
LA TROMPETTE
La victoire prophétisée
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« Je vous prophétise que, d’une façon ou d’une autre, Dieu nous donnera un moyen pour poster ce livre, à nouveau. »
—Gerald Flurry
La Trompette, mars-avril 2001
Ruth Tucker dit que nous ne basons pas nos croyances sur les Écritures, mais c’était en réalité la Bible qui nous a servi de guide tout au long de ce combat. Notre mission, donnée par Dieu, et fondée sur les Écritures, est ce qui a poussé mon père à imprimer Le mystère des siècles. Ensuite, après l’attaque de l’ÉUD, mon père s’est fié aux Écritures pour établir la structure de notre stratégie judiciaire : la guerre offensive. Et après chaque revers, il se tournait vers la parole de Dieu pour avoir de l’encouragement.
« Je ne suis pas découragé—je ne suis pas déprimé », a dit mon père aux membres de l’ÉPD, quelques jours après que le Neuvième Circuit s’est prononcé contre nous, le 18 septembre 2000. « Je veux me battre plus que jamais. J’ai demandé aux avocats de se battre comme si notre vie en dépendait, mais de combattre vraiment avec une attitude positive—étant conscients que Dieu est avec nous. »1
Peu après la décision, suite à l’appel, nos avocats ont adressé une pétition pour une nouvelle audition. Nous avons soumis un dossier aux 27 juges du Neuvième Circuit, espérant que l’un d’entre eux ferait que notre affaire soit présentée devant un jury de 11 juges. Personne n’a répondu.
« Ce n’est pas encore fini », a insisté mon père. « Nous gagnerons, en fin de compte. Nous savons parfaitement cela. »
Pendant que nous attendions de savoir si la Cour suprême accepterait d’entendre notre affaire, mon père a fait cette déclaration étonnante dans la Trompette de mars-avril 2001 : « Nous sommes dans une bataille judiciaire pour le livre de Herbert W. Armstrong, Le mystère des siècles. La grande question, c’est : à qui appartiennent les droits d’auteur ?… Il y a eu une injonction. Nous avons été obligés d’arrêter d’imprimer, et d’expédier par la poste, Le mystère des siècles (et tous les écrits de M. Armstrong).
« Nous avons fait appel à la Cour suprême américaine. Il y a moins de 1 pour cent de chance que nous allions devant la Cour suprême, mais je crois que nous y irons. Je vous prophétise que, d’une façon ou d’une autre, Dieu nous donnera les moyens de poster, à nouveau, ce livre. »2
Quelques semaines après que cela a été imprimé, le 2 avril, la Cour suprême a refusé d’entendre notre pétition, sans commentaire sur la raison du refus. En surface, les choses étaient allées de mal en pis.
Cependant, tout ce que mon père continuait à dire assurait aux membres de l’ÉPD que les choses prendraient finalement une bonne tournure. C’est parce que, se fiant sur la parole certaine de la prophétie biblique, il savait quel serait le résultat du procès même avant qu’il ne s’achève.
Dans Le livre royal de l’Apocalypse, publié à peu près à la même époque où la Cour suprême a décidé de ne pas entendre notre affaire, il a écrit :
Devrions-nous délivrer Le mystère des siècles ? Je vous dis que nous DEVONS le délivrer ! Quand la Bible parle de prophétiser de nouveau, cela signifie principalement la même prophétie—de nouveau. Dieu parle d’un message qui a été prophétisé auparavant. Nous devons prophétiser de nouveau, parce que nous n’avons pas encore atteint la plus grande audience possible avec Le mystère des siècles. La tâche est encore incomplète.
Dieu ne permettra à personne d’arrêter ce message jusqu’à ce que l’Œuvre soit faite. L’injonction n’est qu’un retard provisoire !3
Il basait ses fortes déclarations sur certaines prophéties dans Apocalypse 10, où Dieu dit que « le mystère de Dieu s’accomplirait » avant le retour du Christ (voir Apocalypse 10 : 7, 11). C’est pourquoi, il continuait de dire, que l’ÉPD a été mandatée pour obtenir Le mystère des siècles pour le monde. « Mais malgré cette injonction provisoire, Le mystère des siècles sort de nouveau. Comprendre cela replace vraiment les choses dans des délais très courts », a-t-il écrit.
Il ne connaissait pas toutes les réponses quant à la manière dont Dieu le ferait—mais seulement que Dieu le ferait !
La prophétie devient plus spécifique
Dans le numéro du 31 mai 2001, du Journal, Bill Stough a écrit :
Le directeur du département légal de l’Église universelle de Dieu dit que si l’Église de Philadelphie de Dieu désire publier et distribuer des publications, dont les droits d’auteur appartiennent à l’ÉUD, elle devrait négocier directement avec l’Église universelle de Dieu.4
Pour autant que nous sachions, c’était la première indication de l’ÉUD qu’elle pourrait annuler sa doctrine du « devoir chrétien ». Et en lisant entre les lignes, Helge admettait indirectement : Il n’y a aucun plan pour annoter les ouvrages de M. Armstrong ou les rendre disponibles sous leur forme originale, par conséquent allez-y donc, et faites-nous une offre. La réalité s’était mise en place. Ils savaient qu’ils devaient, sous une forme ou une autre, rendre les ouvrages de M. Armstrong disponibles pour le public.
Plus tard, cette année-là, en septembre 2001, nous avons produit un autre livre, intitulé Qui est « le prophète » ? Mon père écrit, à la page 86 :
Je crois que nous ne perdrons pas le procès. Oui, nos chances de victoire sont faibles. Mais cela ne fait qu’augmenter la probabilité que Dieu intervienne. Il est comme la Cour suprême, en ce sens qu’Il ne prend que certaines affaires. Mais Il les prend d’habitude quand vous êtes déjà entré dans le feu de la fournaise ! Le mystère des siècles était une porte ouverte pour nous. Dieu l’a mis en attente, temporairement. Mais Ésaïe 22 : 22 dit que quand Éliakim ouvre une porte, personne ne peut la fermer. Nous devons avoir foi en cela.5
Tandis qu’Apocalypse 10 (comme cela est expliqué dans Le livre royal de l’Apocalypse) révèle que le message du Mystère des siècles allait, en effet, être distribué de nouveau, les prophéties contenues dans Qui est « le prophète » en disent encore plus. Ésaïe 22 dit que quelqu’un, dans le temps de la fin, viendrait comme un type d’Éliakim. Remarquez ce que le verset 24 dit de cet homme : « Il sera le soutien de toute la gloire de la maison de son père, des rejetons nobles et ignobles, de tous les petits ustensiles, des bassins comme des vases ».6
Auparavant, ces ustensiles étaient les outils nécessaires pour assurer les services du temple. Mon père a expliqué cela, aujourd’hui : « Ils doivent faire référence à tous nos livres et brochures. Éliakim est le soutien de toute la gloire—toute la révélation de M. Armstrong... »7
C’était la première indication que nous avions que Dieu voulait plus pour nous que le simple droit de copier et de distribuer les ouvrages de M. Armstrong. Il désirait que nous les possédions !
E-Publication—Plus de révélation
C’était aux alentours du temps où Helge inventait le projet d’e-publication. Initialement, ils voulaient que nous absorbions le coût du projet. En novembre 2001, cependant, ils nous ont dit qu’ils iraient dans le sens de l’e-publication, à leurs propres frais, de manière à saper notre argument selon lequel il serait futile de demander une licence.
Le même mois, nous avons produit encore un autre livre, La vision de la famille Dieu. Mon père écrit dans ce livre : « Le mystère des siècles n’appartient pas à l’Église universelle de Dieu. C’est la connaissance de Dieu ! »8
Aux pages 132 à 135, mon père dit comment l’Église universelle de Dieu avait vendu son droit d’aînesse spirituel, comparant cette Église à Ésaü. Il écrit : « Si vous vendez votre droit d’aînesse pour toute la richesse du monde aujourd’hui, il ne s’agit toujours que d’un bol de soupe ! »9 Et c’est ce que l’ÉUD fait depuis un certain nombre d’années—vendre des cadeaux de valeur donnés à M. Armstrong, du mobilier d’excellence, des camps de jeunesse et leurs équipements, des sites de fêtes, des campus de collège. Elle essaye même de vendre les équipements de son siège central, à Pasadena, y compris le joyau de la couronne de l’Église—l’Auditorium Ambassador.
Mais vendraient-ils également les écrits de M. Armstrong ? Jusqu’à cette époque-là, ils n’avaient fait que suggérer la possibilité de donner des licences—et encore, de façon très restrictive !
Habacuc révèle l’issue
À mesure qu’avançait 2002, quoique le procès en dommages et intérêts devait encore avoir lieu, et que la demande reconventionnelle n’avait pas été introduite, la prophétie indiquait que le procès tirait rapidement à sa fin. Mon père a écrit un long article dans notre publication de Septembre-octobre de la Royal Vision. Le titre parlait de lui-même : « Habacuc révèle l’issue de notre procès ». En ce qui a trait à Habacuc 3 : 2, il écrivait :
L’ÉPD n’a jamais eu besoin de réanimation sauf dans le procès. C’est une prophétie au sujet de Dieu qui nous ranime. Nous devons donc nous préparer pour une fin spectaculaire ! Oui—Nous allons obtenir les écrits de M. Armstrong… Je crois que Dieu nous donnera les écrits de M. Armstrong. Je déclare cela dans la foi, et je crois fortement qu’Il le fera si nous avons la foi dont nous avons besoin.10
Une fois encore, il basait d’aussi fortes déclarations sur ce qui était révélé dans les Écritures. Remarquez Habacuc1 : 1-2 : « Oracle révélé à Habacuc, le prophète. Jusqu’à quand, ô Éternel ?... J’ai crié, et tu n’écoutes pas ! J’ai crié vers toi à la violence, et tu ne secours pas ! » Il y avait une crise dans le temple, à l’époque de Habacuc—un type de ce que l’ÉPD a connu, dans ce temps de la fin.
Le verset 3 dit : « Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité, et contemples-tu l’injustice ? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? Il y a des querelles, et la discorde s’élève ». Les mots hébreux originaux pour querelles et discorde indiquent que cela fait référence à un combat judiciaire.
Prenez note, le peuple fidèle de Dieu, à l’époque de Habacuc, n’avait pas de succès lors du procès. « Aussi la loi n’a point de vie, la justice n’a point de force ; car le méchant triomphe du juste, et l’on rend des jugements iniques » (verset 4). De nouveau, remarquez le langage juridique—loi, justice, jugements iniques. Le mot hébreu pour justice, selon la Strong’s Exhaustive Concordance, signifie « un verdict (favorable ou défavorable) prononcé juridiquement, particulièrement une sentence ou un décret formel… » La Anchor Bible dit : « Le langage juridique du verset 4 est indubitable... cela pourrait décrire la corruption dans les tribunaux. »
La référence de Habacuc à des jugements iniques, ou à un verdict, est particulièrement intéressante à la lumière de notre bataille devant les tribunaux. Il n’y a aucune mention d’un jugement juste pour corriger le jugement inique. Cela passe brusquement à ce verset des plus inspirants : « Jetez les yeux parmi les nations, regardez, et soyez saisis d’étonnement, d’épouvante ! Car je vais faire en vos jours une œuvre, que vous ne croiriez pas si on la racontait » (verset 5). Mon père a écrit :
Dieu dit qu’Il suscitera une Œuvre dont les gens entendront parler, mais ne croiront pas—et, ce, dans le contexte de la bataille judiciaire. Je crois que cela a déjà été accompli, d’une manière générale, mais Dieu dit-Il également qu’il y aura un accomplissement spécifique lié au procès, un miracle spécifique, qui va saisir le peuple de Dieu d’étonnement ? Un miracle qui va supprimer les injustices et la destruction ? Avons-nous la foi pour croire ?
Je crois que nous verrons quelque chose de spectaculaire sur la scène, très bientôt ! Je ne peux pas lire ces versets autrement. C’est dans le contexte d’un renouveau et d’un procès, et Dieu dit qu’il y aura un étonnement double.11
Plus bas dans l’article, mon père écrit : « Si Dieu révèle Habacuc, c’est qu’il s’ensuivra, alors, qu’Il va raviver cette Œuvre bientôt, si nous marchons par la foi… Nous devons continuer. S’il en est ainsi, nous ne pouvons pas perdre. Dieu ravivera Son Œuvre. »12
Un accomplissement général et spécifique
Cette compréhension spécifique de Habacuc, dans ce numéro de la Royal Vision, donnait le ton pour les messages de mon père à la fête des Tabernacles, en septembre 2002. Le 22 septembre, il a comparé deux versets dans Daniel. Dans Daniel 8 : 11, il est dit qu’au temps de la fin, Satan enlèvera « le sacrifice perpétuel »—c’est-à-dire la vérité de Dieu (voir le verset 12). Mon père a expliqué qu’il s’agissait d’une référence directe à la littérature de M. Armstrong, et de la manière dont elle avait été jetée par terre, dans ce temps de la fin, à cause du procès.
Ensuite, en comparant ce passage avec Daniel 12 : 11, nous lisons que Dieu (et non pas Satan) enlève « le sacrifice perpétuel » juste avant que ne commence la grande Tribulation. Ailleurs dans les Écritures, cela est mentionné comme la faim d’entendre les paroles de l’Éternel (voir Amos 8 : 11).
Le point important, c’est celui-ci : pour que le sacrifice perpétuel soit enlevé maintenant (par Satan) et ensuite, de nouveau, juste avant la grande Tribulation (par Dieu), cela démontre, a dit mon père, en septembre 2002, que nous remettrons en vigueur, pour le monde, de façon ou d’autre, le sacrifice perpétuel (dans ce cas, représenté par la littérature de M. Armstrong) avant le retour du Christ.
Une semaine plus tard, le 28 septembre, mon père a expliqué Apocalypse 10 : 11 : « Puis on me dit : Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois ». Dans Le livre royal de l’Apocalypse il avait expliqué le sens général du verset : nous devions prophétiser, de nouveau, de la même façon que M. Armstrong l’avait fait avant sa mort. Regardez encore ce verset dans tous ses détails précis, a-t-il dit aux membres de l’ÉPD. « Prophétisez de nouveau implique qu’il y avait eu un arrêt de la prophétie. Dieu dit, alors : ‘Prophétisez de nouveau’. Mais nous devons nous battre avec nos moyens, et voir comment Dieu nous délivre. »13
Et ensuite—« Un double étonnement »
Moins de trois semaines plus tard, le 14 octobre, l’Église universelle de Dieu a fait une offre qu’elle n’avait pas faite pendant les six ans de procès et, en fait, avait juré, en 1997, de ne jamais faire. Elle a demandé si nous serions intéressés par l’achat du Mystère des siècles. Plus tard, elle a non seulement réduit le prix demandé, de plus elle a ajouté après coup, les 18 autres ouvrages que nous cherchions dans notre demande reconventionnelle !
Tout ce pour quoi nous nous étions battus était maintenant à nous. Personne, sauf Dieu, n’aurait pu prévoir un résultat aussi incroyable pour l’Église de Philadelphie de Dieu. Cependant, étant donné ces nombreuses prophéties spécifiques, c’est exactement ce qu’Il avait fait.
Réponse aux critiques
Dans l’article du Journal, cité plus haut, l’auteur a demandé à Ralph Helge s’il était au courant de la prophétie que Gerald Flurry a fait dans la Trumpet de mars-avril 2001—c’est-à-dire que, « d’une façon ou d’une autre, Dieu nous donnera, de nouveau, les moyens d’expédier le livre par la poste ». Helge a répondu de cette façon : « [M. Flurry] ne voudra pas que sa prophétie échoue, par conséquent ce qu’il est probablement en train de faire réellement, c’est de dire à l’avance ce qu’en fait il projette de faire. Il en découle que ses paroles ne sont vraiment rien de plus qu’une prophétie d’auto-accomplissement. »14
Réfléchissez à cela pendant quelques instants. Le Neuvième Circuit s’était prononcé contre nous, huit mois plus tôt. Il y avait eu une injonction à notre encontre. Et nous venions d’apprendre que la Cour suprême avait choisi de ne pas entendre notre pétition. L’ÉUD avait gagné le procès sur Le mystère des siècles au niveau de l’appel, et recevrait des dommages et intérêts de nous, à l’issue du procès ! Pourtant Helge a dit au Journal que le commentaire de mon père, « Dieu nous donnera les moyens d’expédier, de nouveau, ce livre par la poste », était une prophétie d’auto-accomplissement !
C’est comme si Helge savait, même alors, que nous obtiendrions, d’une façon ou d’une autre, ces ouvrages. Et quand nous les avons obtenus, il voulait que chacun sache que ce ne serait pas parce que Dieu avait dit qu’il en serait ainsi, mais à cause d’une prophétie d’auto-accomplissement de Gerald Flurry !
Mais comment Gerald Flurry aurait-il pu « prévoir » que le procès se termine de la façon dont il s’est terminé ? N’était-ce pas Helge qui avait dit que notre seul « droit », c’était de nous « tenir devant la justice, et de payer les dommages et intérêts » ? Comment mon père aurait-il pu savoir que l’ÉUD changerait complètement de direction, et renoncerait volontairement à tout ?
Après l’accord, Helge a complètement déformé les faits, suggérant que nous étions ceux qui avaient introduit des offres pour un règlement—offres qui avaient été, à plusieurs reprises, « rejetées ». En réalité, bien longtemps avant que nous n’ayons eu quelque négociation que ce soit, le conseil d’administration de l’ÉUD s’était réuni, et avait décidé que l’ÉUD voulait sortir de ce procès. Elle savait qu’elle était prise au piège. Elle avait peur d’être exposée. Elle savait que plus longtemps elle contesterait, plus nous aurions eu de documents pour l’exposer. C’est pourquoi, le 14 octobre, elle a offert de vendre Le mystère des siècles, à condition que nous laissions tomber notre demande reconventionnelle.
Nous avons rejeté cette offre initiale, et plusieurs autres qui ont suivi, aussi sûrement que l’ÉUD a rejeté un certain nombre de nos contre-propositions. De plus, même après que les deux parties se sont mises d’accord sur les principaux termes du règlement, le 16 janvier 2003, des négociations contractuelles ont presque échoué quand l’ÉUD a insisté pour que nous rendions ou détruisions tous les documents, venant de l’ÉUD, que nous avions accumulés au cours de ce procès !
Nous leur avons dit que c’était, pour nous, un point de rupture des accords. En plus d’obtenir les 19 ouvrages, nous croyions que Dieu désirait, tout aussi bien, que nous écrivions un livre sur le procès, ce qui faisait des documents versés au dossier une pièce indispensable à tout accord.
Le 27 février 2003, mon père nous a dit, à Dennis Leap et à moi, qu’il avait trouvé son « second souffle », et était prêt à retourner au tribunal si l’ÉUD insistait sur cette clause dans le contrat. Nous étions, en réalité, prêts à renoncer aux ouvrages de M. Armstrong, et à retourner devant les tribunaux si l’ÉUD insistait pour récupérer tous ses documents. L’arrêt des négociations à la 11ème heure, l’insistance sur le fait que nous en appelions au juge pour reprendre le procès—comme l’a fait mon père—n’étaient pas les actes de quelqu’un qui était sous pression pour conclure un accord. Ce n’était pas les actes de quelqu’un essayant désespérément de mener à bien une prophétie d’auto-accomplissement.
Quatre jours après que nous avons rappelé tout cela, Helge a écrit pour nous dire que l’ÉUD avait reconsidéré les choses, et, « dans un esprit de coopération chrétienne », était d’accord pour supprimer le paragraphe du contrat exigeant la destruction des documents versés au dossier.15
À la lumière de ce que Helge a dit dans les mois qui ont conduit jusqu’au 14 octobre, il était évident qu’il voulait mener les discussions, au sujet du règlement, là où il voulait. Pendant tout le temps, il n’avait fait aucun secret de ce qu’il estimait que l’ÉUD était dans le siège du pilote—que l’ÉPD était dans une position totalement indéfendable, et était face à la perspective de ne pas obtenir la littérature de M. Armstrong, et de payer plusieurs millions de dollars.
Dans sa position « idéale », la seule condition à laquelle l’ÉUD voudrait bien nous parler, c’était que nous nous approchions d’elle avec une offre qu’elle ne pourrait refuser. Mais ce n’est pas ainsi que les choses se sont passées. C’était l’ÉUD, malgré ses manœuvres, qui était sous pression pour passer un accord de manière à sortir de ce procès.
Mon père, d’un autre côté, avait prophétisé dès le début que—d’une façon ou d’une autre—nous serions capables de distribuer la littérature de M. Armstrong.
À la fin, c’est exactement ce qui est arrivé.
À suivre …