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Relever les ruines

LA TROMPETTE

Relever les ruines

Relever les ruines : La bataille pour faire revivre le legs de Herbert W. Armstrong (chapitre vingt-cinq)

Lire le chaptire précédent : La victoire prophétisée

« J’en redresserai les ruines, et je la rebâtirai comme elle était autrefois. »

—Amos 9 : 11

Après le travail, le 9 juin 2001, j’ai pris ma femme et ma fille nouveau-née à la maison, et nous avons roulé à peu près onze kilomètres en direction du nord, dans Edmond, avant de quitter la route pour nous installer dans un champ. Le soleil était en train de se coucher—nous avons de beaux couchers de soleil, en l’Oklahoma—et puisque nous étions en juin, il ne faisait pas encore trop chaud. Nous sommes descendus de la voiture, et avons marché à travers le champ. Je portais notre fille, et tout était calme et paisible.

Peu après notre arrivée, quelques autres voitures remplies de gens, se sont arrêtées, et ont fait la même chose—elles ont roulé lentement dans l’herbe, avant de se garer, et de se vider de leurs passagers. Cela m’a rappelé Le champ des rêves—un film parlant d’un fermier qui a construit un beau terrain de base-ball, et des gens venus de kilomètres à la ronde juste pour le voir.

Nous n’avions pas beaucoup de gens—nous étions environ 25. Et il n’y avait pas de terrain de base-ball. En fait, il n’y avait rien ! Je veux dire que l’endroit avait une certaine beauté—particulièrement, à cause d’un petit étang alimenté par une source, entouré de bouquets d’arbres—mais sa plus grande partie était un champ ouvert, avec de l’herbe folle qui arrivait jusqu’aux genoux.

Il n’y avait pas de chemins.

Pas de réelle entrée à la propriété.

Pas de constructions.

Rien.

Et, cependant, nous y étions—au nombre de 25—errant, buvant du champagne à petites gorgées. Nous fraternisions. Nous riions. Nous imaginions l’avenir.

Peu après notre visite à ce champ, mon père a écrit dans la Trompette : « Je projette d’ouvrir un petit collège, en 2001, peut-être 2002. En juin, l’Église de Philadelphie de Dieu a acheté 16 hectares de terre avec un beau lac couvrant plus d’un hectare. »1

C’était une véritable annonce ! Dans le journal de l’Église, il avait été mentionné qu’il se pourrait que ces 16 hectares soient, également, le site d’un futur studio de télévision, d’un bâtiment contenant des bureaux, d’un auditorium, d’un camp de jeunes. Et—par-dessus tout, d’un nouveau collège ! Cela faisait beaucoup à placer sur 16 hectares, particulièrement quand un petit lac et sa rive couvrent trois ou quatre de ces hectares. Mon père a poursuivi :

Dans notre collège, nous apprendrons à nos jeunes à ouvrir leur esprit à toute vérité, et à « prouver toutes choses »… Notre but sera de fournir aux étudiants un enseignement général harmonieux. Nous envisageons d’avoir d’importantes classes d’histoire, de journalisme, de musique, de nutrition, d’informatique, de production de télévision, d’art oratoire et de direction.2

Il a écrit cela seulement deux semaines après avoir acheté un champ. Plus bas dans l’article il écrit :

Nous aurons une classe d’analyse des informations, dans laquelle on enseignera aux étudiants la véritable signification des nouvelles du monde. Ils verront comment les nouvelles mondiales accomplissent la prophétie biblique. Leurs Bibles deviendront vivantes comme ils ne l’ont jamais imaginé !

Nous avons également la capacité d’enseigner la comptabilité, l’agriculture, l’anglais, l’espagnol, et d’autres matières fondamentales.3

Nous n’avions pas commencé la construction d’un seul bâtiment. Il n’y avait pas d’administrateurs. Il n’y avait pas de départements, pas d’enseignants et pas d’étudiants. Plus étonnant encore, c’était que, quelques semaines après que mon père a écrit cet article, l’Église achetait un autre champ de 48 hectares !

Sans aucun doute, notre collège et l’installation de notre siège central avaient commencé par une vision.

Le jour des faibles commencements

Dans l’ancien Testament, Dieu a chargé Son serviteur Zorobabel de conduire des captifs juifs, de Babylone à Jérusalem, afin de construire un temple.Dans Zacharie 4 : 6, Dieu dit à Zorobabel : « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l`Éternel des armées ». Autrement dit, pour que Zorobabel achève avec succès sa tâche—même face à de nombreux obstacles et à une forte résistance ennemie—il avait besoin de la puissance de Dieu. À moins que Dieu ne construise la maison par le truchement de Ses instruments humains, tout leur travail aurait été en vain.5

Dieu a donc commencé Son œuvre de reconstruction à Jérusalem, qui était devenue une terre désolée durant sa captivité babylonienne, par ce petit reste de Juifs. « Quels sont ceux qui ont méprisé le jour des faibles commencements ? [selon la King James] », demande Dieu dans Zacharie 4 : 10. Les ennemis de Zorobabel critiquaient son œuvre à cause de la façon modeste dont elle a commencé.

Ceux qui critiquaient M. Armstrong ont également trouvé des failles dans la façon dont l’Église universelle de Dieu a commencé. Sa mission, confiée par Dieu, consistant à prêcher l’Évangile au monde, a commencé en 1933 sur une petite station radio, d’une puissance de 100 watts, à Eugene, dans l’Oregon. Il a commencé à publier La pure vérité l’année suivante ; le numéro inaugural, ronéotypé, est allé chez 234 destinataires. Tout semblait très petit et très insignifiant, au début. Mais tout cela était à dessein.

« Quand le grand Dieu, Créateur et Souverain du vaste univers, fait quelque chose par Lui-même », écrit M. Armstrong,

Il démontre Sa puissance suprême en le faisant d’une façon extraordinaire et impressionnante. Mais quand c’est Dieu qui, en réalité, fait quelque chose par l’intermédiaire d’êtres humains, les choses doivent commencer de la façon la plus modeste qui soit. Comme le grain de moutarde, la plus petite des semences, qui grandit pour devenir le plus grand des arbres, les œuvres de Dieu, par l’intermédiaire d’humains, doivent commencer de la façon la plus petite qui soit, mais elles croissent encore et encore jusqu’à ce qu’elles deviennent les plus grandes !6

Bien que son œuvre n’ait commencé de pratiquement rien, M. Armstrong a marché par la foi. Il n’avait aucune formation supérieure, aucun financement, et pourtant, grâce aux bénédictions de Dieu, au bout de quelques décennies il a dressé une œuvre fortement couronnée de succès, à l’échelle planétaire. Quand Dieu construit quelque chose par l’intermédiaire d’individus, Il commence de manière insignifiante, parce qu’Il veut que nous n’oubliions jamais qu’Il est Celui qui donne l’accroissement.

« Si l’Ambassador College avait commencé en grand », continue M. Armstrong,

avec plusieurs centaines ou quelques milliers d’étudiants, un grand campus rempli de grands bâtiments d’enseignement—un bâtiment d’administration, des salles de classe, des laboratoires, un conservatoire de musique, une grande salle de réception, un gymnase, une belle piste de 400 mètres et un terrain de football, une grande bibliothèque avec 500 000 volumes, des dortoirs, des réfectoires—tous, bien aménagés, alors je ne pourrais certainement avoir aucune foi pour l’accepter comme collège de Dieu.7

Ce n’était pas du tout comme cela que l’Ambassador College s’était développé. Il a commencé en tant qu’institution modeste, presque comiquement minuscule.

Un homme de vision

Le 27 novembre 1946, M. Armstrong a implanté ce qui semblait une construction appropriée pour l’école, quoiqu’elle fût quelque peu délabrée. Dans les semaines qui ont suivi l’achat, M. Armstrong a fait paraître une édition spéciale de La pure vérité, en janvier-février 1947, annonçant la nouvelle sensationnelle : « Cette année, le 22 septembre, notre nouvelle école, l’Ambassador College, ouvrira ses portes aux étudiants ! »8

Si quelque chose comme cela semblait peu probable en 2000, après que nous avons acheté ces 16 hectares, à plus forte raison, en 1947, en considérant l’aide et l’expérience limitées que M. Armstrong avait à sa disposition ! Il n’était pas en train de relever des ruines qui avaient été construites auparavant—il commençait de zéro ! M. Armstrong continue :

L’Ambassador doit être une institution d’enseignement général—pas une école biblique, un collège de formation de ministres, ou un séminaire théologique. Il préparera les étudiants pour qu’ils puissent faire face à toutes les situations de la vie, offrant une éducation de base, générale et pratique, avec des avantages peu communs pour des cours techniques spéciaux, aussi bien qu’un cours de Bible minutieux, sain et complet… Il n’y a pas d’autre collège comme l’Ambassador.9

Pas d’autre collège comme l’Ambassador ? Il n’y avait pas d’Ambassador à ce moment-là ! Tout ce que l’Église avait, ce n’était qu’un bâtiment délabré, à Pasadena. Et à part M. Armstrong, il n’y avait pas de corps enseignant. Il n’y avait même pas d’étudiants inscrits.

Mais pourquoi M. Armstrong était-il si sûr que sa vision de l’Ambassador College se transformerait en réalité ?

Parce qu’il avait la foi en la puissance de Dieu !

Voici comment M. Armstrong faisait la description de ce collège qui, au moment où il écrivait, n’existait pas encore : « C’est, dans un certain sens, un collège révolutionnaire d’un type nouveau—différent de ceux d’aujourd’hui—une institution progressiste, tournée vers l’avenir, construite sur les principes les plus sains, ayant les plus grands buts et les plus grands objectifs, employant déjà la meilleure des méthodes parmi celles éprouvées de l’administration, et maintenant les normes universitaires les plus élevées. »10 Comme le concept était clair dans l’esprit de M. Armstrong ! Il continue :

La vision de ce collège nouveau et différent, et son besoin urgent et impérieux, sont venus comme une révélation émanant tout droit de Dieu, au printemps dernier. Au premier abord, l’idée nous semblait impossible—presque invraisemblable.

Mais l’Éternel notre Dieu est un Dieu qui intervient par des miracles, et qui promet de pourvoir à tous nos besoins. Et, littéralement, Dieu a accompli un miracle ! Quand on connaît les faits et les circonstances, on ne peut mettre cela en doute. Les événements se sont produits rapidement ! Des développements étonnants sont arrivés de manière inattendue. La vision est devenue une réalité manifeste. L’ouverture de l’Ambassador College, en septembre prochain, est assurée.11

Quel exemple de confiance fidèle en Dieu—et de vision !

Dans ce même article, M. Armstrong décrit la différence énorme entre une éducation à l’Ambassador et celle qu’un autre collège a à offrir. Au lieu d’apprendre aux étudiants comment gagner leur vie, le centre d’intérêt de l’Ambassador sera de leur apprendre comment vivre—en développant le caractère divin.

L’éducation moderne, écrit-il, gaspille de précieuses années sur « des détails non-conséquents, et des théories peu réalistes et inexactes, au lieu d’apprendre aux jeunes hommes et aux jeunes femmes la connaissance fondamentale de la vie—ce qu’est la vie, pourquoi nous sommes ici-bas, où nous allons et comment vivre avec succès, utilement, tranquillement et joyeusement ! »12

L’Ambassador devait être la solution aux maux de l’éducation moderne. Son programme d’enseignement serait différent de celui de tous les autres collèges. Il voulait offrir des cours d’éducation générale en science, en mathématiques, en musique et en santé physique. Mais l’éducation spirituelle sur la façon de vivre soutiendrait le tout.

M. Armstrong avait également une vision très claire de la vie sociale à l’Ambassador. Il disait qu’elle ne serait pas « orientée uniquement vers le ‘plaisir’ personnel, ou vers les plaisirs du monde, mais vers le développement de la personnalité et du caractère, vers l’acquisition de cette partie de la culture qui inclut les charmes de la politesse, de la courtoisie, de l’amabilité, de la gentillesse, de la maîtrise de soi et de la générosité ».13

Ce grand visionnaire était dans la cinquantaine, quand il a écrit cela, et il n’avait jamais été au collège lui-même. Plus remarquable encore, c’est la façon dont cet article de 1947 décrit parfaitement l’Ambassador College durant les années 1980—plus de 30 ans plus tard. L’Ambassador College qui existait au moment de la mort de M. Armstrong, en 1986, a vraiment été le produit d’une vision qui a commencé des façons les plus modestes—dans l’esprit d’un homme.

Le reste et les ruines

Amos 9 : 11 dit : « En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, j’en réparerai les brèches, j’en redresserai les ruines, et je la rebâtirai comme elle était autrefois ». Dans les premiers jours même de l’ÉPD, mon père m’a dit que ce verset était une prophétie selon laquelle l’œuvre bâtie par Herbert W. Armstrong serait réduite en ruines—et que nous la redresserions alors. Dieu voulait reproduire la façon dont les choses avaient été faites « autrefois ».

Le verset 12 continue : « Afin qu’ils possèdent le reste d’Édom et toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, dit l’Éternel, qui accomplira ces choses. » Comme mon père l’a enseigné, Édom et les nations font référence à ceux qui ont abandonné la vérité de Dieu en ce temps de la fin. Dieu dit que ceux qui relèvent les ruines prendront possession du reste, ou de la partie survivante, d’Édom. Ce reste, a écrit mon père en 2001, « doit inclure Le mystère des siècles et les autres livres et brochures de M. Armstrong ».14

C’est désormais chose faite. Dieu nous a donné ces livres et brochures.

Dans Amos 9, Dieu dit que posséder ces nombreux livres et brochures coïncide directement avec l’œuvre consistant à relever les ruines de ce qui était bâti avant la mort de M. Armstrong ! Bien sûr, comme avec tout ce que Dieu construit par l’intermédiaire d’êtres humains, cela a commencé de manière incroyablement modeste. Il n’y avait pas de manifestations visibles de construction ni de bâtiment lorsque nous avons commencé l’impression de la littérature de M. Armstrong, à la fin de 1996.

Mais Dieu a bien planté une graine dans l’esprit d’un homme.

Nous avons reçu notre premier exemplaire du Mystère des siècles, venant de chez l’imprimeur, le 20 décembre 1996. Mon père a annoncé la nouvelle phase à nos membres, le 4 janvier 1997. Au cours de cette même période, l’Église universelle de Dieu entrait dans sa phase finale de destruction de l’héritage de M. Armstrong.

Lorsque M. Tkach a décidé de poursuivre l’accréditation pour l’Ambassador College, en 1988, cela a déclenché une réaction en chaîne qui a eu un énorme impact sur le collège et sur l’œuvre de l’Église. Les dirigeants de l’ÉUD ont commencé la construction d’un nouveau bâtiment d’administration, à Big Sandy, le même jour où mon père a été congédié—le 7 décembre 1989. L’année suivante, le Tkachisme a fermé le campus de Pasadena et a consolidé toutes les ressources du collège à Big Sandy. Ils avaient l’intention de déplacer toutes les opérations du siège central à Big Sandy. Ils ont construit neuf nouveaux édifices sur le campus du Texas, en 1990 seul—incluant le hall d’administration, le hall Ambassador et des halls résidentiels pour les étudiants.

Le 25 Juin 1994, le Tkachisme a finalement obtenu l’accréditation pour le collège. Après avoir reçu cette nouvelle, Tkach Sr. a décidé de changer le nom du collège en Ambassador University, disant qu’il s’agissait d’une « description plus appropriée de la gamme et de la diversité des programmes », que l’institution avait à offrir.15 En 1996, le campus tentaculaire était devenu une ville virtuelle autonome. Il y avait plus de 50 constructions sur 6,5 hectares—des bâtiments administratifs, des centres polyvalents, un gymnase, des salles de classe et des amphithéâtres, des dortoirs, un énorme centre de congrès et 25 maisons individuelles. Le centre du campus était entouré d’environ 1 000 hectares de terres agricoles et d’exploitations forestières. Il y avait deux beaux lacs, un terrain de camping, de l’eau sur place, des usines de traitement d’eau et de déchets et une piste d’atterrissage avec un hangar pour accueillir des avions de sociétés.

Pourtant, le 29 décembre 1996, seulement 2 ans et demi après l’accréditation—et neuf jours après la réception de ce premier exemplaire réimprimé du Mystère des siècles—le conseil d’université de l’Ambassador a choqué la communauté environnante, aussi bien que les membres de sa propre Église, en annonçant que le collège serait définitivement fermé, de façon inattendue, à la fin du premier semestre de 1997. Exactement 50 ans après que M. Armstrong a établi l’école pour soutenir la mission de l’Église dans le monde entier, l’Ambassador College avait été complètement ruiné.

Pourtant, au beau milieu de cette désolation, Dieu a planté une graine.

La vision s’élargit

La disparition de Big Sandy, en 1997, a créé une autre réaction en chaîne—qui a eu un impact considérable sur notre œuvre.

Deux mois après la remise des diplômes de fin d’année du collège, en mai, notre chef du Bureau des nouvelles, Ron Fraser, a visité les installations de Big Sandy pour une mission d’enquête pour mon père. « J’ai été informé », a écrit M. Fraser, peu de temps après sa visite, « que l’ÉUD cherchait à vendre tout le campus tel quel.16 Il a expliqué que si le campus n’était pas vendu au bout de 12 mois, l’ÉUD envisageait de diviser la propriété pour la vendre sous forme de parcelles. Cela a piqué la curiosité de mon père.

En Septembre 1997, Grubb et Ellis, une agence immobilière de Dallas, a fait l’inventaire des biens avec un prix d’appel de 32 millions de dollars, ce qui était raisonnable, compte tenu de la somme d’argent que l’ÉUD y avait investie. En même temps, cependant, la propriété avait été spécialement conçue pour servir les besoins de l’Église, à l’époque de M. Armstrong, et était située dans un endroit isolé au milieu de Texas-est. Nous ne pensions pas qu’il y aurait un grand nombre d’acheteurs intéressés—pas à ce prix.

Apparemment, l’ÉUD ne pensait pas qu’il en serait autrement. Après l’inventaire des biens, l’un de nos membres à Dallas a obtenu des renseignements supplémentaires auprès d’un courtier qui avait des contacts avec Grubb et Ellis. Il a dit que si elle avait était cotée à 32 millions de dollars, le montant de la braderie, fluctuant dans les milieux de l’immobilier, était de 6,5 millions de dollars. Ce chiffre a vraiment suscité l’intérêt de mon père.

Au début de 1998, le campus était encore sur le marché. Pendant ce temps, la vision de mon père pour notre œuvre s’était élargie. Pour atteindre le public le plus large possible avec les livres et brochures de M. Armstrong, il a estimé nécessaire que nous ayons le même genre d’installations que M. Armstrong a utilisé pour son œuvre—nous devions ressusciter ces ruines désolées. À ce moment-là, il semblait que la meilleure façon d’y parvenir, c’était d’insuffler la vie dans un campus mort qui avait été construit spécialement pour les besoins que nous avions.

Mon père voulait plus d’informations avant de prendre une telle mesure audacieuse pour une petite œuvre qui était déjà engagée dans un procès pour Le mystère des siècles. J’ai donc passé au crible tous les écrits de l’Église que j’ai pu trouver sur Big Sandy. Y étant pendant un semestre, en 1989, j’étais quelque peu familier avec son environnement et ses installations. J’ai trouvé deux articles qui, selon moi, intéresseraient mon père, je lui ai écrit, le 18 avril 1998. Je lui ai dit :

Si Dieu nous donne Big Sandy et toutes les constructions qu’il y a sur ce campus, je ne Le vois pas le faire à moins qu’Il n’ait de grands plans pour cette œuvre et des plans pour ressusciter le défunt Ambassador College. Si tu lis les articles que j’ai inclus dans cet envoi, tu remarqueras deux choses qui sont arrivées rapidement après que l’AC a commencé dans les années 1960 [à Big Sandy] : 1) L’Œuvre a commencé à croître d’une manière phénoménale et rapide. 2) On a commencé à récolter les fruits sous la forme d’un personnel et d’une direction qualifiés, après seulement deux ou trois ans.17

J’ai continué à expliquer comment nous avions besoin de main-d’œuvre étudiante afin de produire plus de littérature, de traiter plus de courrier, de répondre à plus d’appels téléphoniques et de correspondre avec plus de membres potentiels. J’ai rédigé une proposition de programme pour une classe de première année comptant environ 24 étudiants. J’ai fait le total du nombre d’heures au cours desquels ces étudiants pourraient travailler à temps partiel et ai expliqué comment cette main-d’œuvre aurait un impact sur les opérations au jour le jour de l’Œuvre. « En bref, ai-je conclu, les possibilités que Big Sandy ouvrirait pour nous, pour cette œuvre et pour les enfants de Dieu sont vraiment illimitées. »18

Le mois suivant correspond à l’époque où nous avons fait notre offre anonyme de 5 millions de dollars pour la propriété de Big Sandy.

Ce que nous n’avions pas pleinement conscience, à l’époque, c’est que lorsque Dieu commence une Œuvre par des êtres humains—même une Œuvre de résurrection avec ce qui a été ruiné—cela doit commencer de la manière la plus petite ! Dieu ne voulait pas que nous fassions grand bruit avec une infrastructure déjà prête comme Big Sandy.

Il voulait, cependant, que nous pensions grand ! Il a donc utilisé la fin de Big Sandy pour concentrer les pensées de mon père sur la superficie et les constructions—bâtiments d’administration, centres polyvalents, gymnase, salles de classe, salles de conférence, dortoirs, centre de congrès, maisons des professeurs et piste d’atterrissage. Mais Dieu ne voulait pas que nous obtenions toutes ces installations avec une seule transaction.

Nous devions partir de zéro.

Relever le collège

Au moment où nous avons acheté ces 16 hectares, en 2000, la vision de mon père était devenue très claire. Nous devions relever tout ce que les Tkach avaient ruiné. C’est ainsi que nous avons commencé pour de bon, dès que le contrat a été signé, à mettre en place des réunions avec des promoteurs immobiliers, des entreprises de construction et des architectes paysagistes.

Tim Thompson, qui a négocié l’achat de terrain pour l’Église, a dit : « Dans deux ans, on ne reconnaîtra pas cet endroit. Cinq ans, et ce sera un paradis ».19 Nous pensions grand.

Dix semaines après l’achat, le 8 Septembre, mon père a officiellement posé la première pierre de la nouvelle propriété lors d’une cérémonie en présence de notre personnel du siège central et de leurs familles. Mon père a dit que le terrain appartenait à Dieu et qu’Il avait un vif intérêt dans le programme de construction. Il nous a rappelé les nombreuses prophéties de l’Écriture qui décrivent la reconstruction, dans le monde entier, qui aura lieu après le retour de Jésus-Christ sur cette Terre. La nôtre a été la première de nombreuses cérémonies au cours desquelles des premières pierres seront posées, cérémonies qui auront lieu dans le monde à venir, et au-delà, a-t-il dit.

Une semaine après la pose de la première pierre sur les 16 hectares, nous avons signé l’acte de propriété pour les 50 hectares supplémentaires adjacents à notre parcelle d’origine. C’était surtout des pâturages que l’ancien propriétaire voulait, à l’origine, transformer en un environnement chic pour propriétaires d’avions. Il avait déjà tracé une petite piste de terre sur la propriété. Mais ses plans de développement ont changé, et il a plutôt décidé de vendre la propriété. Commentant le fait que les 50 hectares avaient une piste d’atterrissage, mon père a dit plus tard dans un sermon : « Nous savons ce que M. Armstrong a fait dans le passé... Je pense que cela vous donne peut-être une idée de ce que Dieu planifie pour l’avenir... Peut-être Dieu veut-Il que je prenne l’avion, ainsi que d’autres ministres, afin d’atteindre les gens plus rapidement, et faire l’Œuvre encore plus vite ».20

Ainsi, dès le vendredi 15 septembre 2000, nous avions 66 hectares prêts à être développés. « Pensez à ce qui pourrait arriver dans quelques années », a dit mon père à nos membres. « Je pense que Dieu a mis les 66 hectares là pour dire, bon, maintenant, voici la vision. Quelque chose de vraiment merveilleux va se passer dans un proche avenir... Des développements étonnants vont se produire sous nos yeux. »21

Trois jours après que nous avons acquis la propriété additionnelle, le lundi 18 septembre 2000, Le Neuvième Circuit a donné son avis sur notre affaire, délibérant en faveur de l’Église universelle de Dieu. La distribution du Mystère des siècles devait s’arrêter et, pourtant, voici que nous étions sur le point de nous lancer dans un immense programme de construction et de développement afin de pouvoir atteindre la plus grande audience possible avec la littérature de M. Armstrong.

Mon père savait que Dieu avait ouvert la porte pour que nous construisions, il n’était donc pas question pour lui de laisser le Neuvième Circuit nous décourager. La même semaine où nous avons reçu les mauvaises nouvelles en provenance du Neuvième Circuit, nous avons commencé la construction d’un centre polyvalent couvrant 22 400 pieds carrés incluant un gymnase, une scène surélevée à un bout du centre pour les services religieux et les représentations musicales, une cabine de son au 1er étage avec une vue dominant la salle de gymnastique, des vestiaires pour hommes et femmes, une cuisine, une salle à manger et plusieurs bureaux dispersés dans toute la structure. Pour une Église aussi petite que la nôtre, ayant mobilisé des centaines de milliers de dollars dans un procès que nous venions de perdre, aussi bien que dans la terre que nous venions d’acheter, cela a été une entreprise gigantesque.

Comme nous avions pressé le pas avec la construction, au cours des mois d’hiver, nous avons attendu l’injonction du juge qui nous empêcherait de diffuser par la poste la littérature de M. Armstrong. Dans le même temps, mon père attendait aussi longtemps que possible avant de décider s’il fallait ouvrir le collège à l’automne 2001 ou attendre 2002. J’ai écrit à mon père en Janvier 2001 :

À la lecture de l’expérience de M. Armstrong, tu dois bien réfléchir sur le fait de commencer les choses de manière plus petite—la graine de moutarde commençant tout comme ont commencé la Trompette et la Clef de David. Crois-tu que commencer le collège cet automne, avec une plus petite classe et moins de cours serait mieux que d’attendre jusqu’en 2002 ? Il semble que d’ici l’automne 2002 le terrain serait beaucoup plus développé, plus d’édifices seraient en place et nous serions en mesure d’accepter plus d’étudiants—tout cela serait aller à l’encontre du commencement du « grain de moutarde ».22

Mon père penchait vers un petit commencement en 2001. Mais même avec un petit commencement, les choses devaient être bien faites. Il se demandait si notre équipe au siège central aurait suffisamment de temps pour développer des cours de la plus haute qualité en théologie et en enseignement général, et si le temps engagé pour le faire pourrait être justifié pour une si petite classe de première année.

En fin janvier 2001, l’injonction ordonnée par le tribunal a été jointe au dossier, et nous avons arrêté d’expédier la littérature de M. Armstrong. Deux semaines plus tard, mon père a donné le feu vert à l’école, appelée Imperial College, pour les classes d’automne, plus tard cette année-là. Nous l’avons annoncé aux membres, le 17 février. Après avoir pris la décision, mon père a encouragé ceux d’entre nous qui enseigneraient à l’école, en disant que « si le collège fonctionne bien, cela peut faire bouger toute l’Église et la motiver à être de plus en plus derrière l’œuvre ».23 Il nous a rappelé que nous ne sommes pas là simplement pour lancer un collège, mais que le collège serait mis en place pour soutenir la mission de l’œuvre dans le monde, et faciliter une croissance plus rapide.

Le 24 février, mon père a alors dit aux membres de l’Église qu’il n’y a « pas d’argent dans le budget pour le collège », mais que nous sommes dans un temps de « plus de délai », et devons aller de l’avant.24

Le 2 avril, encore de mauvaises nouvelles sur le front du procès—la Cour suprême a rejeté notre requête. Alors que nous nous préparions pour le procès en dommages-intérêts, nous nous sommes précipités sur le terrain pour achever le complexe avant le début des cours, en août. Cet été-là, nous avons déplacé deux maisons mobiles sur le campus pour leur faire servir temporairement de résidences aux étudiants. Nous avons accepté 10 étudiants à temps plein, dont deux étudiants mariés, qui vivaient juste à côté du campus.

Lors de la session d’orientation, le jeudi 30 août, mon père a débuté notre première année scolaire en expliquant pourquoi Dieu a suscité l’Imperial College. Bien qu’ayant un commencement de grain de moutarde, dit-il, le collège allait finalement croître pour devenir le plus grand, jusqu’à être, finalement, établi dans le monde entier, après le retour du Christ. Le mardi 4 septembre, toutes les classes ont commencé. Le complexe n’était pas encore terminé, de sorte que les étudiants devaient se rendre à nos bureaux de Waterwood, chaque jour, pendant les trois premières semaines de cours. Après les cours et les travaux au siège central, ils retournaient aux deux maisons mobiles sur les 66 hectares.

Quel temps enthousiasmant cela était pour nous. Tout cela rappelait tellement la façon dont l’Ambassador avait commencé. « Voulez-vous vraiment dire que c’était un collège qui a finalement ouvert ses portes aux étudiants, le 8 octobre 1947 ? » demande M. Armstrong dans son autobiographie.

Il n’y avait que quatre étudiants ! Il n’y avait pas de dortoirs—pas de place pour que les étudiants soient en résidence sur le petit « campus » d’origine, d’un peu plus d’un demi-hectare. Nous avions quelques livres et encyclopédies sur des étagères dans la salle unique qui servait de salle de musique, de salle d’assemblée, de bibliothèque, de salle d’étude et de salon—mais pas de réelle bibliothèque de collège. Il n’y avait pas de gymnase, pas de piste ou de terrain de sport.25

Peu de gens auraient considéré l’Imperial comme un collège sérieux, en 2001. Mais il a, depuis lors, connu une grande croissance—et à un rythme beaucoup plus rapide que l’Ambassador, dans ses premières années. En 2002, nous avons construit deux duplex comme résidences étudiantes, dont l’un avait une salle de classe construite entre les deux. Les deux structures, assez grandes pour accueillir 24 étudiants, nous ont permis d’accepter 14 étudiants de plus, en 2002. Avec tous les étudiants emménageant dans le duplex, cette année-là, nous avons converti les deux maisons mobiles en logements du corps professoral, dont un pour ma famille. Nous avons également ajouté un complexe sportif de plein air cet été-là—comprenant un terrain de softball clôturé, un terrain de football et une petite structure à un étage offrant un lieu de stockage pour les équipements de sport et une salle de classe au second étage.

En 2003, nous avons terminé la construction de deux maisons pour le corps enseignant. Nous avons également fini les travaux sur une nouvelle piscine avec un établissement de bain, situé derrière le complexe. Durant notre camp de jeunes, cet été-là, nous avons reçu des nouvelles du Service de l’Immigration des États-Unis selon lesquelles le collège avait été certifié, et pourrait commencer à accepter des candidats étrangers. Quelques semaines plus tard, après avoir été acceptés à la dernière minute, nous avons eu cinq nouveaux étudiants étrangers sur le campus. En septembre, dans la tradition des saisons de concerts de M. Armstrong, de renommée mondiale, la Philadelphia Fondation a accueilli le Canadian Brass, de réputation internationale, dans le complexe. Plus tard cette même année, en novembre, l’Église a acheté 4 hectares supplémentaires, adjacents à la bordure ouest du campus. La superficie comprend une maison qui a été immédiatement achetée par une autre famille ministérielle du siège central, et une grange métallique et un corral clôturé.

L’année suivante, en 2004, nous avons terminé deux autres maisons pour le corps enseignants, ce qui signifie que cinq familles du siège central vivaient désormais sur le campus—un total de 22 personnes, en comptant les enfants. Nous avons également complété le nouveau dortoir pour hommes de 450 mètres carrés, avec suffisamment d’espace pour 22 étudiants. L’espace supplémentaire nous a permis d’accepter la plus grande de nos classes de première année—23 étudiants venant de cinq pays. Cela a doublé la taille de notre corps étudiant, qui est passé à 46—14 venaient hors des États-Unis. Nous n’étions qu’au début de notre quatrième année, et nous avions 46 étudiants représentant huit pays.

En juillet de cette année-là, nous avons acheté deux articles mis aux enchères par l’Église universelle de Dieu, à Pasadena. Avec un de nos représentants sur place à la vente aux enchères, et plusieurs d’entre nous écoutant sur haut-parleur à Edmond, nous avons acheté un grand piano à queue Steinway de concert, et deux candélabres mesurant 2 mètres de haut, venant tous de l’Ambassador Auditorium. Le piano était un des trois Steinway que l’ÉUD utilisait pour ses séries de concerts. Les candélabres, faits de cristal, avaient été utilisés par le défunt Shah d’Iran à l’occasion du 2500ème anniversaire de l’Empire perse, en 1971, puis plus tard acquis par l’ÉUD et placés dans le hall de l’auditorium.

En 2005, la chorale du collège a donné sa toute première représentation publique, avec des membres de l’orchestre philharmonique d’Oklahoma city et des solistes professionnels. Le 10 avril, le chœur de 49 membres, l’orchestre baroque de 28 pièces et quatre solistes ont rempli la scène du complexe pour interpréter le Messie de Haendel.

À l’automne, nous avons commencé notre cinquième année au collège—notre première année avec un programme de quatre ans de cours offerts. Nous avons accepté 18 étudiants, faisant passer le nombre du corps étudiant à 54. Et avec tous les étudiants travaillant à temps partiel pour l’Église, le travail des élèves commençait vraiment à porter des fruits. Comme notre directeur financier, Andrew Locher, l’a expliqué :

Une partie de l’éducation de chaque élève vient à travers le programme travail-études, ce qui les place dans des postes de responsabilité dans presque tous les départements des opérations de l’Église. L’Église, à son tour, bénéficie des avantages d’un travail de qualité à un coût très raisonnable. Au total, les étudiants se combinent pour égaler 25 employés à temps complet—pour une fraction du coût ! Les élèves sont récompensés en travaillant dans le collège et en obtenant leur diplôme sans obligation financière envers l’Église. C’est vraiment une situation gagnant-gagnant conçue par M. Armstrong pour l’Ambassador College.26

Encore un autre programme que nous avons relevé des ruines.

Plus tard en 2005, nous avons changé le nom de notre école pour celui de « Herbert W. Armstrong College ». L’Imperial College de Londres avait voulu que nous fassions le changement, des années plus tôt, afin d’éviter toute confusion quant au nom. Nous avons donc proposé différentes façons d’utiliser « Imperial », mais de telle sorte que cela rendrait le nom manifestement différent, comme « Imperial College de Edmond ». Après la fin du procès avec l’ÉUD, cependant, nous avons considéré le fait d’aller dans une direction complètement différente. Herbert W. Armstrong College était un nom que nous avons failli prendre lorsque nous avons commencé le collège en 2001, mais puisque nous étions alors entraînés dans un procès sur la littérature de M. Armstrong, nous ne pensions pas qu’il serait sage d’utiliser, de même, son nom pour notre collège. Mais vers 2005, après avoir obtenu toute la littérature, et avec notre premier contingent de seniors à quelques mois de leur diplôme, changer le nom pour Herbert W. Armstrong College semblait une fin parfaite pour l’histoire de notre combat juridique—et un digne hommage à l’héritage de M. Armstrong.

La croissance de l’Œuvre

Dans son autobiographie, M. Armstrong dit, à plusieurs reprises, que la croissance de l’œuvre est « directement en corrélation » avec le développement du collège. Il dit : « Sans le collège, l’œuvre consistant à tonner l’Évangile du Christ dans le monde entier n’aurait pas été possible. Elle n’aurait jamais fait le tour du monde. C’est le développement du collège à Pasadena qui a rendu possible la croissance de toute cette œuvre d’évangélisation ! »27 Il en est de même avec notre œuvre alors que nous relevons les ruines.

Après l’obtention de toute la littérature en mars 2003, nous avons vu le besoin immédiat d’un centre polyvalent où l’on pourrait stocker des quantités énormes de littérature et traiter le courrier. Nous voulions également mettre à jour et développer notre studio de télévision en prévision de l’offre de la littérature M. Armstrong au cours de La clef de David. En quelques mois, nous avons achevé les plans d’un centre de traitement du courrier (CTC) de 1 600 mètres carrés. Aujourd’hui, le bâtiment borne l’angle nord-est de la propriété de l’Église, et on peut le voir à peu près de n’importe quel endroit du campus. Les deux tiers de la structure sont un entrepôt fermé pour toute notre littérature, stockée sur des supports de stockage à double palette. À côté de l’entrepôt, sous le même toit, se trouvent les centres de traitement du courrier et de réponse aux appels pour le programme de télévision. Il y a six bureaux pour les employés du CTC. Au-dessus des bureaux, il y a une mezzanine de 220 mètres carrés, insonorisée et fermée pour notre studio de télévision de pointe et pour le matériel de montage.

Au printemps 2004, un an après la victoire, nous avons commencé le processus de déplacement progressif de notre personnel du siège central au complexe de Waterwood vers les 66 hectares, en commençant par ceux assignés à travailler au CTC. Nous avons également dévoilé les plans d’un Hall d’administration, avec un étage, de 2 100 mètres carrés qui nous servirait de nouveau siège central.

Plus tard cette année-là, après que nous avons acquis le piano et les candélabres de la vente aux enchères de l’ÉUD, mon père a pris l’achat comme un signal de Dieu pour que nous commencions à penser à la construction d’un auditorium dans la tradition de l’Ambassador. Il serait plus petit et moins cher que l’Ambassador Auditorium, mais serait, néanmoins, une pièce centrale dans le paysage du campus. « Je crois bien… que Dieu, avec ces beaux meubles qu’Il nous donne, et qui viennent de la maison de Dieu [l’Ambassador Auditorium], désire vraiment que nous construisions un auditorium », a-t-il dit, tout juste trois mois avant que nous ayons prévu de commencer la construction du Hall d’administration de 3,7 millions de dollars.28. Mon père a dit qu’en raison de l’urgence du temps, nous pourrions avoir à envisager la construction de nos installations, non pas successivement, mais peut-être simultanément.

En Octobre 2004, la semaine où nous commencions la construction du Hall d’administration, le Pasadena Star-News a révélé le projet de l’ÉUD de transférer les activités du siège central hors du campus de l’Ambassador College, à Pasadena, et de les installer derrière la « plus petite et la moins coûteuse des façades d’un bâtiment industriel », à Glendora, en Californie.29 Alors même que le Tkachisme se préparait pour son dernier acte ruineux, la vente de son siège central de Pasadena, autrefois grand, Dieu montrait sa main puissante en relevant les ruines à Edmond—et, ce, durant cette même semaine.

À l’été 2005, avec la construction du Hall d’administration en plein essor, nous avons commencé la construction d’un édifice collégiale de 2 millions de dollars qui fournirait des logements pour 34 étudiants supplémentaires au rez-de-chaussée, et servirait de centre universitaire au deuxième étage. Ainsi, nous avions deux énormes structures en construction simultanément sur le campus en 2005, tout comme mon père avait indiqué que cela pourrait se faire.

Pendant ce temps, l’œuvre de l’Église connaissait une croissance explosive. L’année de la fin du procès, La clef de David était diffusée chaque semaine sur une seule station : WGN. En mars 2005, deux ans plus tard, nous étions sur 92 stations de télévision partout dans le monde. Et avec tous les ouvrages imprimés de M. Armstrong, à l’exception de son autobiographie, nous avions une moyenne de 45 000 expéditions par mois (en ne comptant aucune de nos revues). Peut-être que la plus grande avancée en 2005, pour autant que soit concernée la littérature, s’est produite en janvier lorsque nous avons commencé la mise à jour et la révision du Cours de Bible par correspondance de M. Armstrong. À la fin 2005, nous avions envoyé deux fois plus de courrier qu’en 2004 et avions reçu 50 pour cent d’appels de plus à partir de l’émission TV que l’année précédente.

En Janvier 2006, exactement 20 ans après la mort de M. Armstrong, tout ce qui restait des opérations de l’ÉPD dans l’ancien complexe de Waterwood avait emménagé dans le nouveau Hall d’administration. Le collège Herbert W. Armstrong et le siège central de l’Église était maintenant réunis.

Les nouveaux bâtiments administratifs—s’élevant à quelque 12 mètres au-dessus de la plupart des résidences rurales—a instantanément doublé l’espace du bureau de la direction et a contribué à une mise à niveau formidable en qualité. Ron Fraser a dit : « M. Armstrong savait qu’en élevant le ton et la qualité de l’environnement au plus haut standard possible, les humains seraient amenés à s’élever pour respecter cette norme ».30

Le bâtiment qui a 40 bureaux dispose de plusieurs espaces ouverts pour un certain nombre de cabines, ainsi que d’une élégante et spacieuse bibliothèque, qui entoure l’escalier central, au rez-de-chaussée. Commentant la beauté incroyable de l’immeuble, mon père a dit aux membres : « Le message le plus merveilleux que l’on puisse entendre ne devrait-il pas... sortir d’un bâtiment comme celui-là—quelque chose qui soit digne de Dieu ? »31 Comme toutes les autres structures présentes sur le campus, le bâtiment lui-même est un message, un témoignage de notre œuvre consistant à relever les ruines de M. Armstrong. Dieu a relevé les ruines afin que nous puissions donner un puissant avertissement à ce monde qui est en train de mourir.

Nos premiers diplômés

Bien sûr, nous aurons toujours des critiques. M. Armstrong a certainement eu sa part. En 1951, après que M. Armstrong eut travaillé pendant quatre ans pour ouvrir le collège et le faire fonctionner, il y en avait certains, même dans l’Église universelle de Dieu, qui ne pouvaient avoir la vision que M. Armstrong avait pour le collège et l’œuvre. M. Armstrong a écrit :

Quand Dieu a commencé l’Ambassador College, beaucoup de frères et de co-ouvriers manquaient de foi. Ils ne pouvaient y voir la main de Dieu. Certains pensaient que le devoir de pasteur, c’était seulement de prêcher l’Évangile dans le monde—sans se rendre compte qu’un homme tout seul ne pouvait le faire !

Ils avaient oublié que Jésus, Pierre et Paul s’étaient entourés d’hommes spécialement appelés par Dieu, et qu’ils avaient formés pour les aider dans leur grande mission.

Certains ont dit : « Pourquoi ? Il n’y a pas de temps ! Il y aura quatre ans avant que les premiers étudiants ne soient diplômés, et même alors, ils seront encore tout jeunes sans maturité ni expérience réelle… »

Mais il y avait, et c’est encore le cas, assez de temps—bien qu’il n’y ait pas un jour à perdre. La fin de cet âge ne peut venir avant que cet Évangile du royaume n’ait été prêché et publié dans le monde entier en tant que témoignage à toutes les nations (Matthieu 24 : 3, 14).32

Cela a été son approche tout au long de sa vie : prêcher le message de Dieu à la plus grande audience possible, tout en s’entourant de personnes spécialement appelées, qu’il pourrait former afin que l’œuvre se développe encore plus. M. Armstrong a poursuivi en expliquant comment les premiers diplômés de l’Ambassador avaient déjà un fort impact sur l’œuvre après seulement quatre ans.

Il en a été de même pour notre œuvre. Nous avons eu 13 seniors diplômés du collège Herbert W. Armstrong, en mai 2006. Et de ce groupe, neuf ont été embauchés par l’Église. Trois d’entre eux ont eu des postes dans la rédaction, deux dans le traitement du courrier, et chacun des autres au bureau des affaires, dans celui de l’information, au centre d’appels et à l’administration du collège. Avec seulement 66 employés à temps plein travaillant au siège, le fait que neuf d’entre eux soient diplômés du CA, c’était remarquable, quand on considère que nous n’avons eu qu’une seule classe de seniors.

Et alors même que le collège facilite une œuvre plus vaste, nous continuons la promotion et l’expansion du collège lui-même. Avec l’achèvement du nouveau dortoir/centre universitaire, en juillet 2006, nous avons doublé l’espace de nos salles de classe et avons suffisamment de logements sur le campus pour environ 90 étudiants. Nous avons donc de la place pour la croissance—et nous allons certainement en avoir besoin.

La réponse de ceux qui regardaient La clef de David, en 2006, a augmenté de 45 pour cent par rapport à 2005. Et avec plus de personnes atteintes par notre littérature, il s’en est suivi que plus de gens ont sollicité un contact avec nos ministres. En 2006, les demandes de visite ministérielle ont augmenté de 80 pour cent par rapport à l’année précédente.

Nous avons également relancé les campagnes de conférences publiques, en 2006, (notre première série avait eu lieu à la fin des années 1990). Des conférences publiques, des émissions de radio et de télévision et des sujets imprimés, tout cela faisait partie du plan en « trois points » de M. Armstrong—stratégie qu’il employait pour la prédication de l’Évangile à la plus grande audience possible. Cela a été encore une autre des ruines que nous avons été en mesure de relever. Décrivant l’initiative de nos membres, le 6 mai 2006, mon père l’a qualifiée de « nouvelle phase » pour notre œuvre. Il a expliqué comment la mission du Christ, dans Matthieu 10 : 23 était effectivement destinée à l’Église de Philadelphie de Dieu, et que nous ne serions pas en mesure de parcourir toutes les « villes d’Israël » avant le retour de Jésus-Christ. Dans la première phase de la campagne, de juillet à septembre, mon père s’est rendu à Philadelphie, Chicago, Los Angeles, Houston, Dallas, New York et Portland.

Au cours de cette même période, nos architectes ont mis la touche finale sur les plans de l’auditorium de 800 places, valant 15 millions de dollars, que nous avions l’intention de construire et de dédier à notre grand Dieu. Nous espérons commencer à construire la maison de Dieu en, 2007.

Depuis l'impression de la première édition de ce livre en 2006, l'Église a relevé encore plus de ruines.

À la fin 2006, nous avons envoyé notre premier groupe d'étudiants du Collège Herbert W. Armstrong pour assister les fouilles archéologiques de la Dre Eilat Mazar dans la Cité de David à Jérusalem. Pendant les quatre mois de fouilles, ils l'ont aidée à découvrir plus du palais du roi David, qu'elle avait découvert l'année précédente.

En juin 2007, mon père a rendu visite au maire Uri Lupolianski dans son bureau à Jérusalem. Nos étudiants ont aidé la Dre Mazar à effectuer des fouilles estivales de deux mois sur le mur de Néhémie, puis ont entrepris des fouilles de dix mois qui ont permis de découvrir une empreinte de sceau en argile appartenant au personnage biblique Gedaliah.

En janvier 2008, nous avons officiellement posé la première pierre à Edmond, commençant un projet de 32 mois de construction d'une maison pour Dieu : l’Armstrong Auditorium. En août, nous avons créé l’Imperial Academy, une école de la maternelle à la 12e année selon le modèle des anciennes écoles impériales. Lors de la Fête des Tabernacles cette année-là, nous avons distribué les premières copies de la série The Bible Story pour les enfants, une autre initiative établie à l'origine par M. Armstrong.

En août 2009, nous avons pris livraison de Swans in Flight, une sculpture du défunt Sir David Wynne, que M. Armstrong avait initialement commandée pour le campus Big Sandy de l’Ambassador College. Quelques jours plus tard, l’Imperial Academy a commencé sa deuxième année scolaire et sa première année en tant qu'école en ligne. En novembre, nous avons acheté un deuxième piano à queue de concert à l’usine Steinway de Hambourg, en Allemagne. Nous avons également aidé la Dre Mazar à effectuer des fouilles pendant deux mois sur l’Ophel à Jérusalem, qui ont permis de découvrir des empreintes de sceaux d’argile appartenant à Ésaïe et au roi Ézéchias.

En 2010, l’Armstrong auditorium a ouvert ses portes. Le grand week-end d'ouverture s'est déroulé du 3 au 5 septembre, avec nos premiers services sabbatiques dans le bâtiment et un événement comprenant un discours de Sir Wynne, le dévoilement d’une maquette du temple d'Ezéchiel dans notre bâtiment administratif, et une représentation d’Elijah de Mendelssohn à l’auditorium par la Chorale Union du Collège Herbert W. Armstrong. L'inscription « Dédié au Grand Dieu » dans le hall d'entrée utilise les mêmes lettres en laiton que celles qui figuraient autrefois sur l’Ambassador auditorium.

En janvier 2011, nous avons recommencé à diffuser La clef de David en Grande-Bretagne, ainsi qu’en Europe et en Israël. Mon père a rencontré l'ambassadeur d'Azerbaïdjan à l'Armstrong auditorium et a rencontré le collègue du défunt le professeur Benjamin Mazar, le Dr Josef Aviram, à Jérusalem. Nous avons également produit une version audio du Bible Hymnal, et notre ensemble de jeunes ambassadeurs a joué pour le gouverneur de l’Oklahoma lors de son investiture.

Le 15 janvier 2012, nous avons ouvert Les sceaux des capteurs de Jérémie découverts. Cette exposition archéologique, qui a duré quatre ans, présentait deux sceaux d'argile de Jehucal et Gedaliah, princes qui ont persécuté le prophète Jérémie, et qui ont été mis au jour par les fouilles de la Dre Mazar. L'exposition a attiré 4 592 visiteurs, sans compter les spectateurs des concerts et les membres du PCG. Nous avons également assisté la Dre Mazar pendant plusieurs mois sur la deuxième phase de ses fouilles sur l'Ophel.

En novembre 2014, nous avons acquis un domaine à Edstone, en Angleterre, pour y installer un bureau régional et un campus collégial, sur le modèle du campus collégial jumeau que M. Armstrong avait établi à Bricket Wood, en Angleterre. Le mois suivant, nous avons célébré le 25e anniversaire de l'Église de Philadelphie de Dieu.

En mai 2015, nous avons commencé à diffuser sur notre propre station de radio collégial, KPCG, et en ligne sur KPCG.fm.

En juin 2016, nous avons entrepris un projet majeur : l'impression du dernier ouvrage littéraire que nous avions gagné dans le procès pour atteinte aux droits d'auteur : l’Autobiographie de Herbert W. Armstrong. Auparavant disponible en ligne, elle est désormais imprimée en un seul et épais volume de 907 pages, et, bien sûr, offerte gratuitement. En août, nous avons inauguré un nouveau bâtiment dédié à la musique et à la danse sur notre campus d’Edmond, baptisé en hommage au frère de M. Armstrong, le compositeur Dwight Armstrong. Cette année-là, nous avons également commencé à produire les Leçons bibliques de l’Imperial Academy, inspirées des cours des Services éducatifs pour la jeunesse de M. Armstrong.

En avril 2017, l’ÉPD a fait l'acquisition d'un jet d'affaires, un modèle modernisé du Gulfstream que M. Armstrong utilisait pour rendre visite aux dirigeants mondiaux. Le 16 juillet 2017, mon père a relancé la campagne « Personal Appearance Campaign » avec une conférence à Chicago. La journaliste britannique Melanie Phillips a donné une conférence dans l'auditorium Armstrong, et l'auteur Niklas Frank a rendu visite au personnel du campus d’Edstone.

En 2018, mon père a mené des campagnes dans six villes : Los Angeles, Houston, Toronto, Greenville, Phoenix et Columbus. Il a parcouru un total de 61 000 kilomètres en jet. J’ai mené une campagne à Londres. Nos étudiants ont participé aux fouilles de la Dre Mazar sur l’Ophel à Jérusalem de janvier à mars. La Fondation culturelle internationale Armstrong a fêté son 20e anniversaire. De juin à mars suivant, l’Armstrong auditorium a accueilli sa deuxième exposition archéologique, présentant les empreintes des sceaux d’Isaïe et d’Ézéchias. Elle a attiré 6 839 visiteurs, sans compter les milliers de spectateurs et de membres de l’ÉPD.

En 2019, j'ai mené des campagnes à Belfast (Irlande) ; Glasgow (Écosse) ; Cardiff (Pays de Galles) ; Red Deer (Alberta) ; Spokane ; New York ; Memphis ; Phoenix ; Los Angeles ; Sacramento ; Toronto (Ontario) ; Raleigh ; Détroit ; Cincinnati ; Chicago et Indianapolis. Nous avons également lancé Watch Jerusalem, un nouveau magazine imprimé consacré à l'archéologie, aux événements mondiaux et aux prophéties en Terre Sainte.

Le chemin à parcourir

Alors que je regardais vers l’autre bout du campus, par la fenêtre de mon bureau, au deuxième étage du Hall d’administration, je me suis assis avec un absolu respect mêlé d’admiration pour ce que Dieu a fait. Et dire que tout cela a commencé il y a 16 ans avec un ministre de l’Église universelle de Dieu qui a été congédié et excommunié, sans aucune indemnité de départ ni de retraite, puis qui a été tourné en dérision à l’intérieur du cercle du Tkachisme tout simplement pour avoir cru et enseigné ce qui lui avait toujours été enseigné.

C’est ce avec quoi Dieu a dû travailler au début du relèvement de ces ruines—cela, et la foi.

Même aujourd’hui, en voyant ce que Dieu a relevé déjà à travers une Église relativement petite ayant un revenu annuel modeste de 17 millions de dollars ou à peu près, les chiffres ne correspondent tout simplement pas. Pourtant, l’œuvre ne cesse de croître et de prospérer à mesure que d’autres portes s’ouvrent pour nous afin que nous puissions terminer notre mission.

M. Armstrong a présenté un de ses livres en écrivant : « Aucune œuvre de fiction n’a jamais été aussi étrange, aussi fascinante, aussi captivante, aussi pleine d’intérêt et de suspense, que cette histoire palpitante... »33 C’est ce que je ressens à l’égard de notre histoire. C’est tellement étrange que cela semble presque incroyable. Et pourtant, quel trajet fascinant et incroyable cela a été ! Mais nous avons encore un long chemin à faire.

Herbert W. Armstrong est mort avec l’esprit centré sur l’atteinte de l’audience la plus large possible avec un message—une mission contre laquelle les Tkach étaient farouchement opposés. Ils ont arrêté l’œuvre et ruiné tout ce que Dieu avait donné à M. Armstrong pour l’œuvre.

Dieu a donc relevé l’œuvre. Il a commencé avec un petit ministère rempli de foi, résolu à délivrer le même message que M. Armstrong. Quelques personnes ont répondu à ce message, et ont consacré leur vie à soutenir cette œuvre. Plus tard, Dieu a amplifié le message avec la plupart des outils que M. Armstrong avait utilisés si efficacement—émissions radiophoniques et télévisées, revues, livres et brochures. Et quand l’œuvre naissante de l’Église de Philadelphie de Dieu a atteint un plateau, Dieu a suscité un collège pour former du personnel supplémentaire pour le service dans l’œuvre—pour qu’il soit possible que l’œuvre ait un impact dans le monde entier. Dans le même temps, Dieu a considérablement augmenté la taille de nos équipements pour faire l’œuvre.

Maintenant, Dieu nous a accordé la propriété de toute cette littérature.

C’est comme si tout, à ce point, s’est produit pour nous préparer à ce qui arrive—pour rendre la « plus grande audience possible » possible ! À bien des égards, pour paraphraser la conclusion du Mystère des siècles, tout se passe comme si l’histoire ne fait que commencer.

À suivre …