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Un nouvel ordre mondial chinois

Le Président chinois Xi Jinping avec d’autres politiciens et délégués chinois. [LINTAO ZHANG/GETTY IMAGES]

Un nouvel ordre mondial chinois

L’Amérique abdique et la Chine prend le relais.

Le secrétaire général chinois Xi Jinping a eu une conversation téléphonique d’une heure avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky le 26 avril. Les entretiens, au cours desquels M. Xi a appelé à une issue pacifique de la guerre en Ukraine, ont été « longs et significatifs », selon M. Zelensky.

La Chine plaide en faveur de pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine. C’est la « seule issue » à la guerre, a déclaré M. Xi. Cela semble bien, mais que se passe-t-il réellement ?

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Un mois avant de s’entretenir avec M. Zelensky, M. Xi était à Moscou, en Russie. La Chine n’a pas condamné la guerre contre l’Ukraine ni appliqué de sanctions contre la Russie. En fait, la Chine contribue à financer la guerre contre l’Ukraine en augmentant les importations de pétrole russe.

Quoi qu’il en soit, M. Zelensky souhaitait depuis longtemps une audience avec le Président Xi. Immédiatement après leur entretien, il a nommé un ancien ministre au poste d’ambassadeur en Chine. En retour, la Chine s’est engagée à dépêcher des envoyés spéciaux en Ukraine pour contribuer aux négociations de paix.

Pourquoi l’Ukraine est-elle si désireuse d’accepter le rôle de médiateur de la Chine ? En raison de l’histoire très récente de la Chine en tant qu’intermédiaire de paix.

En 2016, l’Arabie saoudite, majoritairement sunnite, a exécuté un religieux chiite, ce qui a provoqué la colère de l’Iran, dont les manifestants ont pris d’assaut l’ambassade d’Arabie saoudite. Toute la politique de l’Arabie saoudite en matière de développement nucléaire est basée sur celle de l’Iran—chaque fois que l’Iran se rapproche d’une bombe, l’Arabie saoudite s’efforce d’être prête à produire la sienne.

Mais en avril, la Chine a réussi à amener l’Iran et l’Arabie saoudite à la table de négociation. Leurs ministres des affaires étrangères se sont rencontrés à Pékin et ont accepté de rouvrir leurs ambassades respectives et de reprendre des relations normales.

Deux nations théocratiques ayant des idéologies conflictuelles et beaucoup d'animosités ont été amenées à la table par une nation athée de l'Orient. Tout cela s’est produit dans une région qui faisait partie de la sphère d’influence de l’Amérique. Qui plus est, l’Amérique était heureuse de laisser faire. Aujourd’hui, la même chose pourrait se produire en Ukraine. Le coordinateur du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, a déclaré que l’entretien de Xi avec Zelensky était une « bonne chose ».

Si cela se limitait entièrement à la paix, ce serait peut-être vrai. Mais il ne s’agit pas seulement de la paix en Ukraine. Il s’agit de modifier la hiérarchie mondiale du pouvoir qui existe depuis près d’un siècle.

M. Xi a déclaré au Président russe Vladimir Poutine en avril : « En ce moment, il y a des changements comme nous n’en avons pas vu depuis 100 ans—et c’est nous qui conduisons ces changements ensemble. »

« Je suis d’accord », a répondu M. Poutine.

Il reste à voir si la Chine parviendra à négocier une paix temporaire entre la Russie et l’Ukraine. Le 3 mai, la Russie aurait imputé à l’Ukraine la responsabilité de deux drones qui se sont écrasés sur le Kremlin. Les tensions sont encore incroyablement fortes.

Les lecteurs de la Trompette savent ce que nous avons dit à propos du désir insatiable de la Russie de contrôler l’Ukraine. Mais nous avons également écrit au sujet du désir que des nations comme la Russie et la Chine ont de mettre fin à l’hégémonie mondiale américaine qui dure depuis des décennies. Ce désir n’est pas surprenant. Ce qui est surprenant, cependant, c'est le fait que les États-Unis semblent d'accord pour que cela se produise.

Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit dans le numéro de mai-juin : « L’Amérique ne sera pas le facteur décisif dans » la guerre en Ukraine. C’est parce que nous entrons maintenant dans une période dont Jésus-Christ a averti dans la Bible : « les temps des nations » (Luc 21 : 24). Pour une explication, lire « Qu’est-ce que les temps des Gentils ».

Alors que dans les prophéties de la fin des temps, Israël désigne principalement les États-Unis et la Grande-Bretagne, le terme « Gentil » désigne les non-Israélites, y compris la Russie. La prophétie montre qu’au fur et à mesure du déclin des nations israélites modernes, les nations non Israélites deviendront les puissances mondiales dominantes.

« La prophétie montre que lorsque des hommes comme Vladimir Poutine se lèvent, le monde entre dans une période très dangereuse ! » écrit M. Flurry. « Dieu décrit les hommes qui dirigent de telles puissances comme des ‘bêtes’—ils pensent comme des animaux sauvages, voulant conquérir, piller, brûler et détruire. Au fur et à mesure que les États-Unis perdent du pouvoir, ils sont remplacés par des dirigeants qui agissent comme des bêtes sauvages et enragées ! »

Pendant des décennies, l’Amérique a été la superpuissance mondiale incontestée. Mais aujourd’hui, elle abdique sa position. Elle considère le fait que des pays tels que la Chine prennent les devants comme « une bonne chose ». Mais il suffit de regarder ce que la Chine a fait aux Tibétains et aux musulmans ouïghours ou ce que la Russie fait à l’Ukraine pour comprendre ce que cette nouvelle ère signifiera pour le monde.

Lisez l’article de M. Flurry « Le point culminant de la domination de l'homme sur l'homme  » pour savoir ce que cette ère signifiera pour vous.