Les Serbes affrontent les soldats de la paix de l’OTAN

Quatre élections de maires et deux élections d’assemblées municipales ont eu lieu au Kosovo en avril. La communauté internationale dans son ensemble a reconnu ces élections puisqu’elle considère le Kosovo comme un État indépendant. La Serbie, en revanche, a rejeté ces élections et a appelé les Serbes du Kosovo à les boycotter. En conséquence, les Albanais de souche ont remporté les élections dans les régions à majorité serbe.

Au cours du week-end, la situation s’est encore aggravée lorsque la police kosovare a fait irruption dans les régions dominées par les Serbes pour s’emparer des bâtiments des municipalités locales. Cela a conduit à de violents affrontements lundi entre les Serbes locaux et la police du Kosovo, soutenue par les forces de maintien de la paix de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Le lendemain, l’OTAN a annoncé le déploiement de forces supplémentaires au Kosovo.

Le déploiement de forces supplémentaires de l’OTAN au Kosovo est une mesure prudente visant à garantir que la Force de paix au Kosovo (KFOR) dispose des capacités nécessaires pour maintenir la sécurité conformément au mandat du Conseil de sécurité [des Nations unies].
—L’amiral Stuart B. Munsch, chef du Commandement des forces interarmées à Naples

Kosovo Serbs clash with NATO forces in northern municipalitieshttps://t.co/Fqcdam5QN1 pic.twitter.com/H8w3uoQheD

— Yeni Şafak English (@yenisafakEN) May 30, 2023

Des tensions croissantes : Le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Slovénie faisaient tous partie de la Yougoslavie. Le Kosovo a été le dernier à déclarer son indépendance de la Serbie en 2008, sans le consentement de la Serbie. Les Serbes vivant dans la région se considèrent comme faisant partie de la Serbie plutôt que d’un Kosovo indépendant. Les tensions ont augmenté l’année dernière lorsque le Kosovo a annoncé son intention de remplacer les plaques d’immatriculation serbes par des plaques kosovares ; 500 fonctionnaires serbes des forces de police, du personnel administratif et des juges ont démissionné collectivement.

Une escalade provoquée ? Des séquences vidéo semblent montrer que les affrontements ont dégénéré après que les forces de sécurité du Kosovo ont commencé à pousser, à donner des coups de pied et à empoigner des manifestants non armés. Il y a donc lieu de penser que les affrontements ont été provoqués pour inciter l’OTAN à soutenir davantage l’indépendance du Kosovo.

In fact, #Kosovo's #ROSU special forces today opened fire on peaceful demonstrators, and the #NATO peacekeeping contingent in Kosovo supported the violence.

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— Cicke  (@Cicke69) May 29, 2023

It is obvious that the provocation of the #Kosovo #Albanians is designed to increase pressure on the #Belgrade authorities. The situation in the region remains extremely tense and at any moment can develop into a full-fledged armed clash.
by @200_zoka
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— Cicke  (@Cicke69) May 29, 2023

Observez l’Allemagne : Comme l’explique le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans Germany’s Conquest of the Balkans [La conquête des Balkans par l’Allemagne ; uniquement disponible en anglais], l’Allemagne, qui a joué un rôle clé dans l’éclatement de la Yougoslavie, s’intéresse vivement à cette région. La Yougoslavie était un État communiste, allié de l’Union soviétique. Au sein de la Yougoslavie, les Serbes ont résisté avec véhémence à l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais le désir de l’Allemagne de régner sur cette région reste vif.

Il y a une raison pour laquelle la communauté internationale est du côté du Kosovo contre la majorité serbe : cette raison, c’est l’Allemagne. Pour en savoir plus, lisez notre article « La conquête des Balkans par l’Allemagne est presque terminée  ».