail (Nombres 32 : 1-5). Il s’agit des plaines de Moab, donc de la région même dont il est question dans le livre de Ruth. Cette région à l’est du Jourdain est clairement un territoire israélite. Josué 22 : 25 montre que le Jourdain était une ligne de démarcation claire entre le territoire israélite à l’est (« plaines de Moab ») et celui à l’ouest (« Canaan »).

Reportez-vous jusqu’à l’époque des juges. Dans Juges 11, les Israélites viennent de conquérir deux pays et vont s’installer au-dessus de Moab, qui à ce stade est beaucoup plus petit. « Quelque temps après, les fils d’Ammon firent la guerre à Israël » (Juges 11 : 4). Les anciens d’Israël allèrent chercher Jephthé, et remarquez : « Jephthé envoya des messagers au roi des fils d’Ammon, pour lui dire : Qu’y a-t-il entre moi et toi, que tu viennes contre moi pour faire la guerre à mon pays ? Le roi des fils d’Ammon répondit aux messagers de Jephthé : C’est qu’Israël, quand il est monté d’Égypte, s’est emparé de mon pays, depuis l’Arnon jusqu’au Jabbok et au Jourdain. Rends-le maintenant de bon gré » (versets 12-13). Les Ammonites voulaient récupérer ces terres.

La réponse de Jephté, aux versets 14-28, est significative. Il explique toute l’histoire de cette région et affirme que les Israélites en sont les habitants légitimes ! Ils y vivaient depuis 300 ans, et les Ammonites n’avaient jamais essayé de récupérer le territoire auparavant.

La carte C montre l’emplacement des tribus de Manassé, Gad et Ruben. Gad et Ruben occupent les plaines de Moab. Ces plaines n’appartiennent pas aux Moabites—elles appartiennent à Israël. Aucun « Moabite » ethnique n’y vivait !

Les 300 ans d’occupation de cette terre par Israël incluent l’époque de Ruth.

Ruth 1 : 1 déclare que Élimélec partit « faire un séjour dans le pays de Moab » avec sa famille. Le verset 2 dit qu’« arrivés aux pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure ». On pourrait lire « dans les plaines de Moab »—qui étaient en partie habitées par la tribu de Ruben.

Isabel Hill Elder a exposé ces faits dans son livre Far Above Rubies [Bien au-dessus des rubis]. « Le territoire continua sous son ancien nom, le pays de Moab, pendant l’occupation amorite », explique-t-elle. « Dès lors que, par conquête, il devint la possession des Israélites, le nom ne fut pas modifié par les nouveaux propriétaires. Moïse ne laisse aucun doute à la postérité quant à l’emplacement du pays de Moab nouvellement acquis, par opposition au territoire moabite situé au sud et au sud-est de la mer Morte, auquel le Moab racial était désormais confiné. À neuf reprises, le grand chef décrit la nouvelle possession israélite comme le pays de Moab près du Jourdain, en face de Jéricho.” » Ce n’est pas dans la nation de Moab, comme vous pouvez le voir clairement sur la carte C.

Par exemple, Nombres 33 : 50 dit que « les plaines de Moab » étaient « près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho », qui se trouve sous le territoire de Benjamin (voir carte C). Ainsi, dans la Bible, la région est appelée « les plaines de Moab », même après qu’Israël s’est emparé de la région. Les Israélites conservèrent le nom de Moab, tout comme ils conservèrent le nom de Canaan, même après être entrés dans la Terre promise.

La loi de Dieu sur les Moabites

Lisez l’ordre de Dieu dans Deutéronome 23 : 3 : « L’Ammonite et le Moabite n’entreront point dans l’assemblée de l’Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité ». Dieu donna cette instruction claire par l’intermédiaire de Moïse.

Comme l’a écrit I. H. Elder, « cette loi raciale n’a jamais été annulée ni supprimée ». On ne trouve pas son annulation dans la Bible. Et même s’ils allaient jusqu’à la 10ème génération, cela les amènerait après l’époque de Ruth. Si Ruth était Moabite, alors le premier mari de Ruth, Machlon, aurait enfreint cette loi, tout comme son second mari, Boaz.

Ruth 1 : 4 dit que les fils de Naomi « prirent des femmes Moabites ». C’est le seul verset où l’expression « femmes Moabites » est utilisée dans toute la Bible, et elle vient de l’hébreu ishshah qui signifie «femmes ». Lorsque la Bible parle des femmes de Moab, elle utilise le terme « filles de Moab », de l’hébreu bath (Nombres 25 : 1 ; Ésaïe 16 : 2). Ce mot indique que ces femmes étaient des descendantes de Moab—des descendantes de Lot. La Bible ne dit jamais que Ruth était une descendante de Moab. Rappelons, encore une fois, qu’elle ne vivait pas dans le territoire souverain de Moab, mais dans un territoire israélite encore appelé « plaines de Moab ».

« Ruth s’installa à Bethléem avec sa belle-mère, et épousa un homme du nom de Boaz, de la maison royale de Juda », écrit I. H. Elder. « Lorsqu’elle mit au monde l’enfant Obed, la scène se mettait en place pour les futurs rois de la nation d’Israël, et la venue du Messie. »

I. H. Elder a en fait déclaré que Ruth pourrait bien avoir été juive. Cela semble probable, compte tenu de l’intérêt que Dieu a accordé à la pureté de la généalogie de David dont le Christ devait faire partie.

Quelle importance cela revêt-il pour les gens dans le monde ? Cela est vraiment important pour le peuple de Dieu, qui a la clé de la maison de David ! Cette Église enseignera le livre de Ruth aux gens du monde à venir ! Qui pourrait enseigner cela, si ce n’est les personnes qui ont la clé et qui comprennent cela au moment où Dieu veut que nous le comprenions, juste avant que nous soyons sur le point d’épouser Jésus-Christ ? Il faut être là, à « la toute fin », pour comprendre toute l’histoire de Ruth ! C’est pourquoi Dieu nous révèle tout cela maintenant. Nous devons comprendre toute l’histoire et être capables de l’enseigner.

« Dieu du Roi »

Dans son livre Ruth: the Israelite [Ruth : l’Israélite], Robert Alan Balaicius écrit : « Le nom du mari de Naomi était Élimélec. Il s’agit d’un drapeau prophétique, car Élimélec signifie “Dieu du roi”. Ce nom est tout à fait approprié pour poser les bases de la lignée royale par laquelle descendraient David et ainsi de suite, et les rois de Juda par lui ».

Qu’est-ce qu’un roi sur cette Terre si le véritable Dieu n’est pas le Dieu de ce roi ? Voyez tout le mal que cela peut engendrer !

Cet auteur montre comment la signification d’Élimélec—Dieu du roi—est apparentée à plusieurs mots similaires : Abbamelech signifie père du roi ; Achmelech, frère du roi ; Alammelech, chêne du roi ; Adrummelech, splendeur du roi ; Anammelech, affliction du roi ; Ebedmelech, serviteur du roi. Dieu orchestrait vraiment un plan, ici, à l’époque de Ruth. Tout cela se terminera avec Dieu régnant sur tous les rois ! Et si vous n’avez pas Dieu au-dessus du roi, vous n’avez que du mal !

Rappelez-vous que le livre de Ruth se déroule à l’époque des juges, lorsque chacun faisait ce qui lui semblait bon, ce qui est une prophétie pour notre époque. Cela explique pourquoi Dieu n’est pas vraiment mentionné directement dans ce court livre. Mais quand on le comprend, on peut voir que Dieu était profondément impliqué dans ces événements. Comme l’écrit R. A. Balaicius, « Dieu est certainement présent et supervise tout cela ». Il mentionne, en fait, comment Dieu était impliqué pour s’assurer qu’il y aurait une lignée raciale pure pour présenter David, qui aurait des descendants assis sur son trône jusqu’à l’époque de Jésus-Christ, lorsque le Christ Lui-même s’y assiérait. Dieu est très présent dans le tableau !

Si vous avez un roi, c’est ce dont vous avez besoin. Pour qu’un gouvernement avec un roi fonctionne, vous devez avoir Dieu au-dessus du roi ! Cela est illustré dans Michée 2 : 13, où il est question de « leur roi […] et l’Éternel à leur tête ». Si Dieu n’est pas à la tête, le roi ne fera rien d’important, spirituellement.

Ainsi, au début du livre de Ruth, il est question du Dieu du roi. Il s’agit de préparer le terrain pour ce qui va arriver. Dieu doit régner sur celui qui détient le trône de David pour le rendre efficace. Nous devons avoir Dieu dans le tableau !

« Vers ses dieux »

Lorsque Orpa décida de retourner à Moab, Naomi déclara à Ruth : « Voici, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne, comme ta belle-sœur » (Ruth 1 : 15). Cela ressemble à du Moab païen, mais est-ce vraiment le cas ?

Le mot hébreu traduit par « dieux » est elohim. C’est le mot que Dieu utilise pour parler de Lui-même des milliers de fois dans l’Ancien Testament (comme dans Genèse 1 : 1, par exemple). Il y a cependant des versets où le même mot hébreu est utilisé d’une autre manière. Dans Exode 21 : 6 et 22 : 8-9, par exemple, il est correctement traduit par « juges », en référence aux hommes qui servirent comme juges en Israël. Se référant à Ruth 1 : 15, I. H. Elder a dit : « Par conséquent, ce mot aurait pu être correctement traduit par “juges”, et le contexte justifie cette traduction ». Oui, c’est le cas. Cet événement se produisit à l’époque des juges—quand « chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21 : 25). C’est de cela qu’il s’agit ici. Les traducteurs ont simplement utilisé le mauvais mot.

Remarquez comment Ruth répondit à Naomi : « Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras, j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu » (Ruth 1 : 16). I. H. Elder a dit que cette déclaration est « une preuve incroyable que Ruth était une Israélite et peut-être une Juive », et je crois que ce qu’elle dit est irréfutable.

Notez que « sera » est en italique [dans la version King James], ce qui signifie que ces mots ont été ajoutés par les traducteurs. « L’hébreu s’écrit uniquement avec des consonnes, sans voyelles. Les voyelles sont ajoutées dans la langue parlée », écrit I. H. Elder. « Cela engendre la chose suivante : laisser à l’individu, lors de sa lecture, le choix d’ajouter le temps du verbe. Vous devez comprendre le contexte afin de lire correctement l’hébreu. En clair, il est impossible pour Ruth de devenir, ou de faire, dans le futur, partie de la tribu de Naomi, si elle n’est pas de la même souche génétique. “Une païenne dans le tas de bois” ferait de Ruth une païenne, et non une Israélite de pure souche raciale. Le futur, donc, n’est pas le temps approprié. »

Ce que Ruth prononça devrait se lire ainsi : « Ton peuple est mon peuple, et ton Dieu est mon Dieu ». Elles avaient bien le même peuple et le même Dieu—parce qu’il s’agissait de tout Israël !

« Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléem au commencement de la moisson des orges » (verset 22). Voici l’un des nombreux passages du livre de Ruth faisant référence au « pays de Moab ». I. H. Elder explique : « Le mot utilisé pour pays dans l’hébreu original se traduit mieux par “terre”. On pourrait lire le pays de Moab, ou les plaines de Moab. La référence est à la terre physique, pas au peuple qui l’occupe. Le terme ne désigne pas la nation, mais le territoire ».

Dans Josué 22, deux demi-tribus furent laissées sur la rive orientale du Jourdain, avec une bénédiction (voir carte C, page 35). Toutefois, peu de temps après, les tribus qui avaient continué en Canaan les virent construire un autel qu’elles supposèrent être païen, et cherchèrent à entrer en guerre contre elles. Dans la confrontation qui s’ensuivit, les tribus de l’est—dans le pays de Moab—les assurèrent qu’elles ne suivaient pas d’autres dieux. En fait, elles proclamèrent : Nous sommes le même peuple, et nous adorons le même Dieu !

C’est la région d’où venait Ruth. Elle n’adorait pas les dieux païens moabites. Son Dieu était le même que celui de Naomi—le véritable Dieu.

Une inconnue—pas une étrangère

Lorsque Ruth commença à travailler dans son champ, Boaz entreprit de lui témoigner une grande faveur. Il la protégea du danger et veilla à ce qu’elle soit prise en charge.

Remarquez la réponse de Ruth face à la gentillesse de Boaz : « Alors elle tomba sur sa face et se prosterna contre terre, et elle lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, pour que tu t’intéresses à moi, à moi qui suis une étrangère ? » (Ruth 2 : 10). Ruth se qualifia d’« étrangère ». Cela signifie-t-il qu’elle était une païenne ?

Le mot hébreu qu’elle utilisa est nokriy. Elle n’employa pas le mot ger, qui désigne les personnes d’une autre race (comme, par exemple, dans Genèse 15 : 13 ; 23 : 4 ; Exode 2 : 22 ; 18 : 3). I. H. Elder explique : « Ruth parle d’elle-même comme d’une étrangère à ceux de son propre sang, et dans un pays qu’elle n’avait pas visité jusqu’alors. Le mot nokriy, dans l’hébreu, est donc le terme correct pour désigner la sorte d’étrangère qu’était Ruth ».

Si Ruth était une étrangère, au sens de païenne, les lois du mariage lévirat (où le parent le plus proche épouse la veuve) ne lui auraient pas été appliquées !

La lignée royale !

Finalement, Ruth eut un fils de Boaz (Ruth 4 : 13). « Elles l’appelèrent Obed. Ce fut le père d’Isaï père de David » (verset 17). Lorsque Ruth mit au monde Obed, le décor était planté pour les futurs rois de la nation d’Israël et la venue du Messie ! Plusieurs générations plus tard, Jésus-Christ naquit de cette lignée royale.

Le verset 22 dit : « Obed engendra Isaï ; et Isaï engendra David ». Cela fut ajouté par un éditeur. Voyez toutefois de quoi il s’agit : du trône de David et de tous les rois qui s’y sont assis ! Ce trône a tout à voir avec la race, puis il sera donné à Jésus-Christ, le Messie à venir qui apportera la grâce au monde entier ! Dieu va essayer d’amener autant de monde possible dans Sa Famille.

Dans Romains 11, l’apôtre Paul parle de deux oliviers : un olivier sauvage et un olivier franc, ce dernier représentant Israël. Les païens doivent être greffés sur l’olivier franc—et même les Israélites, qui se sont éloignés de Dieu, doivent y être greffés à nouveau ! À la fin, il n’y aura que cet unique olivier ! Le monde entier sera dirigé à partir du trône de David—le trône de Dieu ! Il unira tout le monde. Dans un premier temps, Dieu unit le trône de David avec la loi et le sceptre. Puis, bientôt, Il unira le monde entier à ce trône ! Tout le monde sera Israël ! Tout le monde craindra Dieu et suivra Dieu, sinon ils ne resteront pas très longtemps.

C’est la réalité ! Et c’est ce que Dieu essaie de nous montrer dans le livre de Ruth ! Il veut faire pénétrer cette image vivante dans notre esprit. Il s’agit du trône de David, ou du trône de Dieu, et de la direction que prend tout cela !

Encore une fois, M. Armstrong a écrit : « Jésus-Christ est né de la tribu de Juda, et il était nécessaire qu’Il soit de la souche raciale originale et pure, tout comme Noé » (op. cit.). Dieu a effectivement préparé une souche raciale pure pour le Christ lors de Sa première venue—et, je crois, une souche spirituelle pure pour le Christ lors de Sa Seconde venue. Il semble logique que Dieu veuille qu’elle soit aussi pure que possible, surtout lors de la Seconde venue. Cette pureté physique est un type de la pureté spirituelle que Dieu exige. Il veut vraiment qu’elle soit pure !

Dieu travailla à travers Ruth afin de commencer à établir le trône de David. Et pourquoi ? Cela nous indique le but ultime de Dieu : restaurer Son gouvernement royal sur cette Terre ! Rien n’est plus important aux yeux de Dieu ! Le Cours de Bible par correspondance du Collège Herbert W. Armstrong déclare : « Le grand dessein qui domine maintenant dans l’esprit de Dieu, c’est la restauration de Son gouvernement sur Terre. Une fois Son gouvernement restauré, Dieu mettra la main pour apporter le salut à toute l’humanité » (Leçon 31).

C’est ce dont parle le livre de Ruth, en fin de compte ! Il s’agit de la clé de la maison de David ! Il s’agit de la façon dont ce monde sera dirigé et gouverné par Dieu le Père et, sous l’autorité du Père, par le Christ et Son Épouse !

Le peuple de Dieu qui reste fidèle au trône de David, aujourd’hui, aura l’occasion de s’y asseoir avec le Christ pour toujours ! La restauration de Son gouvernement est au premier plan dans l’esprit de Dieu, aujourd’hui. L’est-elle dans la vôtre ? Aimez-vous vraiment Son gouvernement ? Cela devrait être la priorité pour chaque personne qui partagera ce trône ! Si nous voulons épouser Jésus-Christ, nous devons apprendre à penser de cette manière !

Le livre de Ruth rend la lignée royale réelle. Notez Luc 1 : 30-32 : « L’ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ».

Dieu le Père a donné le trône de David à Son Fils. Le Christ régnera sur ce trône pour toujours—totalement soumis au gouvernement de Son Père. Il s’agit d’un trône de la Famille Dieu. Le Père est le Chef de Sa Famille.

Lire le chapitre suivant : Sept étapes pour devenir l’épouse du Christ