Surveillez l’intervention de l’Allemagne dans les Balkans

Avant la guerre en Ukraine, les Balkans ont été le premier grand champ de bataille en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, à tel point que le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a qualifié la Yougoslavie de « première victime de la Troisième Guerre mondiale ». Aujourd’hui, ce conflit connaît un regain d’intensité. Dans le même temps, l’Union européenne propose aux pays des Balkans occidentaux un accord économique lucratif pour les inciter à adhérer à l’UE. Il semble que l’accord soit destiné à résoudre cette crise explosive, mais cela ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité.

Lors du forum GLOBSEC de Bratislava, le 31 mai, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé un plan en quatre points pour stimuler la croissance locale dans les Balkans occidentaux. « Ces investissements amélioreront la vie des gens. Ils faciliteront également l’entrée dans notre Union », a-t-elle déclaré. Proposer aux pays des Balkans occidentaux les avantages de l’Union européenne avant qu’ils ne deviennent des États membres de l’UE est une initiative audacieuse et sans précédent.

It is a new prosperity plan to accelerate their journey towards the EU, building on 4 pillars:

1. Bring the Western Balkans closer to the EU Single Market

2. Deepen regional economic integration

3. Accelerate fundamental reforms

4. Increase pre-accession funds

— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) May 31, 2023

Cette offre apparaît comme une lumière vive au milieu de cauchemars récurrents.

Le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Slovénie faisaient tous partie de la Yougoslavie. Depuis l’éclatement de la Yougoslavie, la Slovénie et la Croatie ont rejoint l’UE en tant qu’États indépendants.

Alors que l’UE s’efforce d’obtenir l’adhésion des autres nations, un problème persistant se dresse sur sa route : La Serbie n’a jamais accepté l’indépendance du Kosovo. Tant que cette question ne sera pas résolue, ni la Serbie ni le Kosovo ne pourront devenir membres de l’UE. Il s’agit d’une question qui divise. Les désaccords au sein de l’UE elle-même persistent, puisque cinq États membres n’ont pas encore accepté l’indépendance du Kosovo.

Lors d’une visite dans les Balkans occidentaux l’année dernière, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré : « Il est clair qu’un accord doit également régler la question de la reconnaissance diplomatique du Kosovo, car il est inimaginable que deux pays qui ne se reconnaissent pas l’un l’autre deviennent membres de l’UE. »

Le fait que l’Allemagne veuille accélérer l’adhésion des Balkans à l’UE signifie également qu’elle souhaite une solution rapide à ce conflit. Cependant, une solution pacifique devient de plus en plus improbable.

Le 29 mai, des Serbes locaux ont affronté la police du Kosovo, soutenue par les forces de maintien de la paix de l’OTAN, à propos d’un différend électoral dans les zones à majorité serbe du Kosovo. En conséquence, la Serbie a mis son armée en état d’alerte et l’OTAN a fait appel à des troupes supplémentaires—un face-à-face qui fait froid dans le dos compte tenu de l’histoire de la région.

Lorsque l’OTAN a soutenu les forces anti-serbes par des frappes aériennes en 1999, la Yougoslavie a été divisée en États indépendants. Comme l’explique M. Flurry dans Germany’s Conquest of the Balkans (La conquête des Balkans par l’Allemagne ; disponible uniquement en anglais), il existe des preuves concrètes que l’Allemagne est à l’origine de ces événements. C’est inquiétant quand on sait que la Serbie a été l’ennemie de l’Allemagne pendant les deux guerres mondiales.

La plupart des Allemands ignorent probablement les nombreuses nuances de ce conflit, mais les dirigeants allemands poursuivent une stratégie bien calculée pour placer la Serbie et d’autres États des Balkans sous leur contrôle. « Le Kosovo a été un tournant dans la guerre de Yougoslavie », écrit M. Flurry. « Une fois que cet État est essentiellement passé sous l’influence et le contrôle de l’Allemagne, il était certain que le reste de la Yougoslavie tomberait. »

Lisez également « La conquête des Balkans par l'Allemagne est presque terminée  » et observez dans cette région la réalisation des prévisions basées sur la Bible.