Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

L’Europe continue d’acheter du pétrole russe par l’intermédiaire de l’Inde

LA TROMPETTE

L’Europe continue d’acheter du pétrole russe par l’intermédiaire de l’Inde

Bien que l’Europe ait interdit la plupart des livraisons de pétrole en provenance de Russie après l’invasion de l’Ukraine, le continent continue d’importer indirectement de l’énergie russe par l’intermédiaire de l’Inde, selon des données de Kpler citées par Bloomberg le 28 novembre.

L’Europe est en passe d’importer en moyenne 305 000 barils de diesel par jour en provenance de l’Inde, soit la quantité la plus importante depuis au moins janvier 2017. L’Inde dépend des importations étrangères pour 85 pour cent de son pétrole brut, la plus grande part provenant de la Russie.

En novembre, l’Europe a reçu une cargaison de Nayara Energy, une société indienne qui importe près de 60 pour cent de son pétrole brut de Russie, selon les données de Kpler. Le premier fournisseur indien de diesel en Europe, Reliance Industries Ltd, reçoit plus d’un tiers de son pétrole brut de la Russie.

Axe Inde-Russie : À la suite de l’imposition des sanctions occidentales, la Russie compte de plus en plus sur le marché asiatique pour exporter son pétrole brut. Les raffineurs indiens ont importé du pétrole à des prix réduits, qu’ils transforment et vendent à des marchés où la demande de diesel est élevée, comme c’est le cas en Europe.

Tant que l’Inde bénéficiera du commerce avec l’Occident et la Russie, elle se présentera comme un pays neutre. Toutefois, nous nous attendons à ce que l’Inde s’allie pleinement à la Russie dans un avenir proche.

Contourner les sanctions : Bien que l’Europe se présente comme un soutien de l’Ukraine et des États-Unis en participant aux sanctions contre la Russie, elle continue d’acheter indirectement de l’énergie russe.

Notre article « Révélé—l’accord secret de l’Allemagne avec la Russie  » montre comment la plus grande économie d’Europe, l’Allemagne, se range en fait du côté de la Russie dans le but de renforcer les deux puissances au détriment de l’ordre mondial dirigé par les États-Unis.