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Laschet fera-t-il revire l’esprit du Saint Empire Romain en Allemagne ?

CHRISTIAN MARQUARDT - POOL/GETTY IMAGES

Laschet fera-t-il revire l’esprit du Saint Empire Romain en Allemagne ?

L'esprit catholique qui gouverna l'Europe pendant des siècles est en train de renaître.

Le prochain chancelier d'Allemagne sera probablement un fervent catholique—ce qui suscite beaucoup de discussions en Allemagne. Le favori « professe sa religion comme aucun politicien de haut niveau ne l'a fait depuis longtemps », a noté Der Spiegel le 20 juin (traduction de la Trompette tout au long).

Armin Laschet, dirigeant de l'Union chrétienne démocrate, prend la religion au sérieux et la laisse guider sa politique. Assistons-nous à un retour du passé de l'Allemagne où la religion et la politique allaient de pair ?

On a beaucoup écrit sur la foi d’Armin Laschet et le point de vue de ses principaux conseillers catholiques. Même dans sa campagne, il s'est entouré de politiciens catholiques, tels que Jens Spahn et Friedrich Merz. Il parle ouvertement de sa foi, participe à divers événements religieux, et vénère Charlemagne qui rendit le catholicisme populaire en Europe.

« Jamais depuis la protestante Katrin Göring-Eckardt des Verts et le social-démocrate catholique Andrea Nahles aucun haut responsable politique allemand ne s'était montré aussi franc sur sa foi et n'avait déclaré que la religion était la base de sa vie et de ses actions », a écrit Spiegel. « Le candidat à la chancellerie de l'Union n'est pas simplement un membre de l'Église catholique. Il y est profondément enraciné. »

Alors que de nombreux politiciens appartiennent à une église, Armin Laschet prétend être un catholique pratiquant qui, dans sa jeunesse, envisageait de devenir prêtre. Bien qu'il n'ait jamais cherché à obtenir la prêtrise, un état d'esprit religieux l'a façonné depuis lors.

Son pasteur de longue date Monseigneur Heribert August accompagnait la famille Laschet depuis des années, servant même de conseiller en quelque sorte durant la carrière politique d’Armin Laschet. Les deux sont en contact régulier et parlent également de politique. Spiegel a noté : « Laschet demande l'avis au prêtre avant de prendre des décisions importantes : Qu'en pensez-vous ? Feriez-vous les choses différemment ? L'église est toujours impliquée d'une manière ou d'une autre lorsque Laschet fait de la politique. » C'est toute une déclaration.

Spiegel expliquait ce qui le différencie du Premier ministre bavarois Markus Söder. « M. Söder, un protestant, se décrit aussi comme un croyant, mais sa foi n'apparaît dans sa politique que lorsque cela lui convient. Avec Armin Laschet, elle est là tout le temps. Même quand ce n’est pas convenable. »

L'appartenance religieuse de M. Laschet a fait des vagues au niveau international. L’Irish Times a résumé ses antécédents religieux en écrivant :

Le catholicisme a été une présence constante dans la vie et la carrière d’Armin Laschet. Il est né et a grandi à Aix-la-Chapelle, siège de Charlemagne, le premier empereur du Saint Empire romain. Armin Lachet fréquenta une école catholique locale et il était profondément impliqué dans sa paroisse : comme servant de messe, dans la chorale et dans le club de jeunesse catholique local.

Armin Laschet envisagea de devenir prêtre mais étudia plutôt le droit avant de travailler en tant que rédacteur en chef d'un journal religieux et, plus tard, à la tête d'une maison d'édition catholique. Sa foi est apparue régulièrement tout au long de ses 25 ans de carrière politique : au Bundestag de Berlin, au Parlement européen et de retour comme ministre-président de Rhénanie du Nord-Westphalie, l'État le plus peuplé d'Allemagne.

Avant sa victoire électorale en 2017, il invita la chancelière Angela Merkel à une visite d’Aix-la-Chapelle sa bien-aimée, accompagné de son ami proche et conseiller Mgr. Heribert August.

Laschet est désireux de garder l'histoire du Saint Empire romain vivante—dans sa vie, à Aix-la-Chapelle et dans toute l'Europe.

En 2018, la cathédrale d'Aix-la-Chapelle organisa un festival d'une semaine pour célébrer son 40e anniversaire en tant que site du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). L'événement réunissait 73,000 visiteurs et mettait fortement l'accent sur le fondateur de la cathédrale—Charlemagne. Armin Laschet était l'un des principaux conférenciers de l'événement. Il garde également un buste du défunt empereur dans son bureau.

S'il devient chancelier, Armin Laschet dit qu'il ne déménagera pas à Berlin mais restera principalement à Aix-la-Chapelle, d'où Charlemagne régnait.

Sous la direction d’Armin Laschet, l'État allemand de la Rhénanie du Nord-Westphalie signa un accord avec le Vatican le 9 octobre 2020 pour éviter la sécularisation de l'une de ses principales universités. Armin Laschet a sauvé le programme religieux en fournissant le soutien financier nécessaire. L'accord a été signé le jour même où Charlemagne fut couronné roi des Francs des siècles auparavant. Ce n'est probablement pas une coïncidence car la tradition des politiciens soutenant l'éducation des prêtres en Allemagne commença avec Charlemagne.

Depuis janvier 2019, Laschet a servi en tant que représentant culturel franco-allemand. Bien que la forme de culture qu'il promeut ne soit pas nouvelle, elle n'était pas au premier plan de la politique européenne depuis des siècles. En réponse à sa nomination en tant que délégué à la culture, Armin Lachet a déclaré : « Dans les quelques prochaines années—alors que l'Europe se réorganise—la science, la culture et l'éducation deviendront plus importantes. »

Pour sa position dans la crise des réfugiés, Armin Laschet a reçu une médaille de l'Ordre catholique de Malte, affirmant que ses « actions politiques » étaient « toujours basées sur des valeurs chrétiennes » à cette époque.

L’Irish Times a également attiré l'attention sur un autre détail intéressant : « Des décennies de dirigeants catholiques du CDU ont été ébranlées en 2000 par l'élection de Mme Merkel—la fille d'un pasteur protestant. » Assistons-nous aujourd'hui au retour de la CDU à ses racines principalement catholiques ?

Nathanael Liminski a conseillé Armin Laschet depuis des années et on dit qu'il serait le moteur de bon nombre de ses décisions politiques. L'homme de 35 ans a grandi dans un foyer religieux où les deux parents étaient membres de l'organisation catholique ultra conservatrice Opus Dei. Opus Dei signifie « œuvre de Dieu », et compte environ 93,000 membres dans le monde et 600 en Allemagne. L'organisation de laïcs et de prêtres catholiques est « entourée par le mythe d'une société secrète », expliquait Spiegel Online. L'organisation fut fondée en Espagne par Josemaria Escrivá, un ami de Francisco Franco, le dictateur espagnol qui régna de 1939 à 1975. « Les membres de l'Opus se considèrent comme faisant partie d'un mouvement centré sur Dieu pour sauver l'église », a noté Spiegel Online.

M. Liminski s'est largement abstenu d'exprimer publiquement ses opinions ces dernières années. Mais un détail intéressant à son sujet vaut la peine d'être souligné. En janvier 2011, il rejoignit le ministère allemand de la Défense, où il travaillait comme rédacteur de discours pour le ministre de la Défense de l'époque, Karl-Theodor zu Guttenberg. Peu après, zu Guttenberg démissionna de tous ses postes, mais la carrière de Liminski ne faisait que commencer. Il a continué de travailler au ministère de la Défense et plus tard au ministère de l'Intérieur.

La Trompette a porté une attention particulière sur Guttenberg comme l'homme le plus susceptible de diriger la résurrection prophétisée du Saint Empire romain. Guttenberg et Laschet ont déjà fait campagne ensemble et ne craignent pas de maintenir des liens avec des figures controversées, comme M. Liminski. Un esprit catholique unit ces deux hommes politiques.

Avec Armin Laschet, le catholicisme peut réintégrer la politique allemande. Selon l’Irish Times, Laschet a déclaré lors d'une table ronde à Bruxelles : « Les catholiques ont la volonté de façonner les choses au niveau mondial ; intégrés dans la papauté, nous sommes rarement nationalistes. »

L'Église catholique a en effet des ambitions mondiales. Les rois et les empereurs européens du passé coopéraient souvent avec l'Église catholique alors qu'ils exécutaient chacun la volonté de l'autre et soutenaient les politiques l'un de l'autre. L'Église catholique a non seulement pour mission de convertir le monde mais également de gouverner le monde.

Le Saint Empire romain déclencha de nombreuses guerres religieuses pour atteindre ses objectifs. Il prit officiellement fin en 1806. Mais en 1935, Benito Mussolini a établi un concordat avec le Vatican appelant à la restauration du « Saint Empire romain ». Adolf Hitler a également signé un concordat avec le Vatican. Bien que la coopération ait été relancée, elle était considérablement plus faible qu'au cours des siècles précédents. Après la guerre, cependant, le Vatican aida de nombreux nazis à entrer dans la clandestinité, comme c'est expliqué dans L'Allemagne et le Saint Empire romain (gratuit sur demande).

Pour le monde, cet empire semble mort et enterré. Pourtant il est prophétisé de revivre une fois de plus. Apocalypse 17 : 8 dit : « La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra. »

La Bible est également très spécifique sur qui régnera sur cet empire : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n'ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête » (verset 12).

Dans un éditorial de la Pure Vérité, le regretté éducateur Herbert Armstrong a écrit : « Elle sera une union politico-militaire de 10 nations. Cette union restaurera peut-être le système monarchique au pouvoir. Elle peut remettre au pouvoir des rois actuellement sans trône—ou faire rois des princes qui n'ont pas succédé aux trônes. Ou elle pourrait placer comme rois sur des trônes des hommes qui ne sont pas de naissance royale. Il y en aura dix, gouvernant dix nations ou groupes de nations régnant sur le territoire de ce qui fut le grand Saint Empire romain. Mais il y aura un super roi gouvernant les dix autres. »

Dix rois apparaîtront en Europe et ils seront d'un même esprit—l'esprit du Saint Empire romain. Bien qu'on ne sache pas encore qui sera ces 10 rois et qui régnera sur eux, nous voyons clairement que l'esprit du Saint Empire romain est en train de renaître. Il est intéressant de noter que la famille Laschet prétend être des descendants de feu Charlemagne, leur donnant une lignée royale.

Dans « L'esprit de Charlemagne est vivant en Europe  », le rédacteur en chef de la Trompette Gerald Flurry a écrit en 2016 : « La Bible prédit qu'une autre résurrection de cet empire est devant nous. Et les événements en Europe s'accordent étroitement avec cette prophétie ! L'Europe occidentale, le soi-disant bastion moderne de la démocratie et de la laïcité, est sur le point de redevenir un empire unifié dirigé par un homme fort et influencé par l'église catholique ! »

La coopération entre les dirigeants européens et l'Église catholique est de par sa nature cet empire prophétisé. Le fait même que de grands journaux remarquent une sorte de renouveau religieux en politique devrait amener tout le monde à tenir compte de ces prophéties. Pour en apprendre davantage à ce sujet, demandez un exemplaire gratuit de L'Allemagne et le Saint Empire romain. Lisez également « Is Germany's Next Leader a Fan of a Medieval Mass Murderer?  » (Le prochain dirigeant allemand est-il fan d'un meurtrier de masse médiéval ?—disponible en anglais seulement).

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