La trompette
Première gorgée d’une coupe amère
Lire le chaptire précédent : Pose de la première pierre
« Je crois que l’Église m’a exclu injustement. M. Tkach ne m’a même pas parlé, alors qu’il s’agissait de la plus lourde de toutes les décisions affectant ma destinée dans cette Église. »
—Gerald Flurry
Lettre à Ralph Helge, 21 décembre 1989
Bien que je ne le sache pas à l’époque de cette pose de la première pierre, lors de cet après-midi pluvieux, mon père et M. Amos étaient en route pour Pasadena. Tkach Jr avait appelé à la maison, ce matin-là, le 7 décembre, demandant que mon père et M. Amos soient dans un avion pour la Californie, ce même jour, s’ils désiraient quelque espoir de conserver leur emploi.
Après leur arrivée à Los Angeles, tard dans l’après-midi du 7 décembre, ils se sont installés au Holiday Inn Pasadena. Cette nuit-là, pendant plus de quatre heures ils ont discuté avec Joseph Tkach Jr, et Michael Feazell. Durant cette rencontre, mon père s’est aperçu que la situation, à l’intérieur de l’Église de Dieu, était pire que ce qu’il avait imaginé.
Mon père s’est plaint du fait que Le mystère des siècles n’était plus distribué, et que l’émission de télévision devenait plus faible. « Voyons si je comprends ce que vous dites », a répliqué Tkach Jr, disséquant les commentaires de mon père. « Vous dites que vous pouvez diriger l’Église mieux que mon père. » Ils ne cessèrent de replacer les choses sur un plan individuel parce que débattre des vraies questions ne faisait que mettre au grand jour leurs véritables intentions. Mais mon père n’a pas lâché prise, persistant à demander pourquoi Le mystère des siècles avait été retiré, ce qui a conduit à l’étonnante formule explosive, « criblé d’erreurs », de Joe Jr.
Qu’il suffise de dire qu’il n’y a eu aucun compromis des deux côtés, cette nuit-là. Peu avant minuit, Tkach Jr—un homme qui était employé par l’Église depuis trois ans—excluait et excommuniait mon père et John Amos. Lors de sa déposition, Tkach Jr a reconnu que c’était entièrement sa décision d’exclure ces deux ministres de longue date, sur place. Son père, le Pasteur général de l’Église, n’a été au courant des exclusions qu’après qu’elles eurent déjà eu lieu !1
Au moment de quitter le bureau de Tkach Jr, cette nuit-là, mon père avertissait, de manière prophétique : « C’est la première gorgée d’une coupe très amère que vous devrez boire. » Quelle réplique de la part d’un homme qui venait juste d’être exclu ! Mon père a également assuré M. Tkach qu’il serait un des premiers à recevoir le manuscrit, aussitôt qu’il serait achevé et imprimé.
Comme aucun autre humain
Sur la note d’exclusion, enregistrée le jour suivant, Tkach Jr a écrit qu’il avait exclu mon père pour « des différences doctrinales hérétiques »2 (La même raison qu’il a donnée pour exclure ma mère.) Lors de sa déposition, en 1998, essayant d’expliquer ce que cela voulait dire, il a dit que mon père « s’assemblait avec des membres de l’Église, et leur demandait de lui faire des dons… »3. Ce qui n’était pas du tout vrai.
Plus tard, il a attribué cette affirmation ridicule à mon père : « Il a prétendu qu’il était utilisé par Dieu, d’une façon unique, différente de celle d’aucun autre être humain… »4 Aussi bizarre que puisse être cette déclaration, Tkach Jr l’a répétée deux fois, lors de sa déposition. Plus tard, quand il lui a été demandé si M. Flurry a été exclu pour s’être engagé dans l’hérésie, Tkach Jr a répondu : « Lorsque quelqu’un vous dit qu’il est utilisé par Dieu d’une façon différente de n’importe quel autre être humain, je considérerais cela comme un pas dans l’hérésie. » Et plus tard : « Des déclarations selon lesquelles vous êtes uniquement utilisé par Dieu dans un rôle historiquement différent de celui d’un autre homme, dans toute l’histoire, je considère cela plutôt hérétique. »5
C’était, là, Joe Jr, le psychologue, dans toute sa splendeur. Bien évidemment, mon père n’a jamais dit quelque chose de ce genre lors de leur rencontre. Mais c’était l’interprétation de M. Tkach, de ce que mon père a dit. Après tout, Gerald Flurry a critiqué le Pasteur général de l’Église universelle de Dieu. Il a écrit un article dans lequel il cherche à expliquer pourquoi, avec une perspective biblique, les changements se produisaient. Il croyait que Dieu avait inspiré son article. Par conséquent, il doit penser qu’il est l’homme le plus important à avoir jamais vécu sur cette terre ! Comme c’est ridicule !
L’ironie de l’histoire, c’est que M. Tkach Jr a tiré grande fierté à clamer haut et fort la transformation de l’ÉUD, hors de « l’Armstrongisme », comme quelque chose de « sans précédent » dans l’histoire de la religion. Il n’y a jamais eu d’exemple dans l’histoire des religions où une secte religieuse non orthodoxe s’est transformée, à partir d’un « culte », pour aller vers une dénomination chrétienne prédominante. Où serait, aujourd’hui, l’Église universelle de Dieu—en fait, le christianisme—sans l’unique courage héroïque et historique du Tkachisme ?
La congrégation d’Oklahoma City
Le même jour où mon père et M. Amos voyageaient vers Pasadena pour leur rencontre avec Joe Jr, Arnold Clauson, le pasteur précédent d’Oklahoma City, était en route, de Cape Girardeau, dans le Missouri, pour Oklahoma City, pour annoncer l’exclusion de mon père devant la congrégation. (Il est, en fait, parti pour Oklahoma City, avant même que mon père n’arrive dans le bureau de Joe Jr.)
Le vendredi soir, le 8 décembre, M. Clauson s’est arrangé pour rencontrer tous les anciens et leurs épouses, de même qu’un diacre du territoire de mon père.
Le samedi, M. Clauson, a lu l’annonce concernant l’exclusion devant les congrégations d’Oklahoma City et d’Enid. Selon Clauson, les frères et sœurs étaient « tout à fait choqués » par la nouvelle. « La plupart n’avaient aucune idée que quelque chose de cette nature était en train de se produire », a-t-il écrit à M. Tkach Jr.6 Cela cadre avec ce que Dean Blackwell, envoyé de Pasadena à Oklahoma City la semaine suivante, a admis également—c’est-à-dire que la congrégation de mon père était laissée dans des conditions stables.
M. Clauson a bien noté ces deux zones d’inquiétude que quelques membres avaient exprimées en conversant avec mon père et M. Amos. « 1) Des questionnements sur la littérature de M. Armstrong ôtée de la circulation et/ou sur une mise à jour, et 2) la faiblesse des télédiffusions du Monde à venir ». Plus tard il a écrit que mon père et M. Amos
avaient apparemment demandé à plusieurs membres, particulièrement à ceux qui venaient demander conseil à ce propos, de relire Le mystère des siècles, L’Incroyable potentialité de l’homme, Le livre de l’Apocalypse enfin dévoilée, et l’Autobiographie, et ensuite de revenir les voir avec des commentaires.7
Imaginez cela—recommander aux membres de lire le livre le plus important et le plus saisissant de M. Armstrong ! Combien révélateur était le rapport de Clauson ! De bien des façons, l’Église avait déjà été transformée.
La première gorgée de Ralph Helge
Le jour de l’exclusion, Ralph Helge a écrit à mon père, et lui a demandé de retourner toutes listes d’adresses de membres de l’Église qu’il a bien pu acquérir, au cours des années en tant que ministre.
Si vous ne vous conformez pas à la demande contenue dans cette lettre, dans les cinq (5) jours, nous n’aurons pas d’autre alternative que d’intenter un procès contre vous et contre toutes les autres personnes impliquées dans la rétention, et le mauvais usage, de ces documents confidentiels, et de vous faire adresser une injonction contre la possession et l’usage de ces documents, aussi bien que de prendre toute autre mesure appropriée, y compris une demande de condamnation en dommages-intérêts. 8
Ce type de langage de la part de Ralph Helge est quelque chose dont nous sommes devenus familiers, des années plus tard, au cours de notre procès pour Le mystère des siècles.
Le 11 décembre 1989, M. Tkach Jr a fait suite à la menace de Helge en envoyant à mon père un « accord d’assistance et de fin d’emploi » proposé. Il écrivait :
Comme vous comprenez, M. Flurry, la semaine dernière vous avez été congédié de votre emploi en tant que ministre de l’Église, exclu en tant que membre, et vos références ministérielles ont été supprimées, à cause de ce que l’Église considère comment votre adhésion à des convictions hérétiques, se répandant de même parmi les membres de l’Église, et votre refus de vous en repentir...
Comme vous le savez, votre emploi n’avait pas de terme fixé, et il pouvait y être mis fin « à volonté » à tout moment, soit par vous-même soit par votre employeur, avec ou sans raison. Selon la pratique de l’employeur, la fin de votre emploi ne donne droit à aucune indemnité de licenciement ou autres bénéfices...
Pour des raisons d’amour chrétien, cependant, l’employeur est désireux de vous aider maintenant que votre emploi chez lui est terminé.9
Mais avant qu’il ne puisse recevoir l’offre « d’amour chrétien » de 6 160 dollars, mon père devait remplir cinq conditions. Par exemple, l’ÉUD voulait une déclaration écrite la déchargeant de toute responsabilité éventuelle, comme une révocation injustifiée. Elle attendait également qu’il rende les lettres à en-tête de l’Église et les cartes d’affaires, les manuels ministériels, son certificat d’ordination, tout l’équipement de l’Église et les meubles, et tous les rapports écrits ou créés par ordinateur, qui appartenaient aux membres de l’Église.
Le 21 décembre 1989, mon père a informé M. Helge qu’il avait décidé de rejeter « l’aide » de 6 160 dollars. Il a néanmoins consenti à tout retourner sauf son ordinateur et son certificat d’ordination. L’ordinateur, a-t-il écrit, « m’aidera à obtenir un emploi futur ». Quant au certificat, il a dit que l’Église n’avait aucun droit de le prendre. « Je crois que l’Église m’a exclu injustement », a-t-il écrit. « M. Tkach [Sr] ne m’a même pas parlé, alors qu’il s’agissait de la plus lourde de toutes les décisions affectant ma destinée dans cette Église. »10
M. Helge a répondu une semaine plus tard, et a dit qu’il discuterait de la question avec M. Tkach Jr. Le 23 janvier 1990, Tkach Jr a envoyé à mon père un autre formulaire de fin d’emploi, seulement cette fois, « en tant que témoignage d’amour chrétien », ils offraient un ordinateur à mon père en échange de sa signature !11 C’était pratiquement le même formulaire, avec pour ainsi dire, le même langage, seulement au lieu d’offrir 6 160 dollars avec amour, ils offraient un ordinateur compatible ibm. Mon père a décidé de garder l’ordinateur et le certificat d’ordination, et de ne pas signer la fin d’emploi. L’ÉUD n’a pas insisté.
Il est intéressant de noter, quand on regarde en arrière, que M. Tkach Sr n’a jamais communiqué, ne serait-ce qu’une fois, avec mon père pendant toute cette épreuve. Pour la plus grande part, Tkach Jr et Ralph Helge menaient les choses. Et sept ans plus tard, quand l’ÉUD a intenté le procès contre nous, au sujet de l’impression du Mystère des siècles, Tkach Sr était, de nouveau, absent de l’équation, étant mort d’un cancer en 1995. Les deux acteurs, de principe, sans aucun doute possible, dans le procès intenté contre nous, en 1997, étaient Joseph Tkach Jr et Ralph Helge.
Aucun d’entre eux n’aurait admis, en remontant en 1989, que la situation dans laquelle ils étaient, n’était que la première petite gorgée d’une coupe amère qu’ils auraient à boire.
Faible commencement
Ma sœur a quitté son travail au département de l’Administration de l’Église, à Pasadena, le jour où mon père a été renvoyé. Elle a pris un vol pour la maison le jour suivant, utilisant le billet d’avion de mon père. Mon père, à son tour, est rentré à la maison au volant de la camionnette jaune de ma sœur (qui était maintenant devenue la voiture familiale). Il avait besoin de ces trois jours de conduite, à travers la moitié du pays, pour faire le tri dans son esprit. Tant de choses étaient arrivées si vite. Il y avait des moments où il garait la voiture le long de la route afin de marcher un peu. D’un certain côté, il n’avait jamais été plus découragé. Les Tkach ruinaient l’Église à laquelle il avait consacré sa vie. Mais il croyait également que Dieu avait révélé la raison de la survenue de ces choses. Cette raison se trouvait dans un manuscrit que seulement une poignée de personnes avait vu.
J’étais à la maison le jour où mon père est arrivé—le dimanche 10 décembre. (J’étais rentré de Big Sandy pour passer le week-end en famille, après avoir entendu qu’il avait été exclu.) Dans l’attente de son arrivée, je me rappelle m’être tourmenté pour savoir quoi lui dire, et comment l’encourager. Quand il a franchi la porte, cette après-midi-là, nous étions prêts à le remonter, du mieux que nous pourrions, sachant qu’il venait de subir l’épreuve la plus difficile de sa vie. Cependant, c’est le contraire qui s’est passé : c’est, en réalité, mon père qui nous a relevé l’esprit. Ma mère et moi, à ce moment-là, étions techniquement toujours associés à l’ÉUD. (Ma sœur avait rompu les liens le jour où il avait été renvoyé.) Et pourtant, voilà que c’était cet ancien ministre, renvoyé de l’ÉUD, qui nous encourageait !
Mon père, bien que fatigué, et asséché sur le plan émotionnel, avait eu trois jours pour pleurer le triste état de l’Église universelle de Dieu. Il était maintenant ferme dans sa résolution de faire quelque chose vis-à-vis du problème—de faire en sorte que son manuscrit soit prêt pour l’impression—afin d’avertir tous ceux qui voudraient bien entendre que l’Église avait dérivé dans l’ère laodicéenne. Cette prise de conscience lui a donné un grand sens de dessein à accomplir et d’espoir, motivé par une foi relaxée—une ferme croyance qu’il faisait la chose juste.
Je suis parti pour Big Sandy, cette nuit-là, plus enthousiaste que jamais. Je commençais à voir que Dieu ne resterait pas à ne rien faire, regardant Son Église s’effacer dans le néant. Dieu avertit toujours avec amour. Et si cet avertissement devait être donné par mon père, plutôt lui que personne !
La première impression
Deux autres familles qui n’avaient aucune connaissance antérieure du manuscrit ont immédiatement offert leur soutien à mon père et à M. Amos. Ensemble, ces quatre familles—seulement 12 personnes—se sont rencontrées pour la première assemblée de l’Église de Philadelphie de Dieu, le 16 décembre.
Le mercredi 20 décembre, avec l’aide de deux autres membres de l’Église, Tim et Melody Thompson, l’ÉPD est devenue une entité constituée en société. De retour à Big Sandy, je me rappelle nettement ma réaction étonnée à la nouvelle selon laquelle l’Église était devenue une société. Ils n’ont que 12 personnes, ai-je pensé en moi-même. Comment pourraient-ils déjà se considérer comme une Église officielle ? À l’époque je projetais de quitter l’école à la fin du semestre. Mais je n’étais pas encore entièrement engagé dans l’ÉPD.
Quand je suis rentré à la maison, le jeudi 28 décembre, j’ai vu que ce petit groupe des gens avait travaillé à un rythme effréné—particulièrement mon père et Tim Thompson. M. Thompson avait entré le manuscrit dactylographié de mon père dans une machine de traitement de texte. Lui, mon père et M. Amos ont ensuite travaillé à relire, à éditer et à mettre en page une version finale.
J’ai commencé à travailler dans mon vieux poste, au lycée, à Kinko. Un jour, pendant la deuxième semaine de janvier 1990, j’ai pris un exemplaire achevé du Message de Malachie avec moi. M. Amos et mon père avaient accumulé plus de 900 adresses de ministres et de membres de l’ÉUD—la plus grande partie concernait les régions autour d’Oklahoma City, et de Columbus, dans l’Ohio (l’assignation pastorale précédente de M. Amos).
Nous avons fait 1 000 copies de cette première version du Message de Malachie—dont la couverture était brune, et les feuillets reliés par une spirale. Quoique peu de gens l’auraient considéré comme un livre, c’était au moins un manuscrit de bonne qualité. Entre-temps, mon père avait préparé une lettre personnelle qui devait être incluse avec les livres envoyés aux membres de ses anciennes congrégations : « Chers frères et sœurs d’Oklahoma City et d’Enid », écrivait-il,
Tant de choses ont été déformées à propos de ce que j’ai dit et fait, que j’ai estimé que cette lettre était nécessaire. Je pense que ce n’est pas trop vous demander que de me laisser mettre les choses au clair. J’espère que vous lirez ce que j’ai, en réalité, dit et fait.
M. Arnold Clauson a été envoyé ici par M. Joe Tkach Jr. Arnold a eu une réunion avec les diacres et les anciens, le vendredi soir, 8 décembre. Il a relaté quelques déclarations que M. Tkach Jr a faites à mon sujet. (M. Clauson n’est pas entré en contact avec moi quand il était à Oklahoma City.)
Voici quelques éléments de ce que je suis supposé avoir dit, le 7 décembre, lors d’une rencontre, à Pasadena, avec M. Tkach Jr : 1) Gerald Flurry est supposé avoir dit qu’il pourrait ‘faire l’Œuvre mieux que M. Tkach’. En réalité, je n’ai jamais fait une telle déclaration dans ma vie. N’importe lequel d’entre vous m’a-t-il jamais entendu dire quoi que ce soit de ce genre ? 2) Je suis censé avoir dit à M. Tkach Jr de ‘la fermer et de m’écouter’. La vérité, c’est que je n’ai jamais dit, même à un diacre ou à un ancien local, de ‘la fermer’—encore moins à l’un de mes supérieurs. Je n’ai pas tenu de propos, même se rapprochant, de ces déclarations, lors de cette rencontre. 3) Il a, également, dit que lorsque j’envoie des articles, j’exige qu’ils soient imprimés parce que les gens doivent lire ce que j’ai à dire. La vérité, c’est que je n’ai pas expédié d’articles depuis six ou sept ans. Et je n’ai jamais exigé qu’un article soit imprimé. Pourquoi cela est-il mentionné maintenant, après une si longue période ? Quel est le motif ?
N’importe lequel d’entre vous peut vérifier ce qui a été dit à mon sujet, en demandant à vos diacres et anciens. Mais vous avez probablement déjà entendu parler de ces commentaires que je suis supposé avoir faits. Ce qui est malheureux, c’est que ces déclarations déformées se répandent dans la congrégation. Je vous demande, frères et sœurs, dans mes presque cinq ans de service ici, en Oklahoma, si de telles déclarations ont été faites par moi ? Me suis-je conduit de cette façon ?
M. John Amos sait que ces déclarations à mon sujet ne sont pas vraies. Il en est de même pour Jésus Christ.
Veuillez lire la version complète ci-jointe, du message de Malachie. Vous pourrez ensuite m’évaluer sur ce que je dis—et non pas sur ce que les gens pensent que j’ai dit. Bien évidemment, je ne veux pas d’une réputation ternie, si cela peut être évité.
Les Églises d’Oklahoma City et d’Enid sont passées par des troubles épouvantables, dans les années 1970—plus que la plupart des Églises. J’ai désespérément voulu éviter de vous causer tout problème supplémentaire. Mais les troubles, maintenant, pourraient signifier beaucoup moins de difficulté dans l’avenir. J’espère qu’avoir servi presque cinq ans dans cette région a révélé mon amour pour vous tous.
La décision de prendre position sur les questions soulevées dans le message de Malachie n’a pas été prise à la légère. M. John Amos et moi-même avons renoncé à presque toute sécurité matérielle que nous avions. C’est dur pour toutes nos familles. Comme vous le savez, ma femme a eu de sérieux problèmes cardiaques pendant des années. Pourquoi avons-nous décidé d’adopter une telle position ?
On espère que personne ne pensera que je fais cela pour de l’argent. L’Église m’a offert 6 000 dollars « d’aide », ou d’indemnités de licenciement, selon conditions, et m’a également pris ma seule voiture (je n’ai pas de « deuxième voiture »). Je ne remplis pas les conditions pour recevoir la Sécurité sociale ou des allocations de chômage. Le siège central a appelé les 6 000 dollars une ‘offre d’amour’. Je ne partage pas ce point de vue, l’argent a donc été rejeté.
Rien de cela n’est mentionné pour la sympathie. Je le dis seulement pour vous aider à voir mes véritables motivations. Jésus-Christ a promis de pourvoir à nos besoins—nous ne nous inquiétons donc pas à propos de l’argent (et croyez-moi, nous en avons très peu).
Vous pourriez penser que j’ai un problème de gouvernement. Si vous lisez le message de Malachie—vous verrez que la fidélité au gouvernement est ma motivation ! Vous comprendrez, alors également, la raison réelle pour laquelle j’ai été renvoyé.
Sondez les Écritures comme l’ont fait les Béréens (Actes 17 : 11), et prouvez toutes choses (1 Thessaloniciens 5 : 21). Ensuite priez pour que Dieu guide chacun de vos pas. Je crois que M. Amos et moi-même serions prêts à mourir—si c’était nécessaire—pour ce qui est écrit dans le message de Malachie. Nous désirons désespérément que vous y réfléchissiez par vous-mêmes—et que vous ne laissiez pas d’autres le faire pour vous. C’est une approche très biblique…
Veuillez ne pas me croire, ni personne d’autre—croyez la Bible.
Je vous aime toujours,
Gerald Flurry 12
Avec moi ajouté, maintenant, au groupe original, nous nous sommes réunis à 13 chez les Thompson, mercredi soir, 10 janvier. Nous avons empaqueté 921 exemplaires du Message de Malachie, dont plusieurs centaines avec la lettre citée ci-dessus. Personne ne pouvait donner une mesure possible du genre de réponses qu’il y aurait pour cette première expédition par la poste. Mais nous savions tous que c’était le début de quelque chose de spécial. Finalement, les membres de l’Église universelle de Dieu pourraient comprendre ce qui arrivait à leur Église.
Nous avons livré les paquets à la poste le jour suivant, jeudi. Beaucoup de ces livres, de la première expédition, sont arrivés dans les boîtes aux lettres le 16 janvier 1990, ou juste avant—quatre ans, jour pour jour, après la mort de Herbert W. Armstrong.
À suivre …