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La Cité de Dieu

LA TROMPETTE

La Cité de Dieu

L’Éternel a choisi Jérusalem (Chapitre trois)

Lire le chaptire précédent : Jérusalem tombe et se relève

La plupart des gens supposent que l’histoire la plus ancienne de la Bible apparaît dans Genèse. En réalité, d’autres passages de la Bible révèlent une histoire remarquable qui se déroula avant même le premier verset du premier livre de la Bible. De nombreux autres textes exposent d’autres événements qui se déroulèrent avant le deuxième verset de la Genèse.

Voici l’histoire la plus ancienne relatée dans la Bible : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1 : 1). Cela décrit ce qui existait avant qu’il n’y ait un univers ou quoi que ce soit d’autre. Il n’y avait que Dieu et la Parole.

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Il est clair qu’il est ici question de deux Êtres. Comme Herbert W. Armstrong l’explique dans son ouvrage magistral Le Mystère des Siècles, ces deux Êtres formaient un seul Dieu―comme une seule famille. Ils étaient tous deux Dieu de la même manière que deux membres d’une même famille peuvent tous deux être Smith.

Ce verset raconte l’histoire d’une éternité passée. Il y avait une « époque » où rien n’avait encore été créé—pas même un seul ange. Dieu et la Parole vivaient ensemble depuis toujours dans l’unité et l’amour.

Ensuite, les Écritures révèlent que Dieu créa des millions d’anges. Et Il avait un plan merveilleux pour eux.

Le quartier général de Lucifer

Lorsque Dieu créa les anges, Il leur enseigna Sa loi et Son gouvernement. Il leur fit également part de Son ambition de les inclure dans Ses plans créatifs spectaculaires.

Dieu créa chez les anges différents degrés de capacité et de rang, et les organisa en une structure gouvernementale ordonnée. Les Écritures révèlent trois chérubins de très haut rang qui étaient des archanges : Micaël (ou Michel), Gabriel et Lucifer. Il donna à ces trois archanges une formation spéciale afin qu’ils administrent Son gouvernement et Sa loi.

Dieu décrit particulièrement Lucifer comme « un chérubin protecteur, aux ailes déployées ; je t'avais placé » (Ézéchiel 28 : 14). Dans les descriptions bibliques d’un symbole du trône de Dieu sur Terre—le propitiatoire au sommet de l’arche de l’alliance—il y avait deux chérubins au sommet, qui le couvraient (Exode 25 : 17-20 ; 1 Rois 6 : 23-28 ; 8 : 6-7). Cela montre la position exaltée qu’occupait Lucifer : il était un chérubin protecteur, juste à côté du trône de Dieu ! Dieu dit aussi de lui : « [T]u étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres étincelantes » (Ézéchiel 28 : 14). Quelle position exaltée ! De là, il pouvait apprendre comment Dieu pensait et observer comment Il agissait. Dieu le forma pour un travail extrêmement important.

Dieu donna à ces trois archanges des positions d’autorité. Les Écritures indiquent que chacun d’entre eux régnait sur un tiers des autres anges.

Quelque temps après la création angélique, Dieu créa l’univers matériel, y compris la Terre. Lorsque les anges assistèrent à cet exploit impressionnant, ils « éclataient en chants d’allégresse » et « poussaient des cris de joie » (Job 38 : 7). Pourquoi cet événement était-il si intensément joyeux ? Les anges étaient certainement impressionnés par la création, mais il y avait quelque chose d’encore plus remarquable : Dieu avait révélé qu’Il leur donnait la possibilité de régner, en commençant sur la Terre. Il voulait qu’ils l’aident à embellir l’univers tout entier. Les anges étaient extrêmement heureux car, à cette époque, ils respectaient la loi de Dieu et étaient gouvernés par Dieu.

La Terre était le point de départ. Dieu, le Créateur-Régisseur de tout, établit Lucifer en tant que roi afin qu’il administre le gouvernement de Dieu sur cette belle planète. Lucifer dut faire un si bon travail au trône de Dieu que Dieu le plaça sur la Terre avec un tiers des anges pour l’aider. Son nom signifie « porteur de lumière ». Il avait beaucoup de lumière de Dieu à apporter sur Terre. Et s’il avait réussi ici, Lucifer aurait sans doute eu l’occasion de remplir l’univers entier de lumière et de beauté divine !

Et où se trouvait le quartier général de Lucifer sur Terre ? Ézéchiel le révèle : « Tu étais en Éden, le jardin de Dieu […] » (Ézéchiel 28 : 13). Le quartier général de Lucifer sur Terre se trouvait à l’endroit même où Dieu plaça plus tard Adam et Ève.

C’est probablement là que Dieu, sous la forme de Melchisédek, fonda plus tard la ville de Jérusalem.

Ces écritures suggèrent fortement que le plan de Dieu a toujours tourné autour de cet endroit spécial—même pendant le plan angélique, peut-être des millions d’années avant qu’Il ne crée les êtres humains !

Il a très probablement toujours été dans lesprit de Dieu de planter Son trône ici sur Terre et de créer un siège à JÉrusalem à partir duquel Il gouvernerait l’univers !

Lucifer se rebelle

Pendant un certain temps, la paix mondiale prévalait. Lucifer administrait le gouvernement de Dieu sur Terre. La durée de cette période n’est pas révélée—il aurait pu s’agir de plusieurs millénaires. Les anges étaient heureux et joyeux parce qu’ils obéissaient au gouvernement de Dieu basé sur Sa loi.

Cette relation joyeuse aurait pu durer éternellement. Mais un désastre colossal se produisit !

Dieu dit à Lucifer dans Ézéchiel 28 : 15 : « Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'iniquité [l’anarchie] a été trouvée chez toi ». Les traducteurs semblent toujours vouloir adoucir le mot anarchie en l’appelant iniquité.

Lucifer introduisit dans l’univers un nouveau type de pensée qui n’avait jamais existé auparavant. « Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat […] » (verset 17). Lucifer avait de la beauté et de l’éclat. Il devint vaniteux et orgueilleux à cause de cela, même si c’était Dieu qui l’avait créé. Il était comme un grain de sable dans toute la création de Dieu, mais à ses propres yeux, il devint plus important que Dieu et que toute Sa création. Dieu avait un plan pour lui, mais au lieu de penser à ce vaste univers et à toute l’éternité, Lucifer commença à penser à sa propre beauté ! Quelle superficialité !

Lucifer atteignit un point où il ne pouvait plus garder la loi de Dieu, qui est l’amour de Dieu. Il cessa d’aimer Dieu. C’est à cela que mène l’anarchie. Si vous enfreignez la loi de Dieu, c’est le résultat final.

Lucifer poussa les anges qui étaient sous ses ordres à se rebeller. Il les monta tous contre leur propre Créateur et, ensemble, ils tentèrent de renverser Dieu. Lucifer (« porteur de lumière ») devint Satan (« adversaire »).

« Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, à l'extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très Haut » (Ésaïe 14 : 12-14). Satan déclara : J’élèverai MON trône. Il possède un trône. Satan règne toujours, à l’heure actuelle, sur la Terre avec les anges qui sont devenus des démons (2 Corinthiens 4 : 4).

Lorsque Satan et les démons rejetèrent le gouvernement de Dieu, ils détruisirent la création physique de Dieu sur Terre et dans une grande partie de l’univers. Ce faisant, ils détruisirent également leur joie et leur bonheur ! La joie et la paix véritables ne peuvent être produites qu’en se soumettant au gouvernement de Dieu. Pour la première fois dans l’univers, il y eut rébellion, désunion et manque d’amour.

Dieu avait fait des anges des agents moraux libres. Il savait qu’il était possible qu’ils rejettent leur appel et leur potentiel. Dieu avait prévu un « plan B » au cas où ils feraient un tel choix.

La révolte des anges confirma que seul Dieu Lui-même possède la perfection de caractère nécessaire pour gouverner avec succès la Terre et l’univers. Dieu décida donc que si les anges ne pouvaient pas faire ce travail, Il se recréerait Lui-même―c’est-à-dire qu’Il créerait plus d’êtres divins―plus d’êtres qui posséderaient le même caractère juste que Lui !

Ce devait être l’apogée suprême de toutes les réalisations créatives de Dieu !

Tel était le plan exalté de Dieu pour les êtres humains, dont Il dit : « Faisons l’homme à notre image [c’est-à-dire à l’image de Son caractère—d’après Son caractère même], selon notre ressemblance [les humains ressemblent à Dieu] […] » (Genèse 1 : 26). Les êtres humains, bien qu’ils soient maintenant mortels et composés de chair périssable, ont le potentiel transcendant d’entrer dans la Famille même de Dieu ! (Vous pouvez apprendre tout cela en demandant un exemplaire gratuit du livre de Herbert W. Armstrong L’incroyable potentialité de l’homme. Nous nous ferons un plaisir de vous l’envoyer sans frais ni engagement).

Le potentiel humain dépasse celui des anges. Les anges n’ont jamais eu la possibilité de faire partie de la Famille de Dieu. Ce plan est bien plus spectaculaire.

Il y avait toutefois quelque chose qui rendait ce plan beaucoup plus difficile.

La fondation du monde

Comme pour les anges, Dieu donna à l’homme le libre arbitre. Mais contrairement aux anges, Il fit de l’homme un être mortel, sujet à la mort. Et Il décida que, pour l’homme, la mort serait le salaire du péché, qui est la violation de Sa loi éternelle (Romains 6 : 23). Contrairement à Satan et aux démons, qui vivront éternellement dans la misère causée par leur anarchie, les êtres humains, s’ils choisissent de pécher, périront miséricordieusement.

Mais pour que les gens puissent se repentir et changer, pour qu’ils acquièrent un caractère pieux et juste qui les prépare à la vie dans la Famille de Dieu, Dieu dut trouver un moyen de payer la peine de mort pour leur péché.

Le « plan B » exigeait que Dieu meure à la place de l’homme.

Apocalypse 13 : 8 décrit la Parole—l’un des deux membres de la Famille Dieu ayant existé éternellement—comme « l’Agneau immolé dès la fondation du monde » (version King James). Du point de vue de Dieu, cette « fondation du monde »—le monde actuel, mauvais, tel que nous le connaissons aujourd’hui—eut lieu lorsqu’Adam et Ève péchèrent dans le jardin d’Éden. À partir de ce moment fatidique, il était certain que la Parole abandonnerait Son immortalité, Son statut d’esprit glorifié, et deviendrait un être humain sujet à la mort. Cela Lui permettrait de payer la peine de mort pour les péchés de tous les êtres humains.

Les préparatifs de cet événement critique se poursuivirent tout au long des quatre premiers millénaires de l’histoire de l’humanité. C’était l’Être Dieu qui allait devenir Jésus-Christ qui interagit directement avec l’humanité, en commençant par Adam et Ève. Il les implanta à l’endroit même qui avait été le quartier général de Lucifer et qui serait un jour le Sien.

Lorsqu’ils péchèrent, Il les bannit de ce lieu. Il continua à travailler avec l’humanité, du moins en partie—Caïn et Abel, Seth, Hénoch et d’autres. Au fur et à mesure que les péchés de l’homme se multipliaient, le besoin de ce sacrifice divin devenait de plus en plus évident et de plus en plus urgent. Le mal se répandit tellement que Dieu regretta d’avoir créé l’homme ! (Genèse 6 : 5-6). Il anéantit l’humanité dans un déluge, la réservant pour une résurrection future, à une époque où l’influence de Satan aurait disparu et où Dieu le remplacerait sur le trône de la Terre. Il ne sauva qu’un seul homme—Noé—et sa famille—huit personnes au total—et recommença à partir de là.

Le mal se multiplia à nouveau. Dieu décida de choisir un homme pour fonder une nouvelle nation, une nation juste. Cet homme, c’est Abraham. Et une fois de plus, Dieu souligna l’importance de Son quartier général géographique sur Terre d’une manière extraordinaire : Il apparut sous la forme du sacrificateur Melchisédek afin de fonder Jérusalem. Il promit de donner cette ville, ainsi que les terres environnantes, à Abraham et à ses descendants : « Je donnerai ce pays à ta postérité », annonça-t-Il (Genèse 12 : 7). Alors qu’Abraham examinait cette terre, Dieu lui dit : « Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours » (Genèse 13 : 14-15). Ce serait la patrie de Son peuple élu, Israël―et, plus tard, la capitale du monde.

C’est là, sur la montagne centrale de Jérusalem, que ce grand Dieu vit Abraham accomplir un acte spectaculaire de foi et d’obéissance : offrir son fils en sacrifice―préfigurant le sacrifice de Dieu Lui-même.

Plus de quatre siècles plus tard, ce même Dieu racheta les Israélites de l’esclavage et les conduisit par une colonne de nuée jusqu’à la Terre promise. Il choisit ensuite Jérusalem comme capitale nationale et y installa David comme roi. Il inspira la construction d’un temple magnifique sur cette terre.

Il vit la nation sombrer dans l’idolâtrie et Il finit par la réduire en esclavage et par la livrer à l’assaut des païens. Il ramena ensuite Son peuple et l’incita à construire un second temple à Jérusalem.

Au cours des siècles qui suivirent, la ville sainte assista à quelques chapitres inspirants de foi et de courage. Elle connut également une certaine dégradation, notamment lorsque le roi séleucide Antiochus Épiphane prit d’assaut la ville, massacra les Juifs, profana le temple et imposa un culte païen à ceux qui étaient restés. Cette humiliation fut corrigée par la révolte des Maccabées, qui purifia le temple. Cependant, au fil du temps, Dieu vit les Juifs commencer à exalter leurs propres traditions au détriment des lois qu’Il avait transmises à Moïse. Après que le peuple sombra dans la guerre civile, Dieu permit à l’Empire romain de conquérir le pays, y compris Jérusalem. Les Juifs devinrent un peuple soumis. Mais sous le règne du roi vassal de Rome, Hérode le Grand, la ville fut reconstruite, le temple rénové et agrandi, et le peuple prospéra sur le plan économique.

Le moment était venu pour ce grand Dieu de prendre la forme d’un homme et de retourner personnellement à Jérusalem—pour la mission la plus dangereuse de tous les temps.

Le ministère de Jésus-Christ

« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1 : 14). Ce grand Dieu se dépouilla de Sa gloire spirituelle et naquit sous la forme d’un être humain, Jésus-Christ.

Afin de pouvoir être l’agneau sacrificiel sans tache qui paya le prix énorme des péchés de toute l’humanité, le Christ dut vivre une vie parfaite en tant qu’homme mortel. S’Il avait péché, Sa mort n’aurait payé que pour Ses propres péchés et il n’aurait pas été possible de le ressusciter ! Il n’y aurait alors plus eu qu’un seul Être divin et aucun Sauveur—aucune famille, aucun avenir pour l’humanité ! C’est peut-être la raison pour laquelle Dieu fit de ce plan le « plan B » : parce qu’il était si risqué ! Mais cela montre à quel point l’amour de Dieu est immense et à quel point Il est déterminé à avoir une famille.

Le premier événement de la vie du nouveau-né Jésus fut un voyage à Jérusalem. Dieu veilla à ce que Son Fils naisse et soit élevé dans une excellente famille. La mère humaine de Jésus et son mari étaient des Juifs respectueux de la loi. Après Sa naissance, ils l’amenèrent à Jérusalem, conformément à la loi de Moïse, « pour le présenter au Seigneur » (Luc 2 : 22).

Selon cette loi, tout fils premier-né appartenait à Dieu, et les parents devaient faire une offrande pour « racheter » l’enfant (Exode 13 : 2 ; 22 : 29 ; Nombres 18 : 15-16). Il s’agissait d’une expression particulière du « premier et grand commandement » de la loi de Dieu―que nous l’aimions de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force (Deutéronome 6 : 5 ; Matthieu 22 : 36-37). Il nous ordonne de Lui donner le premier et le meilleur de nous-mêmes. Mais en faisant cela, nous ne faisons que suivre l’exemple de Dieu Lui-même : Il donna Son Fils premier-né ! Ici, les parents humains de Jésus offrirent symboliquement leur nouveau-né à Dieu au temple de Jérusalem.

Il est étonnant de constater le nombre de fois où, au cours de Sa vie, Jésus se rendit et passa du temps dans la ville qu’Il avait Lui-même fondée en tant que Melchisédek.

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la Pâque (Luc 2 : 41). Lorsque Jésus avait 12 ans, ils le trouvèrent dans le temple, discutant avec les hommes instruits (versets 42-47). Dès Sa plus tendre enfance, Jésus s’occupait des affaires de Son Père (verset 49)—même dans le temple.

Plus tard, lorsque le Christ fut prêt à commencer Son ministère, Dieu le Père Lui permit d’être testé directement par Satan le diable. Parmi les épreuves que Satan lui fit subir, « le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas » (Luc 4 : 9). Jésus repoussa toutes les tentations de Satan et se qualifia donc pour le remplacer en tant que roi sur toute la Terre !

C’est à partir de ce moment-là qu’Il commença à prêcher l’Évangile du Royaume de Dieu à venir, dont la capitale sera Jérusalem.

Le Christ célébra la Pâque suivante une fois de plus dans cette ville. En visitant le temple, Il vit des marchands et des changeurs acheter et vendre—et cela le rendit furieux ! Il les chassa et s’écria : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » ! (Jean 2 : 13-17).

Au cours de ces fêtes, le Christ accomplit des miracles qui amenèrent de nombreuses personnes à croire en Lui (verset 23). Il continua à célébrer les jours saints dans la ville sainte tout au long de Son ministère (ex. Jean 5 : 1 ; 7 : 2, 10-11). Il vint également au moins une fois pendant « la fête de la Dédicace », une fête nationale juive en hiver (Jean 10 : 22-23), appelée aujourd’hui Hanoukka. Le ministère du Christ montre qu’Il avait un amour particulier pour la ville que Dieu avait choisie.

Mais les chefs religieux de Jérusalem étaient parfaitement au courant de Ses activités et se sentaient menacés.

Le Christ pleura pour Jérusalem

Alors que Jésus poursuivit Son ministère, Sa renommée s’étendit et le ressentiment des pharisiens, des sadducéens et des scribes grandit. Ils étaient convaincus qu’Il mettait en péril leur autorité et qu’Il pourrait même mener une rébellion ouverte contre le gouvernement romain qui leur donnait leur pouvoir.

Jésus commença à avertir Ses disciples qu’Il devrait se rendre à Jérusalem afin d’affronter ces chefs juifs et que c’est là qu’Il serait sacrifié (Matthieu 16 : 21 ; Marc 10 : 32-34). Plus l’événement approchait, plus Ses avertissements devenaient pressants (Matthieu 20 : 17-18 ; Luc 18 : 31).

Plusieurs prophéties de l’Ancien Testament parlent d’un Messie qui viendra établir le Royaume de Dieu et restaurer Israël en tant que nation glorieuse. Toutefois, de nombreuses autres prophéties précisent que ce Messie viendrait deux fois et que, lors de Sa première venue, Il ne serait pas un héros conquérant, mais un homme humble qui serait brutalisé et assassiné (ex. Ésaïe 52 : 13-15 ; Ésaïe 53).

Le prophète Zacharie prophétisa l’entrée du Christ à Jérusalem lors de Sa première venue : « Sois transportée d'allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d'une ânesse » (Zacharie 9 : 9). Il est clair que cela décrit un événement différent de Son arrivée dans cette ville, prophétisée ailleurs, dans la puissance et la gloire ! (ex. Zacharie 14 : 4 ; Michée 1 : 3-4 ; Nahum 1 : 5-6). Mais pendant Son ministère terrestre, lorsque Jésus entra à Jérusalem pour la dernière fois, Il était assis sur le petit d’une ânesse (Matthieu 21 : 1-11 ; Marc 11 : 1-10 ; Jean 12 : 12-16).

« Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle », écrit Luc dans son récit (Luc 19 : 41). En regardant cette ville qu’Il aimait, grouillante d’hommes, de femmes et d’enfants, de marchés et de bâtiments, d’allées et de parcs animés, Son esprit se remplit d’une vision du sort horrible qu’ils allaient tous subir. Profondément ému, le Christ prophétisa alors la destruction totale de Jérusalem (versets 42-44).

Le Christ visita ensuite la maison de Son Père. Il vit à nouveau le temple pollué par le commerce et la marchandise, et Il fut à nouveau inondé de chagrin et d’indignation. « Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs » (Matthieu 21 : 12-13).

Dans les jours qui suivirent, Jésus fut confronté à plusieurs reprises aux chefs des sacrificateurs, aux scribes et aux anciens. Ils contestèrent Son autorité en tant qu’enseignant et cherchèrent à l’entraîner dans des discussions théologiques et à le dénoncer pour avoir enfreint leurs codes religieux stricts (versets 23-27 ; Matthieu 22 : 15-33). Dans leur cœur, ils voulaient s’emparer de Lui et l’attaquer physiquement ! Leur seul frein était la peur de la réaction de la foule (Marc 12 : 12).

Enfin, dans Sa dernière déclaration publique, Jésus corrigea avec force les chefs religieux juifs qui dirigeaient la ville. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! » dit-Il. « Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. […] Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, et que vous dites : Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes » (Matthieu 23 : 23, 29-30). Ces religieux fanfaronnaient qu’ils n’auraient jamais tué et versé le sang des prophètes de Dieu comme l’avaient fait leurs ancêtres. Pourtant, ils étaient sur le point de verser un sang bien plus précieux—celui de Jésus-Christ ! Le Christ appela ces chefs religieux corrompus des serpents et des vipères !

Le Christ prophétisa ensuite que Dieu enverrait des messagers que ces hommes tueraient et crucifieraient—et les avertit qu’ils seraient coupables de leur sang (versets 34-35). « Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération », conclut-Il gravement (verset 36).

Il dit alors avec ferveur : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! » (verset 37). Le Christ aurait rassemblé, à travers les siècles, les enfants de Jérusalem (et toute l’humanité) comme une poule rassemble ses petits poussins, mais ils refusèrent. Ils ne voulaient pas de Dieu dans leur religion—ou dans leur vie ! Cela a été le cas de toutes les personnes religieuses et non religieuses tout au long de l’histoire de l’humanité. Ce message ne s’adresse pas seulement aux Juifs. C’est un message qui s’adresse à tous les êtres humains―et en particulier aux personnes religieuses !

Quel prix Jérusalem (et toute l’humanité) a dû payer pour cette rébellion. Le Christ prononce le mot « malheur » huit fois dans ce chapitre. Nous verrons que l’histoire de Jérusalem a été remplie de malheurs, de malheurs, et de malheurs.

« Voici, votre maison vous sera laissée déserte [affligée, version King James] » (verset 38). Combien Jérusalem a été « affligée » et continuera à l’être jusqu’à l’intervention du Christ. Et cette affliction n’est qu’un exemple de ce qui arrivera à toute l’humanité. Le Christ veut que l’homme tire une leçon de ce qu’il s’est passé à Jérusalem. Jusqu’à présent, cette leçon n’a pas été tirée. Mais à cause de malheurs et d’une affliction bien plus intenses, elle le sera.

Le pire reste à venir. Mais le meilleur reste également à venir, et il est plus grand que nous ne pouvons l’imaginer.

La mort du Christ

« Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe ; et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir » (Matthieu 26 : 3-4). Comme c’est condamnable ! Plus tard, l’un des propres disciples de Jésus conspira avec ces hommes contre Lui (versets 14-16).

Jésus était au courant de ce qui allait se passer et des souffrances qu’Il allait endurer. Les Évangiles décrivent en détail la dernière Pâque qu’Il célébra avec Ses disciples et au cours de laquelle Il institua les symboles du Nouveau Testament : les pains sans levain rompus, symbolisant Son corps physique qui allait être brisé, et le vin, symbolisant Son sang qui allait être versé pour les péchés de l’humanité (versets 26 à 29).

Après cela, Il conduisit Ses disciples à Gethsémani, un jardin situé au pied du mont des Oliviers. Là, alors qu’Il s’apprêtait à affronter Son épreuve la plus féroce, Il pria : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22 : 42). Humainement, Il voulait échapper à ce qui allait Lui arriver, mais Il cria vers Dieu et se soumit à la volonté du Père. Quel Fils !

« Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre » (verset 44). Le Christ savait ce qui l’attendait, et Il pria avec ferveur—au point de transpirer du sang—afin de ne pas pécher ! Quelles souffrances endura-t-Il afin d’être parfait ! Il fit tout cela pour pouvoir être notre Sauveur et nous donner un avenir.

Plus tard dans la nuit, Judas le trahit et le conduisit entre les mains des chefs juifs. Pendant les heures qui suivirent, Il subit de cruelles moqueries, du mépris et de la dérision. Pilate le fit ensuite flageller (Matthieu 27 : 26).

Les Romains appelaient la flagellation précédant la crucifixion la demi-mort ! Ils utilisaient un fouet muni de six à dix lanières, au bout desquelles se trouvaient de petits morceaux d’os ou de métal brisés. Des morceaux de chair étaient arrachés du corps de la victime, laissant une masse de blessures sanglantes et déchiquetées. Les os du Christ sortaient de Sa chair (Psaume 22 : 17―verset 18 dans la Bible Louis Segond).

Pourquoi le Christ se soumit-Il à cela ? Pour que vous puissiez être guéri ! Il existe une alliance de guérison : C’est par Ses meurtrissures que vous êtes guéris (Ésaïe 53 : 5 ; 1 Pierre 2 : 24).

Après la flagellation vint la crucifixion. Lors d’une crucifixion romaine, les soldats étendaient les mains et les pieds d’une personne et les clouaient à un poteau posé sur le sol. Ils poussaient ensuite le poteau vers le haut et le laissaient tomber dans un trou, secouant le corps et déchirant la chair, faisant jaillir le sang. C’était un grand divertissement pour ces soldats romains malfaisants et pour tous ceux qui les regardaient.

C’est ce que le Fils de Dieu endura pour que nous puissions être pardonnés de nos péchés et réconciliés avec Dieu le Père. Cela nous en dit long sur la Famille dans laquelle Dieu invite les êtres humains à entrer. Tel est l’amour de Dieu—un amour si incroyable que personne ne peut en approcher la compréhension à moins d’avoir l’Esprit de Dieu !

« Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matthieu 27 : 46). Le Christ devint péché et fut momentanément coupé de Dieu.

Mais quelles sont les paroles qu’Il prononça pour la première fois à partir du poteau sur lequel Il était crucifié ? Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font (Luc 23 : 34). Le Christ n’avait aucune amertume à l’égard de ces gens.

Pensez à l’ampleur de nos péchés et à la façon dont Dieu les pardonne tous. Combien Dieu pardonne ! Il purifia nos péchés (Hébreux 1 : 3).

« Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit » (Matthieu 27 : 50). Le Christ cria—puis Il mourut. Les traducteurs omettent le texte grec inspiré du verset 49 : « Un autre prit une lance, lui perça le côté, et il en sortit de l’eau et du sang. » Satan a trompé le monde en lui faisant croire que le Christ était mort d’un cœur brisé. Le Christ mourut parce qu’une lance fut enfoncée dans le côté de Son corps et que Son sang en jaillit. C’est la raison pour laquelle Il mourut. Le Christ endura tout cela pour que vos péchés soient pardonnés.

Là, au même endroit où Dieu avait vu Abraham offrir son fils bien-aimé, Dieu le Père sacrifia le Sien.

Parce que le Fils de Dieu venait de mourir, il y eut un tremblement de terre et des grondements (verset 51). « Les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes » (versets 52-53). Quel miracle les habitants de Jérusalem observèrent-ils ! Cela ne changea pas leur vie, mais au moins ils comprirent qu’Il était vraiment le Fils de Dieu (verset 54).

Le Christ avait marché dans les environs de Jérusalem et à l’intérieur de la ville pendant des années. Lorsque Son travail fut achevé, Il fut également crucifié à cet endroit. Il paya la peine pour nos péchés juste à l’extérieur de Jérusalem.

Il s’agit d’un événement majeur dans l’histoire de l’univers ! Nous devons y réfléchir en profondeur. Zacharie prophétisa qu’un jour, « ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né » (Zacharie 12 : 10). Les gens penseront à la crucifixion d’une manière qui les conduira à la repentance.

Nous devons nous efforcer d’atteindre ce type de repentance aujourd’hui. Nous avons tué le Fils premier-né de notre Père bien-aimé ! Et si nous pensons comme Dieu, alors nous éprouverons la même intensité d’émotion pour ce que nous avons fait, comme nous le ferions pour la perte d’un fils premier-né !

Dieu le Père et Jésus-Christ sacrifièrent tout pour offrir à l’humanité la vie éternelle et une place dans la Famille de Dieu. Le Fils même de Dieu fut sacrifié à Jérusalem. Dieu paya un coût énorme pour nous donner une vision glorieuse de l’avenir ! Il permit que Son Fils soit crucifié pour que tous les êtres humains puissent faire partie de la future famille spirituelle !

Il est très significatif que ce sacrifice qui transforma l’univers eut lieu dans la Cité de Dieu !

L’Église du Nouveau Testament débute

Trois jours après Sa mise à mort, le Christ fut ressuscité. Il vint trouver Ses disciples, qui se trouvaient encore à Jérusalem et étaient rassemblés (Luc 24 : 33-36). Il passa 40 jours avec eux, au cours desquels Il leur confia l’œuvre qu’ils accompliraient. Il leur déclara « que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (verset 47).

Vers la fin de cette période, Il leur précisa d’attendre à Jérusalem afin que Dieu leur donne la puissance de Son Esprit Saint (Actes 1 : 4). Puis, soudainement et de manière spectaculaire, Il fut élevé dans les nuages ! (verset 9). Alors que les disciples regardaient vers le haut avec étonnement, deux anges apparurent et dirent : « Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ! Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu allant au ciel » (verset 11).

De nombreuses autres prophéties parlent du retour spectaculaire du Christ de cette manière : Il descendra des nuées dans une gloire éclatante (Matthieu 24 : 30 ; 1 Thessaloniciens 4 : 16 ; Apocalypse 1 : 7). En ce jour, Ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers, à l’est de Jérusalem (Zacharie 14 : 4).

Quelques jours plus tard, les disciples se réunirent à Jérusalem pour le jour de la Pentecôte, un sabbat annuel ordonné. Comme le Christ l’avait promis, Dieu envoya tout à coup Son Saint-Esprit et le mit en chacun de ces disciples ! (Actes 2 : 1-4).

Il s’agissait du début de l’accomplissement de la prophétie prononcée par Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes » (verset 17 ; Joël 2 : 28-29).

Les autres Juifs qui s’étaient rassemblés à Jérusalem venant des nations environnantes pour ce jour saint s’émerveillèrent de ce à quoi ils assistaient ! Pierre, que le Christ avait nommé chef des apôtres, prêcha un sermon qui convainquit un grand nombre de personnes et les amena à la repentance. Ce jour-là, 3 000 personnes furent baptisées et reçurent l’Esprit Saint (Actes 2 : 37-41).

C’est ainsi que le 17 juin de l’an 31 de notre ère fut le début officiel de l’Église du Nouveau Testament de Dieu. Il s’agissait là encore d’un événement historique de plus qui se produisit dans la ville sainte !

Ces premiers disciples et nouveaux convertis étaient animés d’une passion pour la proclamation de l’Évangile du Christ. L’Église nouvellement engendrée de l’Esprit eut un impact significatif sur le peuple et la société, en commençant par Jérusalem.

Ces événements sensationnels suscitèrent une vive émotion au sein de la communauté juive et parmi les dirigeants juifs. Après que Pierre et Jean guérirent un homme devant l’une des portes du temple, ils furent immédiatement convoqués devant le haut conseil juif. Ils furent menacés―mais ne se laissèrent pas décourager (Actes 3-4).

La prédication de l’Évangile du Christ prit de l’ampleur. L’Église connut une croissance rapide, passant de 120 à environ 5 000 membres (Actes 4 : 4). Les gens commencèrent à se rendre à Jérusalem, apportant aux apôtres leurs malades et les personnes possédées par le diable afin qu’ils soient guéris (Actes 5 : 12-16).

Cette croissance provoqua néanmoins de graves persécutions. Les dirigeants juifs devinrent furieux et prirent peur. Les apôtres furent jetés en prison (verset 18). Un ange les libéra et leur communiqua de retourner au temple et de prêcher. Lorsqu’ils obéirent, les chefs religieux vinrent les trouver et firent cette déclaration extraordinaire : « Ne vous avons-nous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-là ? Et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme ! » (verset 28). Quel impact ces hommes eurent-ils sur Jérusalem !

Après que ces chefs les brutalisèrent et les libérèrent, les apôtres continuèrent à prêcher comme le Christ l’avait ordonné (versets 40-42). « La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi » (Actes 6 : 7).

Persécution

Partout où Dieu accomplit une œuvre, Satan est tout près, essayant de la subvertir et de la détruire. Il en est ainsi depuis l’époque d’Adam et Ève, et ce fut certainement vrai pour l’époque de l’Église du Nouveau Testament.

Les dirigeants juifs voulurent arrêter cette nouvelle faction excessivement zélée. Leur persécution devint beaucoup plus intense―et mortelle. Des hommes, des femmes et des enfants furent massacrés. Actes 7 expose le martyre brutal et tragique d’Étienne. Assiégés, de nombreux membres du peuple de Dieu furent contraints de fuir : « Il y eut, [en ce temps-là, version King James] une grande persécution contre l'Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie » (Actes 8 : 1).

La persécution n’arrêta toutefois pas l’Œuvre de Dieu : « Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole » (verset 4). Cette dispersion du peuple de Dieu fit progresser l’Évangile, qui se répandit dans tout le monde connu. Le siège de l’Église resta cependant à Jérusalem. C’est là que les ministres se réunissaient pour discuter des questions importantes qui concernaient l’Église dans son ensemble (Actes 15).

Néanmoins, Satan ne tarda pas à lancer une attaque plus astucieuse : établir une église de contrefaçon. Il est essentiel de comprendre comment il utilisa un sorcier nommé Simon afin de mélanger des éléments du christianisme avec la religion à mystères babylonienne. J’y ai consacré quatre chapitres dans mon livre La véritable histoire de la véritable Église de Dieu (demandez un exemplaire gratuit). Il montre comment Satan infiltra la véritable Église avec de faux ministres et des doctrines erronées. Les apôtres originels se battirent vaillamment pour repousser ces forces destructrices, mais ils furent de plus en plus attaqués personnellement.

Les années 60 à 70 de notre ère furent terriblement instables. Lorsque Néron, un homme inhumain et égocentrique, accéda au pouvoir à Rome, il déclencha une horrible persécution contre les chrétiens. Au début de l’été 68 après J.-C., Néron décapita l’apôtre Paul à Rome. Les principaux anciens de l’Église de Dieu qui étaient là-bas furent également emprisonnés et massacrés. Pierre et la plupart des autres apôtres furent aussi martyrisés peu de temps après. Cela créa un vide énorme au niveau de la direction de l’Église.

Holocauste et destruction de l’an 70

La congrégation de l’Église à Jérusalem était confrontée à une ville en plein désarroi. En l’an 66, des rebelles juifs défièrent le gouvernement romain en Palestine. Une révolte générale éclata.

Au printemps de l’an 67, le général romain Vespasien et son fils Titus déferlèrent du nord sur la Judée. Jérusalem était encerclée par les armées. Tenant compte de l’avertissement du Christ (Luc 21 : 20-21), l’Église de cette région se réfugia au nord-est, dans la ville de Pella. Située dans les montagnes de Galaad, à l’est du Jourdain, Pella était un havre de paix pour le petit troupeau de Dieu.

En l’an 70, Titus conquit Jérusalem. Le siège de la ville, décrit en détail par Josèphe et Eusèbe, fut barbare. De nombreuses personnes moururent de faim. Avant la fin du siège, le cannibalisme sévissait parmi les habitants. Une fois dans la ville, Titus supervisa le massacre de nombreuses personnes. Il brûla le temple et dévasta la ville. Au total, quelque 600 000 personnes—selon certains, plus d’un million—furent massacrées !

Cet holocauste accomplit la prophétie que Jésus avait prononcée lorsqu’Il avait pleuré sur Jérusalem (Luc 19 : 41). Il avait prédit : « Il viendra sur toi [Jérusalem] des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te serreront de toutes parts ; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre […] » (versets 43-44). Les preuves sont abondantes et accablantes : cette prophétie s’accomplit en l’an 70, lorsque les Romains détruisirent Jérusalem et rasèrent le temple.

Le sacrificateur et historien Josèphe fut un témoin oculaire et rapporta l’événement dans les moindres détails. Il raconte que César ordonna aux Romains de « démolir toute la ville et tout le temple ». « La ville avait été si profondément remaniée par ceux qui l’avaient creusée jusqu’aux fondations qu’il ne restait plus rien qui pût faire croire à ceux qui y venaient qu’elle [Jérusalem] avait jamais été habitée », écrit-il. « En effet, la guerre avait réduit à néant tout signe de beauté. Et si quelqu’un qui avait connu l’endroit auparavant y était venu à l’improviste, il ne l’aurait pas reconnu. Mais s’il [un étranger] se trouvait dans la ville elle-même, il se serait renseigné sur l’endroit [où elle se trouvait]. » Selon lui, quiconque regardait la destruction n’aurait jamais imaginé qu’il y avait eu une ville à cet endroit !

Cela concorde avec d’autres récits de la destruction de Jérusalem par des témoins oculaires, y compris celui de Titus, le général romain qui supervisa la ruine finale de Jérusalem. Éléazar, historien et chef du dernier vestige de la résistance juive à Massada, écrivit : « Où est cette ville que l’on croyait habitée par Dieu Lui-même ? Elle est maintenant démolie jusqu’à ses fondements, et il n’en reste que le monument qui a été conservé, c’est-à-dire le camp de ceux [les Romains] qui l’ont détruite, et qui habite encore sur ses ruines […] ». Éléazar déclara que la seule chose qui resta indemne suite à la guerre et qui était encore debout était une installation située juste au-delà de la frontière de l’ancienne Jérusalem.

Tous s’accordent à dire que Jérusalem fut complètement rasée. (Ce fait a des implications cruciales concernant l’emplacement du temple au premier siècle. Si le temple, ainsi que tout Jérusalem, fut rasé, alors les murs massifs du soi-disant Mont du Temple—où de nombreuses pierres restent superposées jusqu’à aujourd’hui—ne devraient pas être debout. Les faits montrent que ce que l’on appelle aujourd’hui le Mont du Temple était en fait, comme l’a écrit Eléazar, un bâtiment romain situé à la limite, mais à l’extérieur, de l’ancienne Jérusalem ! Vous pouvez lire cette histoire dans mon livret gratuit Jerusalem’s Temples [Les temples de Jérusalem], uniquement disponible en anglais.)

Cette histoire terrifiante devrait surtout inciter l’Israël d’aujourd’hui à rechercher Dieu ! Les Juifs veulent être religieux, mais à leur manière, pas à celle de Dieu. À maintes reprises, Dieu a fait appel à Israël, mais celui-ci continue à se rebeller. Il refuse d’être un exemple de piété pour le monde. Par conséquent, le pire de cette histoire va se répéter !

La révolte du premier siècle et la terrible tribulation qui s’ensuivit sont un type de ce qui va arriver à la Grande-Bretagne, à l’Amérique et à Juda ! Les souffrances qui se sont produites à Jérusalem indiquent ce qui arrivera à toute l’humanité avant le Second avènement du Christ. Le Christ veut que toute l’humanité tire une leçon de ce qu’il s’est passé à Jérusalem. Jusqu’à présent, cette leçon n’a pas été tirée. Cette ville, si remplie de malheur et d’affliction, recevra bientôt une grande leçon de la part de Dieu—en raison d’un malheur et à une désolation bien plus intenses encore à venir.

Matthieu 24, la prophétie du Mont des Oliviers, qui prédit cette destruction mondiale cataclysmique, fait suite à la condamnation de Jérusalem par le Christ au chapitre 23. L’un des grands signes qu’Il donna dans cette prophétie de ce qui précéderait immédiatement Sa Seconde venue était que Jérusalem serait encerclée par des armées étrangères—puis foulée aux pieds—complètement rasée ! (Luc 21 : 20-24). (Nous étudierons plus en détail cette prophétie et les autres au chapitre 6.)

L’humanité a atteint le point où chaque vie humaine est tout près d’être détruite à moins que le Christ n’intervienne (Matthieu 24 : 21-22). Nous sommes maintenant confrontés à l’extinction des hommes parce que Jérusalem et Israël (et le monde) ont rejeté le Christ !

Ils doivent comprendre les conséquences auxquelles ils devront faire face pour ce péché ! Tout cela est expliqué dans les prophéties. Mais ils doivent voir au-delà de la colère de Dieu et voir l’espoir de Dieu et la raison pour laquelle Il surveille Jérusalem de si près ! Il s’agit vraiment d’un message que toute l’humanité a besoin de comprendre !

Lire le chapitre suivant : L’histoire moderne de la ville sainte