Une alliance militaire en tout sauf le nom

Une alliance militaire officielle entre deux des trois nations les plus puissantes de la planète. Une alliance contenant la plus grande économie du monde et ses deuxième et troisième armées les plus puissantes. Une alliance Russie-Chine. C'est ce sur quoi le président russe Vladimir Poutine a été interrogé au Club de discussion Valdaï le 22 octobre 2020.

Poutine a déclaré : « Nos relations ont atteint un tel niveau de coopération et de confiance que ce n'est pas nécessaire, mais c'est certainement imaginable. »

Une telle alliance changera le monde.

Vraiment, le niveau de confiance et de coopération entre les armées russe et chinoise est déjà incroyablement élevé.

Les relations russo-chinoises n'ont commencé à se réchauffer qu'à la fin de la guerre froide. Au cours des deux dernières décennies, leurs armées ont organisé plus de 30 exercices militaires conjoints, au cours desquels chaque armée a reçu des informations secrètes extrêmement sensibles et un aperçu des opérations de commandement, de contrôle, de communication, d'informatique, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de l'autre.

Le volume élevé de transferts directs de technologie entre les deux, la coordination des forces nucléaires, et la Chine devenant le client le plus important et le plus fiable pour l'industrie de l'armement russe sont également significatifs. En outre, la Russie et la Chine entretiennent un dialogue stratégique à long terme aux plus hauts niveaux du gouvernement, y compris une relation personnelle étroite entre Poutine et le président chinois Xi Jinping.

Le lendemain du jour où Poutine a qualifié une alliance qui change le monde de « certainement imaginable » et a ajouté que « le temps nous dira comment elle se développera », le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a chaleureusement accueilli les remarques de Poutine. « Sous la direction stratégique du président Xi et du président Poutine, la confiance politique mutuelle et la coordination stratégique entre les deux pays ont été renforcées », a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement Xi est « prêt à travailler avec la Russie pour mettre en œuvre de manière exhaustive le consensus de nos dirigeants » pour développer une « communication et coordination stratégiques » encore plus étroites.

Jusqu’à quel point les deux géants asiatiques pourraient-ils se rapprocher ? Zhao a dit qu'il n'y avait « aucune limite ».

Cette discussion sur une coopération encore plus grande ne fait qu'ajouter à ce que certains experts asiatiques disent être déjà une alliance Russie-Chine en tout sauf le nom.

Euphémismes ?

« Il est grand temps que les analystes et les décideurs politiques reconnaissent la réalité qui évolue sous leurs yeux », a déclaré Stephen Blank, un chercheur principal au Conseil américain de la politique étrangère (American Foreign Policy Council), le 19 janvier 2019. Il a averti que le refus des dirigeants russes et chinois d'utiliser le mot « alliance » pourrait être une tromperie. « Moscou continue d'inventer des euphémismes pour dissimuler ce qui se passe », a-t-il écrit. Pendant des années, les Russes ont qualifié leur relation avec la Chine de « coopération stratégique ». Elle a ensuite été transformée en « partenariat stratégique global » et, plus récemment, en « partenariat stratégique privilégié ».

Blank a qualifié ces étiquettes de « tentatives de tromper les observateurs étrangers sur la vraie nature de l'alliance ».

Un aperçu de la « vraie nature » des relations russo-chinoises peut être en partie tiré des remarques de Poutine sur comment l'appeler lors d'une interview en 2016 avec l'agence de presse chinoise Xinhua.

« Comme nous n’avions jamais atteint ce niveau de relations auparavant, nos experts ont eu du mal à définir l’état général actuel de nos affaires communes », a déclaré M. Poutine. « Il s'avère que dire que nous avons une coopération stratégique ne suffit plus. C'est pourquoi nous avons commencé à parler d'un partenariat global et d'une collaboration stratégique. » C'était une reconnaissance que la relation est déjà essentiellement une alliance, mais que la Russie évite d'utiliser ce terme.

Blank a suggéré que les degrés de nuances entre ces différents termes n'étaient pas pertinents étant donné la nature de la relation. « Il est difficile de savoir », écrit-il, « comment un partenariat privilégié signifie plus qu’un partenariat global » (op cit).

Alliance complète à venir

La Trompette observe et rend compte du renforcement des relations Russie-Chine parce que la Bible prophétise qu'une alliance asiatique multinationale se formera à la fin des temps. Apocalypse 16 : 12 appelle ce bloc « les rois venant de l’orient ». Apocalypse 9 : 16 dit que cette force comprendra le nombre stupéfiant de 200 millions de soldats, soit 15 fois plus que la plus grande armée de l'histoire. Ces prophéties et d'autres indiquent clairement que ce Léviathan jouera un rôle majeur dans la Troisième Guerre mondiale.

La Russie et la Chine sont prophétisées pour diriger ce bloc et accomplissent déjà les premières étapes de ces prophéties. En 2014, après que la Chine eu soutenu l'annexion illégale du territoire ukrainien par la Russie, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a déclaré que ce soutien était « un accomplissement étonnant d'une prophétie biblique ! » (Trompette, mai-juin 2014).

Il a écrit : « Nous proclamons depuis plus de 50 ans que la Russie, la Chine et d'autres pays asiatiques s'allieraient à la fin des temps. »

Plus tôt dans l'article, il a écrit : « Nous sommes maintenant dans ce temps de la fin… Lorsque ces nations asiatiques—des pays extrêmement puissants dotés d'armes nucléaires—commencent à se solidariser les unes avec les autres face à de telles actions, qu'est-ce que cela présage pour le monde ? Je vous dis que c'est un malheur pour le monde. Cela causera de nombreux problèmes graves. »