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Une mer autrefois morte revient à la vie

THE ASAHI SHIMBUN VIA GETTY IMAGES, UNIVERSAL HISTORY ARCHIVE/ UNIVERSAL IMAGES GROUP VIA GETTY IMAGES

Une mer autrefois morte revient à la vie

Une histoire remarquable de destruction et de renaissance, et un aperçu d’un avenir verdoyant pour toute la Terre.

« Le Tchernobyl silencieux ». « Le summum de la négligence environnementale ». « L’une des catastrophes environnementales les plus choquantes de la planète ». Les experts en écologie décrivent l’effondrement de la mer d’Aral dans les termes les plus crus. Et ce n’est pas exagéré.

Située dans ce qui est aujourd’hui le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, la mer d’Aral était massive et prospère pendant des milliers d’années. Avec une superficie d’environ 42 000 kilomètres carrés, soit l’équivalent de la Virginie occidentale, c’était le quatrième plus grand lac du monde. Ses eaux ne contenant qu’environ 10 grammes de sel par litre, elle était riche en poissons d’eau douce et d’eau salée. Les brèmes, les carpes, les truites, les flets et les esturgeons étaient particulièrement abondants. Dans les années 1950, les pêcheurs à la ligne retiraient chaque année plus de 45 000 tonnes de poissons de ses eaux. C’était un important centre de vie et une source majeure de nourriture—une vaste oasis apaisant les déserts d’Asie centrale.

L’Aral perdait des millions de gallons par an en raison de l’évaporation et des fuites. Mais les 22,5 kilomètres cubiques d’eau qu’elle recevait chaque année de deux grands fleuves, l’Amou-Daria et le Syr-Daria, compensaient les pertes et permettaient aux écosystèmes de prospérer.

Telle était la situation générale pendant des millénaires. Et pendant les premières décennies de l’ère soviétique, peu a changé. Les Soviétiques dépendaient des prises de l’Aral, alors les villes le long de ses rives étaient bondées avec quelque 60 000 personnes travaillant dans la pêche et les industries connexes.

Mais peu après la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants soviétiques ont développé une nouvelle obsession qui allait tout changer.

‘Or blanc’

Cette obsession portait sur une certaine matière première polyvalente. C’était un élément clé de la production d’armes, qui était une priorité pour les Soviétiques, ainsi que de la fabrication de tout, des livres aux savons en passant par les plastiques, les aliments pour animaux et les vêtements de toutes sortes. Parfois, il était filé si finement que les ouvriers du textile l’appelaient « vent tissé ». Fait important, il pouvait également être exporté vers les marchés européens à des prix élevés. Cette matière était d’une telle importance stratégique que dans un discours historique sur les piliers de l’économie soviétique, le dictateur Joseph Staline l’a cité aux côtés des métaux, du carburant et des céréales.

Cette matière première était le coton. Les Soviétiques l’appelaient « l’or blanc » et, au milieu du 20e siècle, ils commencèrent à en augmenter considérablement la production.

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Dans les régions proches de la mer d’Aral, ils se sont concentrés sur une variété à longues tiges particulièrement précieuse. Le problème, c’est que le coton à longues tiges est l’une des plantes les plus assoiffées du monde. Ainsi, en 1961, les Soviétiques commencèrent à détourner de grandes quantités d’eau des fleuves Amou-Daria et Syr-Daria vers les champs de coton, dans le cadre du « Grand plan de transformation de la nature » de Staline.

Bientôt, les Soviétiques récoltaient des millions de tonnes de coton dans la région chaque année. En 1974, l’Aral ne recevait plus que 3,2 kilomètres cubiques d’eau par an en provenance des fleuves. Il était évident que cela refaçonnait l’écosystème de manière horrible, mais la priorité des Soviétiques était l’or blanc. Ils redoublèrent d’efforts et, en 1989, l’Aral ne recevait plus que 1,6 kilomètres cubiques d’eau par an.

En 30 ans, le débit d’eau vers la mer d’Aral avait chuté de plus de 90 pour cent.

Une mer devient quatre

Dans les années 1960, le niveau de la mer d’Aral baissait de 20 centimètres par an. Dans les années 1970, il baissait de 56 centimètres par an. En 1987, la mer rétrécie se divisa en deux parties : la mer d’Aral du Nord et la mer d’Aral du Sud.

Des dizaines de navires qui n’avaient pas réussi à dépasser l’évaporation s’échouèrent lorsque leurs voies navigables se transformèrent en terre sèche. Ils gisaient là, dans des cimetières de navires, rouillant sous le soleil implacable du désert et s’effondrant sur eux-mêmes.

En 1997, l’Aral reculait et était constitué de quatre lacs distincts. Leur surface combinée représentait environ 10 pour cent de leur taille initiale, passant de la taille de la Virginie occidentale à celle du Delaware. « Dans l’histoire moderne, aucune grande masse d’eau n’a disparu à un tel rythme », a écrit Reuel R. Hanks, professeur de géographie à l’université de l’État de l’Oklahoma. Il s’agissait de « la plus grande catastrophe écologique d’origine humaine de l’histoire ».

Les eaux restantes étaient devenues beaucoup plus salées. En 2003, les lacs du sud étaient sept fois plus salés que l’Aral en 1960, deux fois plus salés que l’eau de l’océan, et l’Aral du nord était trois fois plus salé. Les poissons sont morts, ainsi que la majorité des plantes. Un grand nombre d’oiseaux, de mammifères et d’autres animaux ont disparu de la région. Seules les crevettes saumâtres et les bactéries pouvaient survivre.

À mesure que la mer s’asséchait, l’économie locale le faisait aussi. Les villes, longtemps bondées avec des pêcheurs, se trouvaient désormais à des kilomètres du littoral qui baissait. Elles commencèrent à se vider, et les personnes restantes commencèrent à souffrir de divers problèmes de santé. Le retrait de la mer avait mis à nu 32 200 kilomètres carrés de fonds marins, dont une grande partie était étouffée par le sel et empoisonnée par des pesticides, des engrais et d’autres produits chimiques extrêmement destructeurs apportés par le ruissellement des cultures. Les tempêtes de vent soufflaient la poussière contaminée autour de la région.

« [L]a population locale souffre d’un taux élevé de maladies respiratoires, de cancers de la gorge et de l’œsophage », écrivait le Scientific American en avril 2008, ainsi que de « troubles digestifs causés par la respiration et l’ingestion d’air et d’eau chargés en sel. Les affections du foie et des reins, ainsi que les problèmes oculaires, sont courantes. » Les taux de jaunisse et d’hépatite A étaient également très élevés. Dans certaines régions, un nouveau-né sur dix mourait.

Ces chiffres tragiques montrent qu’une catastrophe environnementale peut rapidement devenir une crise économique et une catastrophe sanitaire. Il s’agissait d’une ruine aux multiples facettes, provoquée par l’extrême cupidité d’un gouvernement totalitaire. Les Soviétiques avaient pratiquement asphyxié l’Aral.

Mais cette histoire ne se termine pas par la destruction de la mer d’Aral par l’avarice soviétique—du moins pas en totalité.

‘Comme un conte de fées’

L’Union soviétique s’effondra en 1991, et l’Ouzbékistan et le Kazakhstan devinrent des nations autonomes. La frontière qui les sépare passe par la région d’Aral, avec l’Ouzbékistan contrôlant la moitié de la mer d’Aral du Sud, et le Kazakhstan l’autre moitié ainsi que l’Aral du Nord.

Les dirigeants kazakhs ont reconnu les dégâts colossaux qui avaient été causés et ont entrepris de les inverser. Ils ont construit une grande digue en terre le long du bord de l’Aral du Nord pour empêcher l’écoulement de l’eau vers des zones où elle s’évaporerait rapidement. Cette action, bien qu’à petite échelle et imparfaite, a permis d’augmenter les niveaux d’eau d’une quantité mesurable et de réduire la salinité. L’effort semblait prometteur jusqu’en 1999, lorsque la digue s’effondra et que tous les gains ont été perdus.

Mais l’espoir n’était pas perdu.

Cet effort avait montré aux Kazakhs que le niveau de l’eau pouvait être amélioré, ce qui allait entraîner d’autres tendances positives. Le Kazakhstan, en collaboration avec la Banque mondiale, a donc commencé à construire une digue plus résistante. Le barrage de Kok-Aral, long de 13 kilomètres et doté de fortifications en béton, fut achevé en 2005. Dans le même temps, les Kazakhs ont apporté des améliorations majeures aux ouvrages d’irrigation sur le fleuve Syr-Daria, détournant moins d’eau et augmentant les débits vers l’Aral du Nord.

La combinaison de ces efforts a augmenté le niveau d’eau dans l’Aral du Nord de 1,8 mètres en seulement huit mois. La superficie a augmenté de 18 pour cent et la salinité diminuait régulièrement. Au cours des années, les niveaux d’eau continuaient à augmenter tandis que la salinité diminuait. La Banque mondiale indiqua en 2008 que le volume global avait augmenté de 68 pour cent et que les avantages avaient « dépassé les attentes du projet ». Les responsables ont commencé à réintroduire des espèces de poissons d’eau douce. Une vingtaine d’entre elles ont commencé à prospérer.

En 2016, l’unité d’inspection des poissons d’Aralsk a enregistré 7 106 tonnes de poissons pêchés dans le nord de l’Aral—une augmentation de 422 pour cent dans les 11 ans depuis l’achèvement du Kok-Aral. Avec le retour des poissons vint le retour d’un large éventail de flore et de faune.

« Soudain, dans la mer d’Aral, la vie revient », a écrit le photographe français Didier Bizet lors d’une visite en 2016 au village de Tastubek, près du rivage de l’Aral du Nord. « L’eau est revenue—c’est comme un conte de fées. »

L’eau est revenue, la faune est revenue, et les gens aussi. Les médias locaux ont rapporté en 2017 que plus de 5 000 individus étaient revenus dans la région et que la tendance s’accélère chaque année.

Les Kazakhs ont également mis en place un plan pour les zones où l’eau ne reviendra pas de sitôt, ou même pas du tout, notamment en plantant 6 440 kilomètres carrés d’arbres saxaoul. Le sol est toujours contaminé par le sel et les produits chimiques, mais ces petits arbres peuvent encore prendre racine, empêchant une grande partie de ces produits d’être rejetés dans l’air. Alors qu’environ un quart des plantations sont terminées, le ministère kazakh de l’écologie, de la géologie et des ressources naturelles a indiqué que les efforts déployés avaient permis d’améliorer sensiblement la qualité de l’air et de l’eau.

Voir une partie de la mer d’Aral du Nord revenir à la vie « comme un conte de fées » est une source d’inspiration. Mais la mer dans son ensemble reste une coquille desséchée de sa gloire passée. Cette oasis de vie est toujours, pour la plupart, asséchée, désolée, polluée, déserte et morte—une magnifique désolation.

Une grande partie de la surface de la Terre est dans cet état. Près d’un tiers de la surface est désertique, en partie à cause de l’exploitation et de l’activité humaine destructrice.

Est-ce que c’est tout simplement comme ça ? Est-ce que cela doit être ainsi ? Y a-t-il de l’espoir pour la Terre et ses habitants ?

‘Le désert se réjouira’

Cette planète, qui regorge de vie, est un témoignage massif, résilient et intemporel de son Créateur. Il l’a conçue, l’a construite et la fait vivre, et Il se soucie profondément de ses terres, de ses eaux, de ses animaux et surtout de ses habitants. Il voit ses catastrophes écologiques. Et Il a un plan pour la Terre entière qui va bien au-delà de ce « conte de fées ».

« Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s’égaiera, et fleurira comme un narcisse ; elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, avec chants d’allégresse et cris de triomphe… » (Ésaïe 35 : 1-2).

Il s’agit d’une écriture pour l’avenir. L’activité humaine actuelle nous inflige, à nous-mêmes et à notre environnement, une destruction massive qui dépasse l’imagination. Mais le Créateur garde l’espoir : un rajeunissement stupéfiant se produira non seulement sur quelques centaines de kilomètres carrés, mais sur des terres désertes du monde entier.

Ésaïe 41 : 19 donne quelques précisions sur la manière dont cette floraison se produira : « Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier ; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble. »

Les photos de ces petits arbres saxaoul broussailleux poussant résolument dans les bassins morts de l’Aral sont inspirantes. Pourtant, l’écosystème décrit dans Ésaïe sera verdoyant, avec une gamme d’arbres beaucoup plus grands poussant sur des sols beaucoup plus riches. Il y aura « un chemin [de l’eau, version King James] dans le désert, et des fleuves dans la solitude » (Ésaïe 43 : 19-20). Cela créera des biomes verdoyants et diversifiés, favorisant toutes sortes de plantes et d’animaux. De vastes étendues de terre morte deviendront fertiles. D’autres écritures décrivant ce même renouveau précisent que les eaux actuellement mortes par la salinité seront guéries et deviendront pleines de vie (voir Ézéchiel 47).

Les déserts du monde regorgeront de vie, de croissance et d’abondance.

Le regretté éducateur Herbert W. Armstrong a écrit sur ce futur projet de verdissement mondial dans sa brochure The Wonderful World TomorrowWhat It Will Be Like [Le merveilleux monde à venir—voici comment il sera ; disponible en anglais seulement]. « Pouvez-vous imaginer une scène aussi fabuleuse ? Des déserts deviendront des terres de jardins verts et fertiles, avec des arbres, des arbustes, des sources et des ruisseaux bouillonnants… », a-t-il écrit. « De multiples millions d’hectares de terres agricoles merveilleuses, incroyablement fertiles et productives, deviendront soudainement disponibles—n’attendant que d’être découvertes et cultivées. […] Pensez aux vastes étendus de cette Terre. Vous semble-t-il incroyable et inconcevable que Dieu puisse les faire fleurir comme une rose ? Pourquoi le serait-ce ? »

Ces questions, surtout à la lumière du « conte de fées » de l’Aral du nord, donnent au lecteur beaucoup à méditer. Les habitants d’une nation pauvre, utilisant un projet de barrage relativement simple, beaucoup de travail et d’humbles arbres saxaoul, nous donnent un exemple inspirant, bien que limité, de la restauration de ce que nous avons détruit auparavant. Combien plus efficace sera le Dieu qui a créé la Terre et ses écosystèmes, ses rivières, ses lacs, ses mers, ses arbres et ses poissons, lorsqu’Il se met à travailler, par le biais de Son gouvernement parfait, à restaurer les déserts ?


L'INCROYABLE POTENTIALITE DE L'HOMME

C’est vraiment incroyable ! Elle n’a pas été découverte par la science ! Aucune religion ne l’a révélée ! L’enseignement supérieur ne l’a jamais enseigné ! Est-il possible que le monde entier ait été trompé—en ce qui concerne le but impressionnant de la vie humaine—de la voie de la paix mondiale, et comment cette paix viendra ? Et pourrait-il être vrai que le véritable message de l’Évangile que le Christ a apporté du ciel, a révélé cette dimension manquante—mais a été supprimé ? Voici l’histoire révélatrice du véritable message de l’Évangile de Jésus-Christ—de la façon dont cette dimension manquante fut cachée, et le monde entier trompé.