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 Le mystère du royaume de Dieu (onzième partie)

Christian Lambert/Unsplash

Le mystère du royaume de Dieu (onzième partie)

Le Mystère Des Siècles – Chapitre 7

La suite provenant de Le mystère du royaume de Dieu (dixième partie)

L'Église et l’État

Il est un autre point que la Bible indique clairement : Sous la direction du Christ, l’Église et l’État ne feront qu’un. Il y aura un gouvernement unique sur toutes les nations. Il n’y aura qu’une seule Église, qu’un seul Dieu, qu’une seule religion, qu’un seul système éducatif et qu’un seul système social. À l’instar du modèle original que Dieu utilisa pour l’ancien Israël, ces divers éléments formeront un tout.

Trois des douze apôtres originaux—Pierre, Jacques et Jean—eurent le privilège de voir, dans une vision, le royaume de Dieu (Matthieu 17 : 9). Dans cette vision, Jésus, qui était avec eux, fut transfiguré—apparaissant comme le Christ glorifié. Son visage devint brillant, resplendissant comme le soleil. Ses vêtements étaient éclatants comme la lumière. Dans cette vision—ce coup d’œil sur le royaume de Dieu—Moïse et Élie, les deux personnes qui apparurent, remplissaient les fonctions de l’Église et de l’État. C’était une préfiguration des tâches qui les attendent dans le royaume, sous les ordres du Christ. Tous deux se sont qualifiés, durant leur vie physique, pour des postes d’autorité dans le royaume de Dieu. Moïse fut celui à qui le Christ (le Dieu de l’Ancien Testament, comme beaucoup d’Écritures le prouvent) remit les lois et les statuts à l’intention de la nation d’Israël. Moïse fut entraîné comme un fils de Pharaon (le roi d’Égypte). Sa formation et son expérience se firent aussi bien parmi les gentils que parmi les enfants d’Israël.

Élie, au-dessus de tous les autres, est représenté dans les Écritures comme le prophète qui rétablit l’adoration du véritable Dieu, et l’obéissance à Ses commandements. Lorsqu’il intima à Achab l’ordre de rassembler « tout Israël » (1 Rois 18 : 19-21) sur le mont Carmel, avec les prophètes de Baal et de Astarté, il déclara : « Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! » (verset 21). Et lorsque, à la suite de la courte prière (dix-huit secondes !) de Élie (versets 36-37), le feu tomba miraculeusement du ciel, consumant le sacrifice du prophète, les Israélites tombèrent sur leur visage, et dirent : « C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu ! » (verset 39).

La vision de la transfiguration (Matthieu 16 : 27-17 : 9) donna aux trois apôtres cités plus haut, un avant-goût du règne du Christ dans Son royaume—quand Il viendra. L’indication donnée est donc que Moïse et Élie représentaient les chefs, sous la direction du Christ, respectivement de l’État ou du gouvernement mondial des nations, et de l’Église ou des activités religieuses.

Moïse et Élie, à l’instar des « pères » (Abraham, Isaac et Israël), seront alors ressuscités à l’immortalité, dans la gloire et dans la puissance. Il apparaît que, sous les ordres du Christ, le Roi des rois, et sous Son équipe dirigeante (les « pères »), Moïse sera responsable du gouvernement, sur le plan national et sur le plan international. Élie, quant à lui, sera responsable de l’Église, et des activités religieuses et éducatives.

En fait, l’Évangile et la formation religieuse représentent tout simplement l’éducation spirituelle. Il est intéressant de noter que Élie avait fondé, et dirigeait, trois collèges (2 Rois 2 : 3, 5 ; 4 : 38)—à Béthel, à Jéricho et à Guilgal—enseignant la vérité de Dieu dans un monde corrompu par la fausse éducation païenne.

Sur le plan national

Allons un peu plus loin dans l’organisation du gouvernement à venir de Dieu.

À l’échelle nationale, les nations formées par les descendants des tribus de Éphraïm et de Manassé (descendants de Joseph) deviendront les deux nations dirigeantes de la Terre (Jérémie 30 : 16-18 ; 31 : 4-11, 18-20 ; Ésaïe 14 : 1-2 ; Deutéronome 28 : 13).

Viendront ensuite les nations formées par les descendants des autres tribus d’Israël et, après ces dernières, bénéficiant aussi des abondantes bénédictions divines, les nations païennes.

Le roi David, ressuscité, rendu immortel, rempli de gloire et de puissance sera, sous les ordres de Moïse, roi des douze nations d’Israël (Jérémie 30 : 9 ; Ézéchiel 34 : 23-24 ; 37 : 24-25). Chacun des douze apôtres originaux sera, sous l’autorité de David, roi de l’une de ces nations alors très prospères (Matthieu 19 : 28).

Sous les ordres des apôtres, chaque dirigeant, devenu roi d’une grande nation, gouvernera des régions, des départements, des comtés ou provinces, et des villes.

Mais dans tous les cas, ces dirigeants auront été ressuscités, seront devenus immortels, et seront nés dans le royaume (la famille) de Dieu en tant qu’êtres spirituels—ce ne seront pas des mortels faits de chair et de sang. Ils se seront déjà qualifiés non seulement par leur conversion, mais aussi par leur victoire, par le développement de leur caractère spirituel, par leur croissance dans la connaissance du Christ. Ils se seront formés en se laissant diriger par la loi et le gouvernement de Dieu, tout en apprenant à gouverner.

La parabole des mines (Luc 19 : 11-27) et la parabole des talents (Matthieu 25 : 14-30) rendent cela très clair. Le serviteur qui a décuplé ses aptitudes spirituelles a reçu le gouvernement de dix villes. Celui qui a développé ses aptitudes et le caractère de Dieu, seulement de moitié, s’est vu confier le gouvernement de cinq villes. La parabole des talents montre la même chose, en ajoutant que nous serons récompensés et jugés en fonction des résultats obtenus à partir de ce que nous avons reçu. Cela revient à dire que tout individu ayant moins d’aptitudes—et il sera tenu compte de ce fait—sera jugé en fonction de son enthousiasme, de sa détermination, de sa diligence et de sa persévérance. À celui qui a hérité et reçu beaucoup—capacités naturelles et dons spirituels—il sera demandé beaucoup. Dans le royaume de Dieu, l’individu qui a peu d’aptitudes sera récompensé autant que celui qui en possède de grandes—s’il travaille aussi dur.

Que dire, maintenant, des nations païennes ? Qui recevra le pouvoir de les gouverner ?

Il y a de fortes indications—fonction de ce qui est révélé—que le prophète Daniel, directement sous les ordres de Moïse, sera leur roi. Quel prophète, quel homme de Dieu, fut envoyé par Dieu dans le tout premier empire mondial, pour y subir une formation dans les hautes sphères gouvernementales ? Qui refusa de suivre les voies et les coutumes païennes, bien que servant directement sous les ordres du roi ? Qui prouva sa loyauté envers Dieu, L’adora, et obéit aux lois divines, tout en servant à l’échelon supérieur du premier empire mondial ?

Le prophète Daniel, bien entendu !

De prime abord, on pourrait penser que le Christ placera l’apôtre Paul à un tel poste. Il est vrai que ce dernier s’est qualifié pour recevoir un poste très élevé au-dessus des gentils.

Daniel, cependant, avait des contacts quasi quotidiens avec le roi du premier gouvernement mondial. Bien qu’il se fût agi d’un gouvernement humain, Daniel resta entièrement loyal, et obéit à Dieu et au gouvernement divin. Il fut un instrument entre les mains de l’Éternel pour révéler, au roi Nebucadnetsar et à ses successeurs immédiats, que l’Éternel règne sur tous les royaumes. Conformément aux lois divines sur la santé, Daniel refusa les mets et les spécialités du roi, notamment les mets impurs. Trois fois par jour, il priait Dieu, tout en sachant qu’il risquait la fosse aux lions. Il se fiait à Dieu pour être protégé, et délivré de la gueule des fauves. Il acquit de la connaissance et de la sagesse dans l’art de gouverner les nations.

Lorsque Dieu, par la bouche du prophète Ézéchiel, mentionna trois individus parmi les plus intègres qui ont vécu, Il cita Daniel. Job et Noé étaient les deux autres (Ézéchiel 14 : 14, 20). Il va sans dire que Dieu confiera également des postes élevés à Job et à Noé. Nous y reviendrons.

Dieu, selon Sa parole, a assuré à Daniel qu’il serait dans Son royaume, lors de la résurrection (Daniel 12 : 13).

Soit dit en passant, il est permis de penser que les trois compagnons de Daniel, servant dans cet empire chaldéen—Shadrac, Méshac et Abed-Nego—formeront une équipe directement sous l’autorité de Daniel, un peu comme les trois « pères » formeront probablement une équipe directement sous les ordres du Christ. En fait, plusieurs équipes semblables sont possibles.

Mais, que dire de l’apôtre Paul ? Alors que les douze apôtres furent envoyés vers les tribus « perdues » de la Maison d’Israël, Paul, quant à lui, fut l’apôtre des gentils. Voilà la clef. Le Christ Lui-même a dit que chacun des douze apôtres serait roi sur l’une des nations d’Israël. Il serait inconcevable que Paul ne soit roi que sur l’une des nations païennes. On pourrait dire que Paul s’est classé, en capacité et en œuvre accomplie, à un niveau plus élevé que n’importe lequel des douze apôtres. À nouveau, aucune nation païenne ne sera aussi grande que l’une des nations israélites.

Selon les indices dont nous disposons, il apparaît donc que Paul recevra un poste sur les nations païennes, tout en étant sous les ordres de Daniel.

Bien entendu, le Christ désignera des rois sur chacune des nations païennes ; sous l’autorité de ces rois, des dirigeants sur les provinces et sur les villes. La Bible ne précise pas qui seront ces derniers, à l’exception des apôtres et des évangélistes qui travaillèrent avec Paul : Barnabas, Silas, Timothée, Tite, Luc, Marc, Philémon, etc. qui, à n’en pas douter, recevront des postes importants. Que dire, en outre, des autres saints de l’époque apostolique, qui vécurent pendant les premières années de l’Église, quand le nombre des membres se multipliait rapidement ? Et que dire de ceux qui, depuis lors, se sont convertis et se convertissent ? Nous ne pouvons parler ici que des postes qui sont clairement indiqués, selon ce que Dieu a déjà révélé.

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