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Les Populistes gagnent les élections aux Pays-Bas

BART MAAT/AFP/GETTY IMAGES

Les Populistes gagnent les élections aux Pays-Bas

Rencontrez l'homme qui fait du populisme le courant dominant aux Pays-Bas.

Le populiste néerlandais Thierry Baudet et son parti Forum pour la démocratie ont stupéfait les Pays-Bas le 14 mars. Le parti Forum pour la démocratie a gagné le plus de votes aux élections provinciales pour devenir le plus grand parti de la nation, en prenant des sièges du parti de centre-droit du premier ministre Mark Rutte et de la coalition au pouvoir.

Créé en 2016, le Forum pour la démocratie a maintenant plus de sièges au parlement que le Parti populaire libéral et démocrate, qui est dirigé par le premier ministre Rutte. Avec cette élection, Baudet a réalisé ce que Foreign Policy a qualifié de « l'un des plus grands bouleversements politiques dans l'histoire politique néerlandaise » (emphase ajoutée tout au long).

L'ensemble des élections du 14 mars a été un bouleversement pour les partis établis, et divers partis eurosceptiques et les Verts ont fait des gains importants, mettant en danger l'emprise de Rutte sur la chambre haute du parlement néerlandais. Mais la plus grande surprise de la journée était Thierry Baudet, un politicien de droite, bien éduqué, qui est sorti de l'obscurité et qui redéfinit ce que signifie le populisme aux Pays-Bas.

Sur des questions telles que l'Union européenne, l'immigration et l'économie, Baudet a des positions similaires à celles du populiste emblématique Geert Wilders. Cependant, il semble que Wilders, dont le parti a perdu des sièges au parlement, est en train d’être remplacé par Baudet et le Forum pour la démocratie. Qu'est-ce qui rend Baudet si attirant pour les électeurs néerlandais ?

Baudet est à la fois un intellectuel et un extraverti. Il possède à la fois le cerveau et la personnalité, et utilise ces forces pour communiquer avec le citoyen moyen. Quand il parle à ses partisans, Baudet ne se perd pas dans les détails d'un sujet et il ne se concentre pas principalement sur une question particulière. Il n'est pas comme Wilders qui se concentre principalement sur l'immigration. Baudet lui, est plutôt « très doué pour élargir cela, en un récit populiste et nativiste plus large », a déclaré Pepijn Bergsen, l'un des gestionnaires à la société de conseil aux entreprises Flint Global.

Il y a des façons dans lesquelles Baudet fait écho à Wilders. Il a critiqué le « cartel des partis » formé de politiciens élitistes néerlandais et s'est positionné comme un inconnu populaire qui apportera le changement désiré depuis longtemps. Il a même répété certains refrains anti-UE lancés par quelques eurosceptiques populistes. « Je suis idéologiquement contre l'UE, contre le marché intérieur, contre les frontières ouvertes, contre l'euro, contre tout cela », déclare Baudet. Cependant, il y a des différences importantes sur la façon dont les Néerlandais perçoivent Baudet par opposition à Wilders.

Une femme âgée qui a voté pour Baudet s'est fait voler par un immigrant dans sa propre allée de stationnement ; cependant elle a dit à France 24, « Je n'ai rien contre les musulmans, sauf la façon dont ils ont été intégrés dans notre société. En fait, je vote pour Baudet parce qu'il est moins agressif à l'égard des musulmans que Wilders. » C'est ainsi que se sentent la majorité des néerlandais à l'égard des musulmans. Ils ne les détestent pas ; ils veulent seulement se sentir en sécurité. Baudet a également une opinion tout aussi nuancée des musulmans. Bien qu'il reconnaisse les problèmes liés à l'immigration et à l'Islam aux Pays-Bas, il ne préconise pas de solutions radicales. Il identifie le problème et propose des solutions, et tout cela d'une manière que beaucoup considèrent comme civilisée et progressiste. On peut suivre Baudet sans se sentir xénophobe.

Sa perspective de l'Europe a également plusieurs niveaux. Il parle fort contre l'UE, mais très favorablement sur les idéaux européens et de l'histoire de l'Europe en général. Dans une allocution à ses supporteurs avant l'élection du mois dernier, il déplorait, « Nous nous tenons ici, au milieu des débris d'une des plus grandes et des plus belles civilisations que le monde ait jamais connu .... Nous sommes détruits par ceux qui devraient nous protéger. Nos universités nous minent. Nos journalistes nous minent. ... Mais par dessus tout, nos administrateurs nous déstabilisent. »

Il a poursuivit en critiquant « l'immigration incontrôlée qui déforme les paysages de nos rues, tout cet endoctrinement gauchiste dans nos écoles, toute cette architecture affreuse, le transfert de pouvoir à l'Union européenne, l'hérésie climatique―si rien de ceci n'était arrivé, je ne serais jamais entré en politique. Mais nous avons été appelés sur la ligne de front. »

Baudet se présente lui-même comme un réformateur très éduqué et culturellement raffiné qui se bat pour le bien du peuple. Il ne veut pas être perçu comme extrême ou radical. Ses publications sur les réseaux sociaux dépeignent souvent ses activités culturelles, comme jouer du piano ou aux échecs. Il évite les commentaires ouvertement anti-islamiques et la rhétorique conflictuelle, préférant les allusions à la littérature classique. Il possède un doctorat en droit, a étudié la science politique, et apprécie la lecture philosophique. Et il ne craint pas d'exposer son passé académique. Lors de son discours de victoire le mois dernier, il a proclamé que le « Hibou de Minerve s’est posé », une référence à l'histoire du dieu romain de la sagesse.

Le discours de victoire de Baudet contenait non seulement des références à la mythologie romaine, mais aussi des allusions à la religion et au nationalisme. « L'appel à un passé commun » de Baudet avait pour but de « combler le vide laissé par la mondialisation et la sécularisation », a écrit Hans-Martien ten Napel, un professeur agréé en droit constitutionnel et administratif à l'Université de Leiden.

Thierry Baudet n'est pas le premier dirigeant populiste à obtenir un succès éclatant lors des élections nationales. Au cours des dernières années, nous avons vu Matteo Salvini en Italie, Viktor Orbán en Hongrie, et Sebastian Kurz en Autriche, tous propulsés au sommet. Bien que chacun de ces hommes soit unique, il y a des similitudes entre eux. Ce qui est le plus remarquable est qu'ils font tous la promotion des valeurs chrétiennes traditionnelles et encouragent leurs citoyens à embrasser l'héritage chrétien de l'Europe.

Si vous comprenez la prophétie biblique, ceci n'est pas une tendance mineure. Historiquement, la chrétienté―et plus spécifiquement, le catholicisme romain―a été au cœur de l'identité de l'Europe. Aujourd'hui, beaucoup sous-estiment l'importance que la religion a pour les Européens. Et moins encore savent que la prophétie biblique parle d'une autre résurrection brève mais puissante d'une Europe unie, soudée par la chrétienté. Dans « Le Saint Empire romain s’expose au public—en grand ! » le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, explique pourquoi les Européens se tournent vers le populisme. Il a écrit :

Une tendance que vous devriez surveiller de près se développe en Europe. Les Européens sont assiégés par des immigrants du Moyen-Orient, de plus en plus de populations musulmanes au sein de leurs paysages urbains, remplis de mosquées et de minarets, de quartier de leurs villes se transformant en des enclaves musulmanes où la police locale n'ose plus entrer, même des attentats terroristes islamiques.

Et de plus en plus d'Européens recherchent des solutions dans leur propre histoire. Plus spécifiquement, leur histoire religieuse.

La Bible a prédit il y a longtemps la renaissance d'un pouvoir nationaliste de grande puissance mondiale en Europe―une puissance qui serait unie pour peu de temps par ses racines religieuses communes. L'apôtre Jean a discuté longuement de ceci dans Apocalypse 17. Herbert W. Armstrong, le fondateur du magazine La Pure Vérité, parlait souvent de cette prophétie vitale et spécifique et de son rapport avec nos vies d'aujourd'hui. « Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps » (Apocalypse 17 : 10). Cette prophétie nous dit que nous pouvons attendre un autre dictateur en Europe―et la résurrection finale du Saint Empire romain.

Les versets 3 et 4 montrent que cette résurrection, comme les autres avant elle, sera dirigée par une « femme », ou une religion.

Pour en savoir davantage sur la transformation à venir de l'Europe et comment elle vous affectera, demandez vos exemplaires gratuits de Il avait raison et L'Allemagne et le Saint-Empire romain. 

Ger Fr