Sam Bankman-Fried emprisonné

L’entrepreneur en crypto disgracié, Sam Bankman-Fried, a été arrêté lundi, et les accusations retenues contre lui ont été révélées hier.

Maître ou marionnette ? Bankman-Fried a passé ces dernières semaines à travailler avec les médias américains pour convaincre le monde qu’il n’est pas un cerveau criminel mais un idiot qui ne prêtait pas assez d’attention à sa société. Les accusations montrent clairement que les régulateurs ne sont pas dupes.

Une fraude depuis le début : Il fait face à huit chefs d’accusation, allant de la fraude électronique et du blanchiment d’argent aux violations du financement des campagnes électorales. Les procureurs fédéraux affirment que Bankman-Fried avait pour objectif d’escroquer les clients de sa plateforme d’échanges, FTX, dès sa mise en place. Il n’a pas accidentellement perdu la trace de l’argent des clients—il a délibérément caché le fait que lui et d’autres cadres s’en servaient.

La Commission des valeurs mobilières des États-Unis (SEC) a déclaré que Bankman-Fried utilisait ces fonds « comme sa tirelire personnelle pour acheter des condominiums de luxe, soutenir des campagnes politiques et faire des investissements privés, entre autres utilisations ».

Le procureur américain Damian Williams l’a qualifié de « l’une des plus grandes fraudes de l’histoire américaine », tandis que le président de la SEC Gary Gensler a déclaré : « Nous alléguons que Sam Bankman-Fried a construit un château de cartes sur une base de tromperie tout en disant aux investisseurs que c’était l’un des bâtiments les plus sûrs de la crypto. »

Méga-donateur démocrate : Bankman-Fried a commis des crimes effrontés, croyant que ses dons politiques—presque exclusivement aux démocrates—et ses relations personnelles avec des régulateurs clés le protégeraient. En fin de compte, il semble que sa fraude était trop importante pour être dissimulée.

Avec 36 millions de dollars de dons déjà connus, Bankman-Fried était le deuxième plus grand donateur du parti démocrate pendant les élections de mi-mandat, après George Soros. L’acte d’accusation indique que ses dons auraient pu être encore plus importants.

• Les régulateurs allèguent que Bankman-Fried a versé « des dizaines de millions de dollars en contributions illégales à des campagnes électorales », déguisées pour ne pas remonter jusqu’à lui. L’acte d’accusation ne dit pas combien d’argent a été acheminé de cette manière ni où l’argent est allé.

Une séquence d’événements suspecte ? Bankman-Fried a été arrêté la veille du jour où il devait témoigner sous serment devant la Chambre des représentants des États-Unis. L’avocat Andrew McCarthy a écrit que les procureurs « auraient salivé à l’idée qu’il soit interrogé sous serment pendant des heures ». Pourquoi cette précipitation à l’arrêter avant cela ? « Une possibilité évidente, pour les plus cyniques d’entre nous, est que les démocrates qui dirigent la commission de la Chambre (dirigée par la gauchiste agitatrice Maxine Waters, de Californie), ne voulaient pas supporter les harangues des républicains sur les prodigieuses contributions politiques de Sam Bankman-Fried aux démocrates, dont il reprenait l’enthousiasme réglementaire », écrit-il. « Si c’était la raison de l’arrestation soudaine, ce ne serait pas la première fois que les démocrates qui dirigent le ministère de la Justice se plient aux caprices des démocrates du Congrès. »

L’argent disparu de Bankman-Fried est une indication puissante de la corruption généralisée qui prévaut aux États-Unis. Pour en savoir plus, lisez notre article « FTX: Are America’s Democrats Behind the Scam of the Century?  » [FTX : Les démocrates américains sont-ils derrière l’arnaque du siècle ? ; disponible en anglais seulement].