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Liberté, Égalité, et à bas les musulmans !

STEPHANE CARDINALE/CORBIS/GETTY IMAGES

Liberté, Égalité, et à bas les musulmans !

Les attaques terroristes provoquent des changements spectaculaires en Europe et au Moyen-Orient.

L’extrémisme islamique doit être écrasé. » C’est la déclaration audacieuse et controversée de Marine Le Pen, leader du Parti français du Rassemblement national d’extrême droite (anciennement le Front national), en 2015 après un attentat terroriste à Paris. « Les prédicateurs de haine doivent être expulsés. Les mosquées islamiques doivent être fermées. »

Pour ces commentaires, ses rivaux et les médias l’ont attaquée. Mme Le Pen a perdu l’élection présidentielle de 2017 face à Emmanuel Macron, qui prétendait représenter le contraire de sa xénophobie.

Trois ans plus tard, M. Macron ressemble beaucoup à Le Pen. L’Islam, dit-il, est en crise. Son gouvernement a assumé de nouveaux pouvoirs sévères pour fermer les mosquées et expulser les prédicateurs. Et il a le soutien du public. Les attitudes à l’égard de l’Islam en France se durcissent—rapidement.

Le Moyen-Orient a réagi. Les musulmans sont encouragés à boycotter les produits français alors que les dirigeants en France dénoncent le changement. L’hostilité, non seulement contre la France mais contre toute l’Europe, se renforce.

La France attaquée

Le président Macron a élargi les pouvoirs de perquisition et de saisie des forces de police avec une surveillance limitée de la part des tribunaux français. La police peut fermer « les lieux de culte dans lesquels sont diffusés les écrits, les idées ou les théories qui provoquent la violence, la haine et la discrimination », a écrit le Washington Post (13 octobre 2017).

Malgré toutes les mesures prises par le gouvernement français, les attaques continuent de se produire.

Le 25 septembre 2020, un homme a attaqué deux personnes avec un hachoir à viande devant les anciens bureaux du magazine satirique français Charlie Hebdo. L’assaillant était un migrant pakistanais de 18 ans, arrivé en France il y a trois ans en tant que mineur non accompagné. Il a dit qu’il était motivé par la réédition par Charlie Hebdo de la caricature controversée de Mahomet qu’il avait initialement publiée en 2015. Par ailleurs, 14 suspects des attentats terroristes de Charlie Hebdo en 2015 sont actuellement en train d’être jugé en cour.

Le 16 octobre, un jeune homme criant « Allahu akbar », a décapité Samuel Paty, un professeur d’histoire, en plein jour dans la banlieue parisienne de Conflans Sainte Honorine. Abdullakh Anzorov, un réfugié tchétchène de 18 ans, a riposté contre Paty, après qu’il eut montré dans sa classe des caricatures représentant Mahomet, lors d’une conférence sur la liberté d’expression. Anzarov ne connaissait pas Paty et n’était même pas de Paris ; il était d’une ville située à environ 60 miles. L’assassin a poussé des milliers de français à ignorer les restrictions COVID et à se rassembler pour des manifestations de masse en faveur de la liberté d’expression.

Le 29 octobre, un homme armé d’un couteau de 12 pouces est entré dans la basilique Notre-Dame de Nice, avant la messe du matin. Il a crié à plusieurs reprises : « Allahu akbar ! » avant de décapiter, pratiquement, une femme âgée. Il a tranché la gorge d’un responsable de l’église et a poignardé à plusieurs reprises une autre femme qui est morte plus tard de ses blessures. Le tueur, Brahim Aouissaoui, est un immigrant tunisien de 21 ans qui se trouvait en France depuis environ un mois. Il était entré dans l’Union européenne via l’Italie le 20 septembre, probablement en tant que migrant illégal ; le seul document d’identification qu’il portait était un formulaire de la Croix-Rouge italienne.

Quelques jours plus tard, le 2 novembre, un jihadiste a tiré et blessé 27 personnes lors d’une attaque dans les rues de Vienne, en Autriche, près de la synagogue principale de la ville. La rue était animée, alors que les Autrichiens profitaient de leur dernière nuit de liberté avant un confinement COVID. Quatre d’entre eux ont été mortellement blessés avant que la police ne tue l’assaillant.

En réponse à ces attaques, le président Macron durcit l’approche de son pays à l’égard de l’Islam.

Rallyes de France

Le 2 octobre 2020, une semaine après le premier attentat, Macron a prononcé un discours historique dans la banlieue parisienne Les Mureaux proposant de nouvelles lois. Il cherche à interdire aux mosquées d’importer des imams de l’étranger. L’école à domicile serait interdite pour les jeunes français, à l’exception des enfants ayant des excuses médicales valables. Le burkini, le modeste maillot de bain féminin utilisé par de nombreux musulmans, serait également interdit. Il a préconisé une surveillance accrue du gouvernement sur les cours de langue arabe et les écoles privées en général. Déjà, une mosquée de la région parisienne de Pantin a reçu l’ordre de fermer pour six mois à la suite de ces propositions.

« L’Islam est une religion qui vit aujourd’hui une crise, partout dans le monde », a averti Macron.

Lors d’un discours après la décapitation de Paty, Macron a déclaré : « Ce n’est pas un hasard si le terroriste a tué un enseignant, parce qu’il voulait tuer la République et ses valeurs... La bataille est la nôtre et elle est existentielle » (emphase ajouté). Il croit lutter pour la survie de la France tel que nous la connaissons.

Le gouvernement Macron prend ses appels aux armes au sérieux. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est montré agressif, arrêtant en masse les radicaux présumés et s’engageant à les expulser. Il a dissous au moins 51 organisations musulmanes françaises, apparemment avec un peu plus qu’un coup de plume, certaines à la demande personnelle du président Macron. Darmanin a qualifié une organisation, le Collectif contre l’islamophobie en France, « d'ennemi de la République ».

La France lutte également contre l’extrémisme islamique à l’étranger. Les troupes françaises ont combattu dans la coalition qui a vaincu l’État islamique en Irak et en Syrie. Les soldats de la paix de France maintiennent une forte présence contre les militants islamistes dans la nation ouest-africaine du Mali. Le lendemain de l’explosion du 4 août 2020 à Beyrouth, Macron a fait pression sur le gouvernement libanais pour qu’il réduise le pouvoir de l’Islam radical et qu’il procède à d’autres réformes en échange d’une aide. La popularité de Macron au Liban a augmenté de façon si spectaculaire que de nombreux Libanais disent qu’ils veulent non seulement que les extrémistes islamiques du Hezbollah quittent leur gouvernement, mais que le Liban revienne à la domination coloniale française. Macron a également résisté à un gouvernement de plus en plus islamique en Turquie, envoyant des navires de guerre français en Méditerranée orientale pour contrer l’excursion de la Turquie dans les eaux revendiquées par l’UE à la recherche de gisements de combustibles fossiles.

Macron fait également pression pour des frontières extérieures plus claires et plus fortes dans toute l’Europe. Le 5 novembre 2020, à la frontière espagnole, il a déclaré que l’Europe avait besoin d’une véritable force de police de la sécurité aux frontières. Il a également appelé à un contrôle plus centralisé des frontières de l’Europe, avec les États membres de l’UE coordonnant leur sécurité individuelle sous la direction fédérale. Si Macron réussit, il serait facile de rendre une telle force complètement centralisée et au-delà des pouvoirs des États membres individuel.

Macron préconise essentiellement un ministère de l’Intérieur capable de contrôler à la fois la liberté de circulation et les frontières nationales de ses États membres dans toute l’Union européenne.

En voyant ce que dit et fait la France de Macron, le monde islamique mord avec du venin.

L’Islam en colère

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a réagi lors d’un congrès du parti dans la ville turque de Kayseri le 24 octobre 2020 : « Macron a besoin de soins de santé mentale. Que peut-on dire d’autre à un chef d’État qui ne comprend pas la liberté de croyance et qui se comporte ainsi vis-à-vis de millions de personnes vivant dans son pays qui sont membres d’une foi différente ? Tout d’abord, un examen mental est nécessaire.

Macron a ensuite rappelé son ambassadeur en Turquie à Ankara. Erdoğan a depuis appelé au boycott des entreprises françaises en Turquie, déclarant le 26 octobre : « J’en appelle à mon peuple. Ne faites jamais attention aux marques françaises. Ne les achetez pas. »

Il a également déclaré : « Les musulmans sont maintenant soumis à une campagne de lynchage similaire à celle contre les Juifs en Europe avant la Seconde Guerre mondiale. »

La Turquie n’était pas le seul État musulman à boycotter les entreprises françaises. Plusieurs distributeurs au Koweït et au Qatar se sont engagés à débarrasser leurs rayons des produits français. L’Université du Qatar a reporté indéfiniment sa « Semaine de la culture française ». Devant l’ambassade de France de Bagdad, en Irak, des dizaines de manifestants ont brûlé des drapeaux français et des photos du président Macron. À Gaza, des manifestants palestiniens ont arraché une banderole accrochée devant l’Institut culturel français de Gaza et l’ont remplacée par une affiche sur laquelle on peut lire : « Notre prophète sera victorieux ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif a publié sur les réseaux sociaux le 26 octobre : « Les musulmans sont les premières victimes du ‘culte de la haine’, habilité par les régimes coloniaux et exporté par leurs propres clients. Insulter 1,9 milliard de musulmans—et leur caractère sacré—pour les crimes odieux de ces extrémistes, constituent un abus opportuniste de la liberté d’expression. Elle ne fait qu’alimenter l’extrémisme. »

L’UE s’est rapidement ralliée à la France. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré qu’Erdoğan avait atteint un « nouveau creux » avec son attaque contre Macron. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré : « Les Pays-Bas sont fermement attachés à la France et aux valeurs collectives de l’Union européenne. » Le haut représentant de l’UE Josep Borrell a tweeté en réponse aux propos du président Erdoğan : « Les remarques du président @RTErdogan contre le président @EmmanuelMacron sont inacceptables. Appelons la Turquie à mettre fin à cette dangereuse spirale de confrontation. »

Lorsque l’Autriche a subi une attaque terroriste le 2 novembre 2020, Macron s’est rapidement montré solidaire de Vienne, en tweetant : « C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire. Nous n’abandonnerons rien. »

Sous la direction du chancelier Sebastian Kurz, l’Autriche a répondu à l’attaque en réprimant les opérations islamistes dans ce pays, y compris celles de deux groupes terroristes affiliés à l’Iran, le Hamas et les Frères musulmans.

Un affrontement prophétisé

Aujourd’hui, c’est une basilique majeure de la Côte d’Azur et la principale synagogue d’Autriche. Où aura lieu la prochaine attaque—sur un marché de Noël à Munich ? Lors de la messe dans la basilique Saint-Pierre dans la Cité du Vatican ? Ces incertitudes et ces possibilités mettent le continent tout entier en difficulté.

L’Europe et le Moyen-Orient entrent dans un cycle d’hostilité qui, selon la Bible mènera à une guerre majeure.

Daniel 11 : 40 prophétise deux blocs de pouvoir dans la région du Moyen-Orient et de la Méditerranée : un « roi du sud » et un « roi du nord ». Comme nous le montrons dans notre brochure gratuite Le roi du sud, la puissance du nord correspond à un bloc européen, dirigé par l’Allemagne—un successeur à l’ancien Empire romain. Le pouvoir du sud correspond à un bloc islamique radical, dirigé par l’Iran.

Daniel prophétisa que le roi du sud « pousserait » le roi du nord. Le lexique hébreu-chaldéen de Gesenius définit la poussée comme « frapper—utilisé par des animaux à cornes » ou « pousser avec la corne ». La politique étrangère de l’Iran et de l’Islam radical est déjà insistante et, en parrainant le terrorisme, elle est mortellement violente dans certains cas. Cela provoque l’Europe.

Les Français et tous les Européens intensifient leur participation au Moyen-Orient, ce qui s’accélérera à mesure que les États-Unis se retireront. La prophétie biblique précise, cependant, que ce « choc des civilisations » croissant ne signifie pas que l’Europe entrera en guerre contre toutes les nations islamiques. L’Europe aura des alliés parmi les États islamiques les plus modérés alors qu’elle affrontera les nations islamiques les plus radicales. Nous pouvons déjà voir cela alors que cette poussée incite Macron à se rapprocher du Liban et à rechercher des bases à travers le Moyen-Orient (Lisez « Défaut mortel dans les accords de paix au Moyen-Orient »).

Depuis des années, la France refusa d’affronter l’Islam radical à mesure qu’il grandissait à l’intérieur de ses frontières. Maintenant, le gouvernement se renforce pour faire face à ce problème. Mais certains aspects de la nouvelle approche indiquent une nouvelle direction autoritaire pour le pays.

L’interdiction de l’enseignement à domicile proposée par Macron s’appliquerait universellement aux quelque 50 000 enfants scolarisés à domicile en France, et pas seulement à ceux qui sont musulmans. L’enseignement à la maison est le seul moyen pour les parents de se retirer de la propagande gouvernementale dans les écoles, c’est pourquoi il a été interdit par Adolf Hitler, par exemple. Ce serait un changement majeur dans le système éducatif français, mais la crise islamiste lui permet de passer à travers avec peu de débats.

La France est fière d’être une nation laïque. Mais les tensions avec la communauté musulmane française amènent beaucoup de gens à réexaminer ce que cela signifie d’être français. Beaucoup reviennent de la laïcité à la racine religieuse de la France : le catholicisme. La ville d’Avignon, dans le sud de la France était autrefois le siège de la papauté au Moyen Âge. L’un des principaux pèlerinages annuels pour les catholiques est de se rendre à Paris pour voir la prétendue couronne d’épines exposée dans la cathédrale Notre-Dame pour Pâques. Napoléon a été couronné « empereur des Français » en présence du pape. Le drapeau des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale représentait la Croix de Lorraine, un symbole catholique historique de la France.

Le fait que l’une des récentes attaques islamiques radicales ait eu lieu dans une église est un reflet important de la nature intégrale du catholicisme en France. Pour un islamiste, si vous voulez attaquer la France, vous attaquez une église. En réponse, de nombreux Français se sont rassemblés autour de l’église.

La Bible prédit également que la France—avec le reste de l’Europe—retrouvera ses racines catholiques, éliminant non seulement l’Islam, mais tous les dissidents non catholiques.

Le livre de l’Apocalypse décrit une puissante bête qui dirige le culte public (Apocalypse 13 : 11-18). Elle a le pouvoir d’exécuter des non-croyants (verset 15) et d’imposer une « marque » à « tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves » (verset 16). Cette marque est un signe d’identification imposé par un pouvoir religieux qui exclut les non-conformistes de participer à la société (versets 16-18). Cette puissance de la bête prophétisée est le même pouvoir que Daniel identifie comme le roi du nord : l’Europe catholique.

La France est déjà en préparation pour la ré-institution d’une religion soutenue par l’autorité gouvernementale qui proscrit certains modes de culte. Les attaques islamiques continueront de pousser les idéologies françaises et européennes à devenir plus catholiques, et leurs gouvernements à devenir plus catholiques et plus autoritaires.

Des changements massifs sont en cours en Europe qui réaliseront certaines des prophéties les plus importantes de la Bible.

Fr Kos