Trump déclare la « paix » alors qu'il n'y a pas de paix

Le président Trump a rencontré jeudi les dirigeants du Rwanda et de la République démocratique du Congo à la Maison Blanche et a signé un nouvel accord de paix entre ces pays.

« Nous avons mis fin à une guerre de 30 ans en Afrique », a-t-il déclaré. « Je pense qu'ils ont passé beaucoup de temps à s'entretuer et maintenant ils vont passer beaucoup de temps à se prendre dans les bras, à se tenir la main et à profiter économiquement des États-Unis d'Amérique, comme le fait tout autre pays », a-t-il ajouté.

Le problème est qu'en Afrique, les combats se poursuivent.

Les dirigeants se sont réunis au « Donald J. Trump Institute of Peace », récemment rebaptisé, selon le département d'État, pour célébrer « le plus grand artisan de paix de l'histoire de notre pays ».

L’accord officialise les conditions convenues en juin, incluant un cessez-le-feu, le désarmement des milices, le retour des réfugiés et des accords commerciaux visant à générer de la prospérité, suivant un modèle similaire à l’accord de paix du président Trump à Gaza.

Sur le terrain, en République démocratique du Congo, la réalité est tout autre : le groupe rebelle M23 poursuit les combats et la violence s’étend jusqu’au Burundi voisin.

Mais le président Trump reste confiant. « Je pense que ce sera un grand miracle », a-t-il affirmé. Il aspire manifestement à la paix. Toutefois, proclamer la paix et réunir des dirigeants pour une cérémonie est bien plus simple que de mettre un terme réel au conflit. Même un accord de paix qui suspend temporairement les hostilités contient souvent les germes du prochain conflit.

Le prophète Jérémie dénonce les faux prophètes qui parcourent le pays en proclamant : « Paix ! paix ! [...] Et il n'y a point de paix » (Jérémie 6 : 14 ; 8 : 11). Il vise particulièrement ceux qui se contentent de déclarer la paix en Israël, adoptant ainsi une attitude qui ignore la racine du problème et prétend le résoudre par de simples mots.

Ésaïe 59 : 8 déclare : « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix … ». Pour instaurer une paix durable, le président Trump n’a d’autre choix que de se tourner vers Dieu. Pourtant, il affirme : « Je peux tout résoudre », tout comme lorsqu'il a tenté de rapprocher l’Inde et le Pakistan.

Lors de la signature jeudi, le président Trump a brièvement évoqué le « Prince de la paix », mais personne ne se tourne vers Lui pour obtenir une paix véritable. Ce n’est qu’en reconnaissant son impuissance et en se tournant vers Dieu pour guider ses pas vers la paix que le président Trump pourra instaurer une paix durable. Notre article « L’obstacle à la paix » approfondit cette réflexion.