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L’histoire moderne de la ville sainte

LA TROMPETTE

L’histoire moderne de la ville sainte

L’Éternel a choisi Jérusalem (Chapitre quatre)

Lire le chaptire précédent : La Cité de Dieu

Dieu avait autrefois prophétisé que le peuple de Juda serait envahi, conquis et éloigné de sa Terre promise pendant une période de 2520 ans (Lévitique 26 : 14-39 ; Herbert W. Armstrong explique cette prophétie dans Les Anglo-Saxons selon la prophétie ; une copie vous sera envoyée gratuitement sur demande). Le compte à rebours de cette prophétie fut lancé en 604 avant J.-C., lorsque le roi Nebucadnetsar de Babylone conquit le royaume de Juda—un siège qui s’acheva avec la destruction finale de Jérusalem en 585 avant J.-C.

Ainsi, pendant 2½ millénaires, le commandement de Jérusalem passa douloureusement d’un empire à l’autre, d’un royaume à l’autre—babylonien, perse, macédonien, ptolémaïque, séleucide, hasmonéen, romain, islamique, catholique, ottoman et plus encore.

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« Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem » (Zacharie 12 : 2). À travers l’histoire de Jérusalem et jusqu’à aujourd’hui, chaque royaume et chaque nation qui a gouverné cette ville a connu de graves problèmes.

Cela fut particulièrement le cas durant les 1900 ans de domination païenne qui commencèrent en 70 après J.-C. avec la destruction totale de la ville.

« En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle » (verset 3). Dieu prévint que Jérusalem serait un cauchemar pour les gouverneurs, les administrateurs, les superviseurs, les conciliateurs et les diplomates qui s’y trouveraient associés—sans parler des gens qui l’appelleraient leur lieu de résidence. La bataille pour le contrôle de la ville n’a pourtant cessé de faire rage et se poursuit encore aujourd’hui.

La Jérusalem ‘chrétienne’

Après les cauchemars de l’an 70, les Juifs se rebellèrent à nouveau en l’an 132-135, lors de ce qui est connu sous le nom de « la révolte de Bar Kokhba ». Rome déploya 12 légions dans le but d’étouffer le soulèvement et, avec lui, tous les espoirs juifs de contrôler à nouveau la ville. Jérusalem fut une fois de plus rasée et purgée de toute présence juive. L’empereur romain Hadrien y construisit une nouvelle ville païenne qu’il nomma Ælia Capitolina.

Le 28 octobre 312, cependant, un changement incroyable se produisit qui transforma non seulement l’Empire romain, mais aussi la ville de Jérusalem. À cette date eut lieu la Bataille du pont Milvius.

Cette bataille se déroula près de Rome entre deux empereurs romains rivaux, Constantin et Maxence, pour le commandement de la moitié occidentale de l’empire. Les forces de Constantin tuèrent Maxence et remportèrent une victoire écrasante. Cet exploit n’accorda pas seulement à Constantin l’affirmation incontestable de son règne—il permit quelque chose d’encore plus grand.

Après la bataille, l’empereur Constantin prit une décision inédite. À l’époque, l’Empire romain était le principal persécuteur des chrétiens. Mais Constantin chercha à rencontrer Miltiade, l’évêque de Rome—une fonction qui en était venu à être généralement acceptée comme celle du chef de la chrétienté dans la partie occidentale de l’empire et qui était officieusement connue sous le nom de pape. Lors de cette rencontre, Constantin expliqua à l’évêque soupçonneux que sa victoire était due à une inspiration divine. Juste avant la bataille, il avait en effet reçu la vision d’une croix enflammée dans le ciel, au-dessus de laquelle apparaissaient les mots in hoc signo vinces—« par ce signe, tu vaincras ». Secoué par ce songe, Constantin avait ordonné que les étendards et les boucliers de son armée soient ornés de croix et il livra bataille au nom du Dieu chrétien. Il attribua ainsi sa victoire face à Maxence à Dieu Lui-même. Et c’est là, devant Miltiade, que Constantin professa sa nouvelle foi : le « christianisme » !

Il s’agissait là d’un changement monumental ! Constantin reconnut et donna sa bénédiction à cette église, qui était en réalité une fausse version du christianisme (vous pouvez lire tout cela dans mon livre gratuit The True History of God’s True Church [La véritable histoire de la véritable Église de Dieu], uniquement disponible en anglais). En l’an 313, il publia l’Édit de Milan, qui accordait à tous les chrétiens la pleine liberté de pratiquer leur religion. Il encouragea tous les citoyens romains à suivre son exemple et à devenir chrétiens—même si le culte païen continua d’être toléré jusqu’à la fin du siècle. Il installa l’évêque de Rome dans le luxueux palais du Latran. Il nomma également de nombreux soi-disant chrétiens à de hautes fonctions gouvernementales et finança la construction de nombreux nouveaux bâtiments d’église. Il accorda le soutien de l’État à l’Église, renforçant considérablement son pouvoir. À partir de l’an 324, le christianisme était la religion officielle de l’Empire romain.

Un an plus tard, Helena, la mère de Constantin, se rendit à Jérusalem et fonda l’église du Saint-Sépulcre sur ce qu’elle croyait être le lieu de la crucifixion de Jésus-Christ. Cet édifice, plutôt que la Cité de David ou le Mont du Temple, plus anciens, devint le point de convergence des pèlerinages chrétiens à Jérusalem et, plus tard, le point de ralliement des croisades.

Sous le règne de Constantin, les Juifs continuèrent à être interdits d’accès à Jérusalem. La seule exception était une fois par an, le 9 Ab, date à laquelle ils étaient autorisés à commémorer la destruction du temple.

Au cours des trois siècles suivants, l’Empire romain devint de plus en plus « chrétien ». Cette évolution culmina avec le règne de l’empereur Justinien, au 6e siècle, qui est connu pour avoir construit la dernière église de Jérusalem. Néanmoins, en 614 après J.-C., des envahisseurs perses s’allièrent aux forces juives pour tuer près de 34 000 chrétiens et mettre temporairement fin à la domination chrétienne sur la ville.

La domination perse y fut de courte durée. À peu près à la même époque, un homme nommé Mahomet, descendant d’Ismaël, fonda une nouvelle religion—l’islam—qui unifia le monde arabe. Peu après la mort de Mahomet, les musulmans partirent rapidement des déserts d’Arabie et conquirent une grande partie des terres du Moyen-Orient sur les empires byzantin et perse—y compris, en l’an 637, Jérusalem.

Six siècles de suprématie islamique s’ensuivirent, au cours desquels la domination s’étendit à l’Europe, à l’Afrique du Nord et à l’Asie centrale. Au cours de cet « âge d’or de l’islam », la Terre sainte et Jérusalem devinrent la source de conflits féroces.

L’appel aux armes du pape

Le 27 novembre 1095, le pape Urbain II lança un appel aux armes qui invitait les fidèles à une « guerre sainte ». Au concile de Clermont, dans le sud de la France, il prononça un discours vibrant devant des milliers de fidèles. Robert le Moine a enregistré ses paroles :

« Des confins de Jérusalem et de la ville de Constantinople nous est parvenu à plusieurs reprises un grave rapport : une race du royaume des Perses, une race maudite, une race totalement étrangère à Dieu, une génération qui n’a pas redressé son cœur et dont l’esprit n’a pas été ferme avec Dieu, a violemment envahi les terres de ces chrétiens et les a dépeuplées par le pillage et l’incendie. […] Que le saint sépulcre de notre Seigneur et Sauveur, qui est possédé par des nations impures, suscite en particulier votre attention, ainsi que les lieux saints qui sont maintenant traités avec ignominie et irrévérencieusement pollués par les souillures de l’impur. […] Cette ville royale [Jérusalem], située au centre de la terre, est aujourd’hui captive des ennemis du Christ et soumise, par ceux qui ne connaissent pas Dieu, au culte des païens. Elle cherche donc et désire être libérée et ne cesse de vous implorer de lui venir en aide » (c’est moi qui souligne tout au long du texte).

Dans leur livre Crusades [Croisades], Terry Jones et Alan Ereira écrivent : « En convoquant une armée sous la bannière de la croix, le pape étendait le manteau de l’Église sur toute la chrétienté. Telle était l’idée au cœur même de la papauté révolutionnaire : en lieu et place d’églises locales séparées au centre de communautés discrètes, il devait y avoir une église centrale, dirigée par un pape central. La croisade devait en être l’expression et l’instrument ».

Le désir de gouverner toute la chrétienté était au cœur de la papauté. Les dirigeants catholiques ne croient pas en une philosophie démocratique : ils ont souvent « converti » les gens par l’épée ! Cette histoire est extrêmement pertinente si l’on considère la prophétie biblique selon laquelle l’Église catholique parviendra finalement à ramener ses filles protestantes sous son autorité (Ésaïe 47). L’histoire et la prophétie montrent qu’elle réalisera cette ambition de longue date principalement par l’effusion de sang.

Le point central autour duquel le pape concentrait cet esprit martial était la Ville Sainte. « L’armée d’Urbain devait également sauver Jérusalem, le centre spirituel (et donc physique) de l’univers », poursuivent Jones et Ereira. « Il espérait que la Jérusalem rachetée serait directement gouvernée par l’Église. Chaque homme qui s’enrôlait dans la lutte devait se signaler par le port d’une croix et, surtout, jurer de poursuivre sa route jusqu’à ce qu’il atteigne Jérusalem ».

Jérusalem en était la récompense. Ce cri de ralliement déclencha une armée catholique sauvage—les historiens estiment qu’elle comptait entre 60 000 et 100 000 soldats « chrétiens »—qui parcouru 4 800 kilomètres pour répondre à l’appel de cette croisade.

Le pape convainquit les gens que verser du sang afin de libérer Jérusalem n’était pas seulement juste, mais que c’était aussi le moyen d’obtenir le pardon des péchés et le chemin du paradis ! Dans son décret appelant à l’aide militaire, le pape Urbain écrivit : « Quiconque se rend à Jérusalem pour libérer l’Église de Dieu, uniquement par dévotion et non pour obtenir des honneurs ou de l’argent, peut substituer ce voyage à toute pénitence ». Jones et Ereira résument cette pensée : « [S]i vous aviez tué les ennemis du Christ, tuer n’exigeait pas de pénitence—ceci était la pénitence. Le saint massacre pouvait être une activité dévotionnelle aussi efficace que la prière, le jeûne ou le pèlerinage […] ».

Tout étudiant de la Bible devrait savoir que seul Dieu peut offrir le paradis et pardonner les péchés. Mais c’est là le grand problème de la plupart des chrétiens : ils ne croient pas et n’obéissent pas à la Bible ! Le monde entier, y compris le monde religieux, est séduit (Apocalypse 12 : 9). Les tragédies et les horreurs comme les croisades continueront jusqu’à ce que nous fassions face à notre propre tromperie.

C’est cette notion toxique, selon laquelle combattre et tuer pour le pape était la voie du salut, qui déclencha les croisades. Cette succession de guerres d’une brutalité indescriptible entre catholiques et musulmans fit couler des rivières de sang. Et tout cela au nom de Dieu. Bien entendu, les musulmans répondirent par des massacres massifs contre les croisés, également au nom de Dieu. Est-il logique que Dieu se batte dans les deux camps ? Ou bien ces factions en guerre ne font-elles que donner à notre Dieu d’amour une réputation sanglante ?

Jérusalem est considérée comme sainte par les deux religions. Les catholiques la considèrent en effet comme le « centre de l’univers ». Ils croient depuis des siècles que la conquête de Jérusalem les rend justes—ils le croient bel et bien encore aujourd’hui. Le catholicisme considère la guerre comme un instrument permettant d’atteindre ses objectifs religieux. Leurs fruits le prouvent, et c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez (Matthieu 7 : 20).

‘Libérer’ Jérusalem

L’historien John Julius Norwich écrit : « Le vendredi 15 juillet 1099, au milieu de scènes de carnage affreuses, les soldats du Christ se frayèrent un chemin jusqu’à Jérusalem, où ils célébrèrent leur victoire en massacrant tous les musulmans de la ville et en brûlant vifs tous les juifs dans la synagogue principale ». Lorsque les soldats catholiques envahirent la ville, ils massacrèrent de manière sordide quelque 70 000 habitants musulmans et juifs.

Jones et Ereira écrivent : « L’un des croisés rapporte qu’il se fraya un chemin dans un fouillis de sang et de corps qui lui arrivaient jusqu’aux genoux ». Et toute cette sauvagerie rendait supposément les catholiques plus vertueux ! Il était raconté qu’un guerrier qui brûlerait des bébés arabes au cours de la croisade gagnerait la gloire éternelle ! Cela paraît-il être vraiment rationnel pour un esprit sain ?

La bataille de Jérusalem fut si horrible, écrit Norwich, que certains croisés, « écœurés par les atrocités qu’ils avaient vues commises au nom du Christ », ne purent supporter de rester dans la ville qu’ils avaient consacré leur vie à conquérir ! Hantés par l’indescriptible carnage qu’ils avaient commis, beaucoup durent partir.

Vous êtes-vous déjà demandé comment les catholiques parviennent à concilier ce « saint » massacre avec la Bible, qui déclare : « Tu ne tueras point » ? Ou comment ils peuvent lire le Sermon sur la montagne et continuer à pousser le monde religieux à verser des effusions de sang ? Ces tueurs étaient-ils de vrais chrétiens ? Un vrai chrétien est celui qui suit le Christ. Dans les Évangiles, le Christ nous dit d’aimer nos ennemis, et même de mourir pour eux—pas de les tuer ! À l’époque cependant, c’était le dogme catholique émanant du pape qui régnait sur la chrétienté, et non les paroles de la Bible.

On les appelle les croisades chrétiennes. Cette appellation est trompeuse : il s’agissait avant tout de croisades catholiques. Les autres religions chrétiennes ont leurs problèmes, mais ne les blâmons pas pour ce que les catholiques ont commis. Depuis près de 2000 ans, l’Église catholique romaine a été l’une des institutions les plus militantes de l’histoire. S’est-elle vraiment repentie de cette histoire répréhensible ? La réponse est non. Pourtant, le monde n’est pas disposé à lui demander des comptes. Les gens semblent presque inconscients de ces crimes monstrueux.

Dans A History of the Crusades [Une histoire des croisades], Steven Runciman écrit : « Les croisades étaient lœuvre du pape ». La philosophie des croisades a fait des papes catholiques les chefs religieux les plus sanguinaires de l’histoire ! Deux cents ans de croisades catholiques laissèrent le sang de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions de personnes imprégner la Terre sainte !

Il est important d’étudier les croisades car elles révèlent la soif de l’Église catholique romaine de posséder Jérusalem et les mesures barbares qu’elle est prête à prendre pour contrôler cette ville ! Et la Bible révèle que l’Église catholique lancera une dernière croisade sur Jérusalem avant la Seconde venue de Jésus-Christ ! (plus d’informations à ce sujet au chapitre 6).

Malgré cela, la plupart des gens essaient de se cacher de cette effrayante réalité. C’est la principale raison pour laquelle la pire croisade catholique est encore à venir. L’humanité refuse de croire la vérité et de croire Dieu.

Ce sujet est trop important pour que nos émotions s’y opposent. La dernière croisade sera l’inquisition suprême de toute l’histoire ! Nous devons comprendre l’histoire sanglante des croisades et faire en sorte qu’elle serve d’avertissement !

‘L’année prochaine à Jérusalem’

Les catholiques régnèrent sur Jérusalem jusqu’à ce que leurs armées soient vaincues par le célèbre général musulman Saladin, un siècle plus tard. Pendant les 330 années qui suivirent, le contrôle de la ville passa entre les mains de quelques puissances concurrentes, presque toujours dans un climat de violence et de carnage. Au cours de ces affrontements presque incessants, la population de la ville fluctua entre des dizaines de milliers d’habitants et, dans les périodes les plus sombres, pas plus de quelques centaines.

Au 15e siècle, une nouvelle puissance fit irruption sur la scène mondiale : les Turcs ottomans. Leur empire s’étendit au nord et finit par engloutir Jérusalem. La domination turque y dura 400 ans, de 1517 à 1917. Durant ces années, il n’y avait pas d’État arabe indépendant et les Arabes n’appréciaient pas la domination des Turcs par la force. La Terre sainte était improductive et Jérusalem agonisait.

Cette période fut toutefois également marquée par l’essor de l’imprimerie et de la lecture généralisée de la Bible. C’est ainsi que l’on commença à être au fait que la Terre sainte était la patrie des anciens Israélites. Depuis l’an 70, les Juifs avaient été un peuple persécuté, vivant dans la précarité parmi les religions allogènes d’autres pays. Ces Juifs dispersés n’avaient cependant jamais abandonné l’espoir de retourner dans leur ancienne patrie. « L’année prochaine à Jérusalem » était un adage et une prière courants tout au long des siècles d’exil.

En réaction partielle aux persécutions antisémites, un mouvement vit le jour dans les années 1890 sous le nom de sionismeZion étant le nom biblique de la Terre sainte. Son objectif était de créer un foyer légal et publiquement reconnu pour les Juifs dans leur patrie historique. Les sionistes sollicitèrent l’aide de la Grande-Bretagne, tandis que des conseillers financiers privés aidèrent les Juifs à acheter aux Turcs des parcelles de terre dans la région.

Cela nous amène à la période troublée du 20e siècle, lorsque les protagonistes du drame actuel autour de Jérusalem émergèrent pour de bon. Le temps de la prophétie de Dieu à Juda, c'est-à-dire les 2520 ans de châtiment, s’achevait. Cependant au-delà de cela, le décor était planté pour une confrontation, une résurgence d’une ancienne querelle de famille.

La prophétie s’accomplit avec précision !

Cette prophétie de Lévitique 26 s’adresse non seulement au peuple juif, qui constitue la descendance moderne de l’ancienne tribu de Juda, mais aussi aux autres tribus d’Israël, en particulier aux nations bénéficiant du droit d’aînesse. Il s’agit des tribus d’Éphraïm et de Manassé, qui descendent de Joseph et auxquelles le patriarche Jacob transmit exclusivement les bénédictions du droit d’aînesse (1 Chroniques 5 : 1-2 ; Genèse 48 : 15-20 ; 49 : 22-26)—qui comprenaient la possession de la terre de Palestine. Jusqu’à aujourd’hui, Juda a à maintes reprises été protégé par les deux nations bénéficiaires du droit d’aînesse.

En partant de 604 avant J.-C., date à laquelle Babylone commença à asservir Juda, 2520 ans nous amènent à l’an 1917.

À l’époque, Jérusalem était encore sous la domination des Turcs et le monde était plongé dans l’enfer de la Grande Guerre. La Turquie s’était rangée du côté des puissances de l’Axe contre les Alliés dirigés par les Britanniques et les Français. L’armée britannique déferla sur la région dans ce qu’elle appela ses « opérations de Jérusalem » contre les forces ottomanes. Après de rapides succès préliminaires, les Britanniques, commandés par le général Edmund Allenby, commencèrent à se battre pour Jérusalem elle-même le 17 novembre 1917.

Dans son livret La Bible est infaillible (gratuit sur demande), M. Armstrong explique : « Quand on en vient à exprimer le temps et à arriver à un jour exact de l’année, 2520 ans après que Nebucadnetsar s’est rendu à Jérusalem et que la Palestine s’est soumise à lui, la Bible nous donne la date sous l’angle du calendrier hébreu. Ce calendrier est établi selon les nouvelles lunes, avec chaque mois ayant 30 ou 29 jours. Aujourd’hui nous vivons sous ce que nous appelons le calendrier romain, ou calendrier grégorien lorsque celui-là a été légèrement modifié par le pape Grégoire. En réalité, c’est un calendrier romain païen. Le calendrier romain est tout ce que la plupart d’entre nous connaissons parce que nous sommes nés dans un monde qui utilise ce calendrier et aucun autre.

« Une certaine date du calendrier hébreu coïncidera avec la même date du calendrier romain une année, mais l’année suivante elle sera environ 11 jours plus tôt, ou peut-être environ 18 jours plus tard dans l’année, parce que le calendrier hébreu—parfois appelé calendrier sacré, qui est venu de Dieu—est basé sur la lune et fonctionne selon des cycles de 19 ans. Le calendrier romain, par contraste, a été inventé par les hommes qui ont essayé de le faire tomber juste chaque année, et ils n’en ont jamais été capables !

« Ainsi, quand il s’agit d’exprimer une certaine date prophétisée du calendrier hébreu (dans ce cas le 24e jour du neuvième mois—voir Aggée 2 : 10, 20) par une date, en 1917, du calendrier romain, il faut des efforts de calcul. J’ai trouvé que la date hébraïque correspond au 9 décembre 1917, qui était 2520 ans à partir du moment où Nebucadnetsar a accepté la reddition formelle des Juifs en 604 avant J.-C.

« J’ai constaté que les Turcs qui sont des païens, bien qu’en partie ils descendent de Ésaü, le frère de Jacob, possédaient la Palestine en 1917. Ésaü, souvenez-vous, possédait anciennement le droit d’aînesse d’Abraham par Isaac, mais l’a vendu pour un bol de potage roux quand il a eu faim. Les Turcs ont remis la Palestine aux Anglais : à quelle date ? J’avais entendu, et il avait été publié, que la date était le 11 décembre 1917. Le 11 décembre 1917, que j’ai trouvé après une nouvelle enquête, était simplement la date à laquelle le Général Allenby et son armée ont fait leur marche triomphale dans la ville de Jérusalem. Mais c’était deux jours auparavant, le 9 décembre, que les Turcs avaient fait leur reddition.

« Cette prophétie a été accomplie ce jour même, le 9 décembre. Et c’était à la date équivalente, en 604 avant J.-C., 2520 ans auparavant, six siècles avant la naissance du Christ, que les Juifs ont formellement livré Jérusalem et la Palestine aux païens de Babylone. Dieu Tout-puissant a été capable de mener à bien Ses prophéties. »

Quel témoignage éclatant de la toute-puissance de Dieu et de la fiabilité de Sa Parole !

La naissance de l’État juif moderne

Si la prise de contrôle de Jérusalem par les Britanniques accomplit la prophétie biblique, cela ne signifiait pas pour autant la fin de la lutte pour la possession du territoire. En réalité, Jérusalem s’avérerait être « une pierre pesante », même pour la Grande-Bretagne.

Les graines du futur conflit avaient été semées au beau milieu de la guerre. Les Arabes du Grand Moyen-Orient, désireux de se libérer de la domination turque, s’étaient alliés à la Grande-Bretagne en échange de la promesse britannique de reconnaître l’indépendance arabe dans une grande partie de la région. Les Arabes contribuèrent largement à la victoire face à la Turquie. Cependant, à la fin de la guerre, la Grande-Bretagne révéla un accord secret qu’elle avait conclu avec la France concernant le partage du territoire ottoman : l’accord Sykes-Picot. Contrairement à la promesse faite par la Grande-Bretagne aux Arabes, cet accord maintenait la région sous domination britannique et française, ce qui signifiait que les Arabes vivraient sur ces terres, mais sans la pleine domination qu’ils recherchaient.

Toujours à l’encontre de cet accord, un autre consensus avait été conclu entre l’Empire britannique et les Juifs, connu sous le nom de Déclaration Balfour. Ce document de novembre 1917 spécifiait que le gouvernement britannique était favorable à l’établissement d’une nation juive en Palestine.

Lors de la conférence de San Remo en 1922 et de la Société des Nations un an plus tard, les puissances mondiales convinrent avec la Grande-Bretagne que les Juifs avaient un droit historique sur cette terre, et inscrivirent l’idée d’une patrie juive en Palestine dans le droit international. Les Arabes reçurent en outre de vastes étendues de terre dans l’actuelle Jordanie et la péninsule arabique.

Un grand nombre de Juifs commencèrent à migrer vers la région située entre la mer Méditerranée et le Jourdain. Les Arabes, excédés, organisèrent un mouvement de résistance et s’y installèrent également. Afin d’apaiser les Arabes, la Grande-Bretagne chercha à restreindre l’immigration juive. Les sionistes protestèrent. Une campagne de terreur arabe contre les Juifs s’ensuivit. La violence augmenta. Pourtant, au cours de cette période, la population de la ville plus que tripla, passant de 52 000 à 165 000 habitants.

Les Britanniques, malheureux de cette « pierre pesante », renoncèrent finalement à résoudre ces tensions et, en 1947, en confièrent le contrôle aux Nations unies.

À cette époque, le soutien de l’opinion publique à la création d’un État juif était fort. Le monde venait de sortir de la Seconde Guerre mondiale, et l’étendue de ses horreurs avait été révélée et largement diffusée. Des millions de Juifs avaient été déplacés de chez eux, rassemblés, emprisonnés, et même exterminés. Au lendemain des hostilités, quelque 1,5 à 2 millions de Juifs refusèrent de retourner dans les pays où ils avaient été exilés : leurs communautés avaient été détruites, l’antisémitisme dont ils avaient été victimes les avait traumatisés et ils craignaient pour leur vie. Dans certains de ces pays, les pogroms contre les Juifs se poursuivirent même après la guerre. Une grande partie du monde se rallia à l’idée d’offrir aux Juifs un État indépendant dans leur patrie historique.

Les Nations unies cherchèrent à concilier les revendications concurrentes sur ce territoire en créant deux États indépendants, l’un juif et l’autre arabe, avec un contrôle international sur Jérusalem. Les dirigeants juifs acceptèrent le plan. Les dirigeants arabes le rejetèrent.

Néanmoins, au terme d’une lutte acharnée, les Nations unies allèrent de l’avant et la terre d’Israël fut déclarée nation. Lorsque les forces britanniques se retirèrent de la région le 14 mai 1948, les Juifs célébrèrent l’accomplissement de leur rêve : une nation qui leur appartenait !

De nombreuses prophéties bibliques du temps de la fin font référence aux Juifs en tant qu’État—comme c’est le cas de l’Amérique et d’autres nations modernes. Il était prophétisé que les Juifs aient une nation au temps de la fin. Cela devait donc se produire !

Les Arabes, eux aussi, auraient eu leur État indépendant sur ce territoire. Toutefois, plutôt que d’accepter l’offre de l’ONU, ils s’efforcèrent d’empêcher la création de l’État juif.

Ainsi, le15 mai, le lendemain même de la création de l’État juif, une ligue de nations arabes envahit conjointement Israël ! Arabes et Juifs étaient en guerre !

Jérusalem divisée

Au départ, la jeune nation juive ne disposait d’aucune armée professionnelle. Depuis quelques années, des milices avaient été formées pour protéger les implantations juives. Ces milices furent subitement contraintes de se regrouper en une force de défense unifiée. Les Juifs étaient des combattants déterminés. Il s’agissait de leur première nation souveraine en 2000 ans. Seule la mort pouvait les faire renoncer à leur nouvelle et unique patrie.

Bien que les Juifs se soient battus avec un succès éclatant, la pauvreté de leurs ressources les a immédiatement désavantagés face à l’invasion arabe. L’Égypte attaquant par le sud, la Jordanie et l’Irak par l’est, et la Syrie et d’autres forces par le nord, les Arabes prirent pour cible de nombreuses terres juives et prirent le contrôle d’un territoire important. Mais au bout de trois semaines, une trêve fut décrétée par la communauté internationale. Israël en profita pour réarmer et entraîner à la hâte ses troupes mal préparées et fatiguées.

Les Arabes reprirent promptement les hostilités, mais les Juifs étaient désormais mieux armés pour repousser leur offensive, qui se poursuivit pendant plusieurs mois. Lorsque les combats cessèrent au début de 1949 et qu’un armistice fut déclaré, Israël avait élargi ses frontières de près de 50 pour cent par rapport au territoire alloué par les Nations unies. De nombreux Juifs reconnurent qu’il s’agissait d’un miracle de Dieu !

Cette guerre divisa Jérusalem en deux. Les Juifs contrôlaient l’ouest et la Jordanie l’est, y compris la vieille ville de Jérusalem. Des barbelés et des barrières de béton furent érigés en plein cœur de la cité. Les Juifs déclarèrent néanmoins Jérusalem capitale d’Israël.

Peu après, les Jordaniens annexèrent officiellement Jérusalem-Est et commencèrent à améliorer les installations musulmanes dans la vieille ville. Contrairement à l’armistice imposé par les Nations unies, ils refusèrent aux Juifs l’accès à leurs lieux saints, détruisirent des dizaines de synagogues et profanèrent le cimetière juif du mont des Oliviers, vieux de 3000 ans. De telles abjections se poursuivirent pendant près de deux décennies.

Dans son numéro de mai 1963, le magazine d’information de Herbert W. Armstrong, la Pure Vérité, fit cette déclaration intéressante : « La vieille Jérusalem est aujourd’hui presque entièrement entre les mains du royaume de Jordanie. Mais cette prophétie dévoile une lutte pour la possession de Jérusalem par Juda—les Juifs. » La prophétie à laquelle ils se référaient était Zacharie 12 : 2, qui dans la Bible hébraïque se lit comme suit : « Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour, et sur Juda aussi tombera le siège de Jérusalem » (Jewish Publication Society).

Zacharie 14 contient une prophétie connexe importante. Dans le contexte des événements entourant le retour de Jésus-Christ, le verset 2 contient ce détail frappant : « La moitié de la ville [Jérusalem] ira en captivité ». Il s’agit clairement de quelque chose qui doit se produire avant le retour du Christ. De nombreuses autres prophéties montrent en outre que Jérusalem sera entièrement capturée pendant la Grande Tribulation (par exemple, Apocalypse 11 : 2 ; Luc 21 : 20). Cela indique donc que juste avant la Tribulation, la moitié de Jérusalem sera conquise par des forces non juives. En réalité, le contexte indique que ce sera l’étincelle qui déclenchera une chaîne d’événements menant à la Seconde venue. (Nous étudierons cette prophétie plus en détail au chapitre 6).

Si la prise de la moitié de Jérusalem est l’événement déclencheur, cela doit signifier que la ville entière sera contrôlée par les Juifs avant cette date. Ce verset prophétise indirectement que les Juifs auraient conquis tout Jérusalem !

Sur la base de ces écritures et d’autres, M. Armstrong anticipa, au début des années 1960, que les Juifs s’empareraient de la totalité de Jérusalem, en particulier de la vieille ville.

Guerre et réunification

La tension entre Juifs et Arabes devint si intense qu’en 1967, presque toutes les nations du monde pensaient que les Arabes étaient sur le point d’attaquer à nouveau ; certaines nations les incitaient à le faire.

Le 1er mai 1967, M. Armstrong, de retour d’un voyage à Amman et à Jérusalem, déclara dans une allocution publique enregistrée : « Vous pouvez vous attendre à ce que d’un jour à l’autre les Israéliens du pays qui se fait appeler ‘Israël’ envahissent militairement la moitié jordanienne de la ville de Jérusalem aujourd’hui divisée en deux. […] Une fois que les Israéliens auront pris le contrôle du secteur jordanien de Jérusalem, les Nations unies et les principales puissances individuelles, les États-Unis, l’URSS, la Grande-Bretagne, la France, mettront probablement un terme à l’occupation des pays arabes par les Juifs. […] Mais les Juifs seront sans aucun doute autorisés à conserver la vieille ville de Jérusalem ».

Deux semaines plus tard, les troupes égyptiennes déferlèrent sur le Sinaï et ordonnèrent le départ des forces de l’ONU. L’Égypte ferma également le détroit de Tiran à la navigation israélienne. L’Irak et l’Égypte commencèrent ensuite à amasser des troupes en Jordanie, à l’invitation de la Jordanie. La guerre semblait imminente.

Les Juifs se sentirent obligés de frapper les premiers. Le 5 juin, ils lancèrent une attaque surprise massive. Des avions de guerre juifs survolèrent l’Égypte et détruisirent 300 chasseurs égyptiens en trois heures.

Le lendemain, la Jordanie attaqua Jérusalem-Ouest. Les soldats israéliens repoussèrent l’offensive et s’emparèrent de Jérusalem-Est ainsi que de toute la Cisjordanie ! Ils retrouvèrent la souveraineté sur les lieux saints de la ville et au-delà.

La guerre dura six jours, intenses mais brefs, au cours desquels les Juifs conquirent également la péninsule du Sinaï, le canal de Suez et le plateau du Golan. Une fois de plus, une série de miracles venant de Dieu sauva la nation juive.

La prophétie de Zacharie s’accomplit : Jérusalem était réunifiée.

Comme nous le verrons dans le chapitre suivant, cela permit à Dieu d’entreprendre un ouvrage spécial dans la ville afin de la préparer au retour de Son Fils.

Cependant, les signes annonciateurs de l’accomplissement complet de ce que Zacharie avait prédit—à commencer par la chute de la moitié de la ville et son retour sous contrôle non juif—étaient évidents. Bien que les Juifs se réjouirent de leur victoire, les conflits et les turbulences autour de la ville sainte et du territoire contrôlé par les Juifs ne s’apaisèrent pas longtemps dans les années qui suivirent.

Prélude au triomphe

En 1973, les Arabes attaquèrent de nouveau, cette fois-ci lors de la fête juive solennelle de Yom Kippour. Les Juifs, avec l’aide de l’Amérique, remportèrent la guerre en trois semaines. L’Égypte fut battue, mais pas humiliée. Une fois de plus, la Judée biblique avait été miraculeusement sauvée.

Peu de temps après, un changement dramatique se produisit en Israël. En 1977, Menachem Begin devint Premier ministre. Le président américain Jimmy Carter le persuada de rendre le Sinaï à l’Égypte. C’était le début du processus de paix israélo-arabe et un tournant pour l’État juif.

Durant les années qui suivirent, Israël fit preuve d’une terrible faiblesse dans ses relations avec les Palestiniens vivant en Israël, en se fiant aux hommes plutôt qu’à Dieu. Les Juifs cédèrent des terres considérables en échange de vaines promesses de paix. Tout débuta en 1993, sur la pelouse de la Maison Blanche, par une poignée de main entre le Premier ministre Yitzhak Rabin et le dirigeant palestinien Yasser Arafat—le terroriste numéro un dans le monde à l’époque ! À cette occasion, Israël céda des parcelles de son territoire douloureusement acquis et stratégiquement important, dans l’espoir de négocier avec les Arabes l’abandon de leur objectif de destruction d’Israël.

Depuis lors, les Juifs ont également cédé Gaza, Jéricho, Bethléem et d’autres régions de Cisjordanie—de nombreux sites bibliques importants—aux Palestiniens, avec les encouragements et la coercition de l’Amérique et de la Grande-Bretagne. Il semblerait que le monde ait oublié que ces régions furent acquises au cours d’une guerre où les Arabes tentaient d’anéantir les Juifs ! Ce processus d’échange de terres contre la paix est presque du jamais-vu dans l’histoire. Un tel manque de foi est la raison pour laquelle tous les adultes de l’ancien Israël durent mourir dans le désert du Sinaï.

Tout au long de ce processus de « paix » terriblement mal nommé—Israël cédant des terres et ne constatant aucune baisse sensible de la violence—les dirigeants palestiniens n’ont cessé de dire aux hommes politiques et aux médias qu’ils souhaitaient une coexistence pacifique avec Israël, tout en promettant à leur propre peuple qu’ils détruiraient Israël.

Ces dernières années, sous le Premier ministre Benjamin Netanyahou, Israël a adopté une approche plus pragmatique, reconnaissant qu’il ne sert à rien de négocier avec une puissance qui cherche à la détruire. Cependant, Dieu prophétise dans Osée 5 : 13 une « plaie » mortelle qui conduira à la ruine de Juda et que les Israéliens ne reconnaîtront que trop tard ! Comme je l’explique dans le chapitre 2 de Jérusalem selon la prophétie, cette « plaie » est le processus de paix (demandez un exemplaire gratuit). Sur la base de cette prophétie, je pense qu’il est probable que ces efforts malavisés soient relancés, ce qui affaiblira encore plus Israël.

Pendant ce temps, la violence continue de sévir à Jérusalem. L’hostilité entre les Juifs et les Arabes s’intensifie et les terroristes lancent des attaques avec une régularité insoutenable. Ce misérable statu quo met en évidence l’incapacité absolue de l’humanité à résoudre les problèmes par des moyens pacifiques. Et la prophétie selon laquelle la moitié de Jérusalem sera emmenée en captivité pourrait arriver à tout moment.

Bien que la réalisation de Zacharie 14 : 2 implique des atrocités et des effusions de sang écœurantes, elle est directement liée à l’événement le plus spectaculaire et le plus sensationnel de toute l’histoire de l’humanité et y conduira rapidement !

Lire le chapitre suivant : Se préparer au Messie