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Xi dans une tempête, Poutine sous le soleil ?

gary dorning/la trompette

Xi dans une tempête, Poutine sous le soleil ?

Après des décennies de ciel radieux, l'économie chinoise fait face à une tempête.

Pendant des décennies, le soleil brilla de tous ses feux sur l'économie chinoise. En sortant de la pauvreté maoïste pour devenir la plaque tournante mondiale de l'industrie manufacturière, avec une main-d'œuvre en pleine expansion et une productivité en forte hausse, le pays a connu une croissance inégalée dans l'histoire moderne. Entre les années 1980 et le milieu des années 2010, la Chine enregistra une croissance moyenne impressionnante du produit intérieur brut de 9 pour cent par an.

La nation semblait inarrêtable. Cela ressemblait à l'aube du « siècle chinois ».

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Mais au milieu et à la fin des années 2010, il devint clair que le temps était en train de changer. La politique de l'enfant unique mise en œuvre par le Parti communiste chinois dans les années 1970 pour freiner la croissance de la population entraîna une diminution de la main-d'œuvre et un vieillissement de la population. Le refroidissement du marché immobilier, l'endettement croissant, la surcapacité de l'industrie lourde, la montée en flèche du chômage des jeunes, la faiblesse de la consommation intérieure et les frictions commerciales avec les États-Unis assombrissaient également le ciel.

Il était évident que l'été économique de la Chine était terminé.

Le ciel s'assombrit

Le gouvernement réagit en 2016 en annulant la politique de l'enfant unique. Mais cela arriva des décennies trop tard pour inverser la crise démographique et, à ce moment-là, peu de citoyens en profitèrent. Les couples chinois ont continué à avoir moins d'enfants qu'il n'en fallait pour assurer le renouvellement de la population, et la main-d'œuvre du pays n'a cessé de diminuer.

Puis, à la fin de l'année 2019, alors que les conditions étaient déjà inquiétantes, la Chine déchaîna la covid sur le monde. Le PCC a réagi en imposant à son peuple des mesures de confinement si draconiennes et prolongées qu'elles ont fait passer les restrictions occidentales pour des mesures de rigueur modérées.

Cette tyrannie ouverte traumatisa le peuple chinois et commença à réveiller une grande partie du reste du monde à l'ineptie et au despotisme du gouvernement chinois. La consommation intérieure et les investissements étrangers continuèrent à diminuer, assombrissant encore davantage le ciel économique.

Dans le même temps, des années de surconstruction spéculative, d'endettement vertigineux des promoteurs, de resserrement des politiques de crédit et d'effondrement de la confiance des consommateurs rattrapaient le marché de l'immobilier. Bientôt, ce qui avait été un secteur immobilier en refroidissement a pratiquement gelé.

La tempête éclata provoquant une vague de défauts de paiement parmi les promoteurs publics. Et comme l'immobilier avait été le principal vecteur de la croissance chinoise et le plus grand réservoir de richesse des ménages du pays, la tempête fit rage bien au-delà des chantiers de construction. « C'est comme la crise financière américaine sous stéroïdes », déclara le célèbre gestionnaire de fonds spéculatifs Kyle Bass à CNBC. « […] L'architecture de base de l'économie chinoise est brisée » (5 février 2024).

L'onde de tempête frappa le secteur bancaire, la gestion d'actifs, les finances des collectivités locales et le secteur industriel. Soudain, les analystes et les investisseurs du pays et du monde entier doutèrent de la durabilité du modèle économique chinois.

Un espoir de voir briller le soleil ?

En décembre 2022, la Chine mit finalement fin à ses mesures catastrophiques de « zéro COVID ». Cette décision a été terriblement tardive, puisqu'elle est intervenue quelque 18 mois après que la quasi-totalité des autres pays aient mis fin à leurs restrictions. Mais les experts ont adopté une attitude « mieux vaut tard que jamais » et ont prévu que la réouverture de l'économie chinoise ramènerait le ciel ensoleillé.

C'est plutôt le contraire qui s'est produit.

« L'économie chinoise est en grande difficulté », écrivit Paul Krugman dans le New York Times du 20 janvier 2024, ajoutant que le pays « entrait dans une ère de stagnation et de déception. »

Il souligna que même les statistiques officielles du PCC, que les fonctionnaires modifient régulièrement pour donner l'apparence d'une vitalité économique, ne pouvaient cacher le fait que la Chine souffrait d'une faiblesse chronique de la consommation intérieure, de la déflation et d'un taux de chômage des jeunes en forte augmentation. Presque tous les autres indicateurs mesurables par des économistes extérieurs ont confirmé que le pays restait terriblement sous-performant.

Selon Krugman, la morosité économique persistante s'explique en partie par le dirigeant suprême du pays : « Le président Xi Jinping commence à ressembler à un mauvais gestionnaire économique, dont la propension aux interventions arbitraires, qui est caractéristique des autocrates, a étouffé l'initiative privée. »

Alors que les recettes fiscales continuaient de chuter, le gouvernement de Xi tenta de faire face à la tempête en redoublant d'efforts en matière d'expansion du crédit. Rapidement, sa dette a atteint des niveaux dépassant même ceux des États-Unis, pourtant profondément prodigues — et de presque tous les autres pays. Aujourd'hui, la dette totale de la Chine représente plus de 300 pour cent de son produit intérieur brut. Ce chiffre est en hausse par rapport au 200 pour cent enregistrés il y a seulement dix ans, et rien n'indique qu'il se stabilisera.

Les citoyens chinois ont réagi aux vents contraires de l'économie en réduisant encore leur consommation, ce qui exacerba la tempête. Le pessimisme s'est enraciné. À la mi-2025, les emprunteurs étaient si peu nombreux à contracter des prêts hypothécaires ou tout autre type de crédit que les banques chinoises enregistrèrent une baisse des prêts en yuans pour la première fois en 20 ans. Le gouvernement a semblé paniquer et a annoncé le 12 août une nouvelle politique visant à subventionner les prêts aux ménages et aux entreprises.

Les économistes ont déclaré que cette mesure sans précédent pouvait faire une différence, mais qu'il était peu probable qu'elle soit significative. « Dans l'ensemble, la consommation chinoise n'est pas très alimentée par le crédit, car les ménages chinois tendent à avoir un taux d'épargne assez élevé », déclara Lynn Song, économiste en chef pour la Chine chez ing, au Financial Times. « Débloquer cette épargne en rétablissant la confiance changerait sans doute davantage la donne, mais c'est évidemment beaucoup plus difficile à réaliser » (13 août).

Le roi des « rois de l'Orient »

Les subventions pourraient bloquer une partie des dommages économiques à court terme. Mais les problèmes structurels fondamentaux de la Chine ne sont toujours pas résolus : la main-d'œuvre continue de diminuer, la demande de logements continue de chuter, le moral des consommateurs continue de s'assombrir, les investissements directs étrangers continuent de décliner et la dette continue d'augmenter. Cela signifie que même si la Chine ne se transforme pas en véritable typhon économique, l'économie et son contrôleur, Xi Jinping, s'affaiblissent considérablement.

Cela est significatif car la Trompette a anticipé une réduction du pouvoir de l'homme fort de la Chine par rapport à son homologue de la Russie.

La prophétie biblique parle d'une énorme force militaire asiatique du temps de la fin, appelée « les rois venant de l'Orient » (Apocalypse 16 : 12). Ézéchiel 38 : 2 révèle que la direction de ce groupe asiatique sera assurée par « le prince de Rosch, de Méschec et de Tubal ». Méschec et Tubal sont des noms anciens correspondant à des villes russes modernes, et Rosch est une variante d'un nom ancien pour la Russie. Ce « prince » est manifestement un dirigeant russe.

Le verset précise que « au pays de Magog », lequel comprend la Chine moderne, sera un membre essentiel de cette alliance. Mais la formulation indique clairement que le dirigeant de ce bloc de puissance des « rois venant de l'Orient » ne sera pas chinois, mais plutôt russe.

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a identifié le président russe comme l'homme qui remplira ce rôle. « Nous devons surveiller de près Vladimir Poutine », écrit M. Flurry. Il est le « prince de Rosch » à propos duquel Ézéchiel écrivit, il y a 2 500 ans, sous l'inspiration divine ! » (Le « prince de Russie » prophétisé).

Le prochain front qui s'abattra sur l'économie chinoise pourrait déterminer la rapidité et l'ampleur du déclin du pouvoir de Xi Jinping et de la Chine. Pendant ce temps, 3½ ans après le début de sa guerre contre l'Ukraine et malgré les tensions géopolitiques et les sanctions internationales, l'économie russe fait preuve d'une remarquable résilience. Les salaires réels augmentent de manière significative, le chômage est à un niveau historiquement bas, l'Inde travaille plus étroitement avec la Russie et, d'une manière ou d'une autre, le soleil brille toujours sur le président Poutine. L'équilibre des forces au sein de l'axe Russie-Chine évolue conformément aux prophéties bibliques.

LE « PRINCE DE RUSSIE » PROPHÉTISÉ

Vladimir Poutine joue un rôle clef dans la prophétie. Tous les dirigeants mondiaux doivent comprendre comment ce rôle va être critique. Nous entrons dans la pire crise de l’histoire de l’homme. Cette prophétie est tragique, et très inspirante, en même temps.